mercredi, 31 janvier 2007
Le duc d’Enghien
« Les riverains du local de campagne de Nicolas Sarkozy seraient surveillés par les RG », nous apprend Le Monde du 31 janvier. On reste au conditionnel, mais ce n’est pas impossible.
Dimanche, sur la scène de l’Européen, Serge Utgé-Royo, au cours de son spectacle, nous a justement dit que les riverains étaient exaspérés par la présence de cars de CRS aux deux extrémités de la rue, de leur rue. Un restaurateur se serait plaint de la diminution constante, depuis l’implantation de ce local, de sa clientèle, ajoutant qu’il craignait devoir fermer avant deux mois.
Les responsables de la campagne d’Arc-au-Zizi auraient fait savoir que, s’implantant rue d’Enghien, le sauveur universel avait désiré se trouver au cœur des quartiers populaires. On est prié de ne pas rire.
16:25 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (38)
jeudi, 25 janvier 2007
Verlaine complet
Je lis depuis plusieurs semaines les œuvres poétiques complètes de Verlaine publiées dans la collection « Bouquins ». Depuis les recueils découverts à l’adolescence, je n’avais pas lu Verlaine, pardon : je n’avais pas lu d’autre livre que ceux dont il est convenu de dire qu’ils sont les « grands », c’est-à-dire les plus célèbres : Poèmes saturniens, Fêtes galantes, Jadis et naguère, Parallèlement, La Bonne chanson, Romances sans paroles, Chansons pour elle, Sagesse. J’avais lu ses textes en prose, sa correspondance (j’attends toujours le deuxième volume, d’ailleurs), des études et des biographies, mais pas ses autres poésies.
Dans ce tome, toute la poésie de Verlaine. Les « grands » livres ci-dessus et puis tous les autres, ceux qu’on ne lit jamais et qui témoignent d’une volonté absolue, de la part du poète, de construire une œuvre cohérente, bâtie, solide, avec des effets de « rappel » d’un livre à l’autre, des espèces de dyptiques, de grands pans complets presque thématiques. Alors, certes, les autres ouvrages sont vraiment moins bons. Mais à quoi cela tient-il ? Je me le demande. Verlaine serait-il tout à coup moins poète ? Cela ne veut pas dire grand-chose, d’autant que, jusqu’au bout, son art du poème est en éveil et en recherche constante de formes originales, de musique évidemment. Pas de redites, tout est neuf, chaque fois. Le travail du vers et la maîtrise absolue de la technique – pardon, des techniques – l’invention verbale et prosodique, tout y est. Et pourtant, ce ne sont pas d’aussi grands livres que les premiers. C’est très curieux. Cela dit, le plus mauvais Verlaine est de loin supérieur au meilleur d’autres.
Et puis, une exception, le recueil Amour avec, notamment, le bouleversant cycle de Lucien Létinois, recueil qui n’est pas loin de pouvoir venir s’agréger aux plus prestigieux.
11:15 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (9)
mardi, 23 janvier 2007
James Bond contre Docteur Peut-être
Étudions encore les titres de Ian Fleming, cette fois dans leur connotation socio-culturelle.
Le roman Doctor No est traduit sous le titre James Bond contre Docteur No, ce qui le relie aux titres classiques des romans d’aventures et des bandes dessinées des années 50 : Machin contre X. C’est la forme de titre la plus plate qui soit, avec cette autre : Les Aventures de Truc. Pourquoi diable a-t-on fait de ce qui aurait dû s’appeler, tout simplement, Docteur No, une tournure lourdingue et idiote ? Il est vrai que l’univers bondien s’apparente souvent à la bande dessinée (ou à l’idée qu’on a pu s’en faire) – mais il s’agit là de l’univers bondien cinématographique. Ce n’est pas le cas des livres dans lesquels Bond n’est pas le beau Sean Connery en smoking blanc, mais un agent décrit par Fleming lui-même comme un peu vulgaire. Dans les romans, pas d’humour distancié, plutôt le quotidien. Docteur No eût sonné moins bande dessinée, mais eût été plus juste. Et puis, docteur Non, c’était bien fichu, quand même.
Le mythe de l’or, avec son cortège de rêve vulgaire, matérialiste, ébaubi, est présent par deux fois dans les titres, avec Goldfinger et L’Homme au pistolet d’or (The man with the golden gun). Encore une fois, le Bond imprimé ne livre pas au lecteur le délire absurdo-moderniste du cinéma, mais une réalité concrète, souvent dure sinon sordide, avec des personnages inquiétants et sombres. Certes, l’imagination de Fleming frappe juste, chaque fois, avec des inventions comme M., Q., miss Moneypenny, Mister Big, Goldfinger, le Chiffre, le SPECTRE, le SMERSH, j’en passe. Sans parler de la trouvaille du matricule double zéro et de sa signification. Mais Bond reste un homme relativement commun, un peu cruel et certainement désagréable.
07:00 Publié dans Cour de récréation | Lien permanent | Commentaires (6)
lundi, 22 janvier 2007
James Bond contre Trade Hucteur
À Richard
Faisons un bref retour sur le sujet dont je ne me serais jamais douté qu’il allait intéresser les promeneurs de la rue Franklin, moins encore qu’il inciterait Dominique à poursuivre la réflexion dans ses propres carnets.
On pensera ce qu’on voudra de Ian Fleming, il reste qu’il a le sens des titres. Je suis épaté par des choses comme Vivre et laisser mourir (To live and let die), On ne vit que deux fois (You only live twice), Au service secret de sa majesté (On her majesty’s secret service) ou plus simplement Bons baisers de Russie (From Russia with love). Entendons-nous : ces titres m’épatent dans leur catégorie, celle du roman d’espionnage.
Quelques remarques s’imposent à moi lorsque j’évoque les titres de ces livres. Elles concernent les traducteurs et, plus sûrement, les éditeurs. Quelle idée d’aller traduire For your eyes only par Bons baisers de Paris ou Octopussy par Meilleurs vœux de la Jamaïque ? Il s’agit tout simplement d’une volonté commerciale de Plon qui, ayant constaté le succès de Bons baisers de Russie, s’est empressé de repasser les plats avec Paris. N’osant pas risquer cette formule une troisième fois, il utilise « meilleurs vœux » pour la Jamaïque. On remarque que cet appui sur un succès précédent touche, comme par hasard, les deux seuls livres qui ne soient pas des romans mais des recueils de nouvelles. Il fallait bien solliciter le public français qui, paraît-il, n’est pas friand de ce genre, au rebours des peuples anglo-saxons. D’où la stupidité de ces redites, alors que les traducteurs auraient certainement trouvé mieux. Le pire est que Meilleurs vœux de la Jamaïque comprend une nouvelle intitulée Bons baisers de Berlin (The living daylights) – c’est-à-dire qu’on a osé une troisième fois, mais en catimini, à l’intérieur du recueil.
Je suppose que les mêmes raisons commerciales ont conduit à traduire The spy who loved me, fort beau titre qui plus est très inattendu, par l’imbécile Motel 007. Il faut replacer cette parution dans le contexte des années 60 où les motels étaient très à la mode.
Ce sont toujours, naturellement, des considérations de vente qui ont fait numéroter les livres de 1 à 12, faisant ainsi disparaître les deux romans parus au Livre de Poche, comme on l’a vu dans la note précédente. Il fallait créer le réflexe de « série », donc de collection, ce qui fait toujours vendre. Quoi de plus « collection » qu’une numérotation, même si elle est erronée et prive l’ordre chronologique de deux tomes ? Quant aux titres façon « Série noire » de ces deux textes, qu’en dire ? C’est certes une invention de Gallimard et de Marcel Duhamel que ces centaines de titres ironiques, parfois sans rapport avec le roman d’ailleurs. Mais dans l’ordre des aventures de Bond et dans l’esprit des excellents titres de Fleming, comme ils détonnent ! Il faudra attendre leur parution en collection « Bouquins » pour qu’ils retrouvent leur panache : Les diamants sont éternels (Diamonds are forever) au lieu de Chauds les glaçons ! et Moonraker (Moonraker) au lieu d’Entourloupe dans l’azimut (encore heureux qu’on ne nous ait pas gratifiés d’un Gratte-Lune).
11:16 Publié dans Cour de récréation | Lien permanent | Commentaires (3)
vendredi, 19 janvier 2007
Melancholia
Une de mes fréquentes attitudes est de laisser aller mon regard sur mes rayonnages, dans telle ou telle pièce, dans l’entrée, dans le couloir. Martine m’avait dit un jour : « Tu regardes tes livres comme on regarde la mer, l’horizon ». Depuis quelque temps, c’est plutôt avec mélancolie que je les regarde. Je ne veux pas penser à ce qu’ils deviendront – c’est l’angoisse habituelle et l’on ne peut répondre à cette question. Je pense plutôt, et cela fait quelque temps déjà, au fait que, depuis 1993, date à laquelle j’ai aménagé dans mon logement actuel, certains volumes, selon toute vraisemblance, n’ont pas bougé de la place qu’ils avaient alors trouvée. Je ne les ai plus ouverts, je ne les ai même pas déplacés. J’aurais pu, à la rigueur, les décaler pour insérer de nouveaux venus – mais à partir du moment où tout est bloqué sur des mètres et des mètres linéaires, il n’y a rien d’autre à faire que de poser les livres qui malgré tout s’ajoutent en dépit de tout bon sens, en travers, à leur place approximative. Certains ouvrages, donc, n’ont plus été consultés et je me demande avec inquiétude s’ils le seront de nouveau ou bien si notre commerce est définitivement interrompu, notre amitié saccagée sans même qu’eux et moi le sachions.
Alors, puisqu’il faut respirer tout de même, je me dis qu’un déménagement inéluctable aura lieu dans quelques années et qu’ils pourront ainsi remuer leurs membres ankylosés, ces livres immobiles, paralysés, sclérosés. Je ne veux pas penser que ce sera pour aller se figer ailleurs, sur les mêmes rayonnages qu’un camion aura transportés, emportant sans le savoir ma mélancolie avec lui. Je la retrouverai à l’arrivée.
12:15 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (4)
mercredi, 17 janvier 2007
James Bond contre docteur Baudelaire
On parle de tout, rue Franklin, même de James Bond.
D’ailleurs, Bond, on en parle aussi maintenant dans un colloque international intitulé Histoire culturelle et enjeux esthétiques d’une saga populaire, organisé par la Bibliothèque nationale de France (BNF), les universités de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et Nanterre et le Conservatoire européen d’écriture audiovisuelle (CEEA). L’objet de ces débats est d’étudier le phénomène sur les plans historique, esthétique, anthropologique, politique, psychanalytique. Soit.
On signale quand même aux animateurs de VousNousIls.fr, site spécialisé dans les questions d’éducation, qui consacre une dépêche à cette rencontre, qu’il n’existe pas douze volumes publiés par Ian Fleming mais quatorze. Sans doute se fondent-ils sur les douze tomes publiés dans les années 60 par Plon et malencontreusement numérotés de 1 à 12 (Casino Royal, Vivre et laisser mourir, Bons baisers de Russie, James Bond contre docteur No, Goldfinger, Bons baisers de Paris, Opération Tonnerre, Motel 007, Au service secret de sa majesté, On ne vit que deux fois, L’Homme au pistolet d’or, Meilleurs vœux de la Jamaïque), ignorant délibérément deux autres romans édités alors au Livre de Poche par la Librairie générale française, c’est-à-dire Hachette. Leurs titres français étaient dans l’esprit « policier » du moment, celui de la Série noire Gallimard : Entourloupe dans l’azimut (Moonraker) et Chauds les glaçons (Diamonds are forever). Plon n’avait pas les droits, les deux traductions avaient été publiées avant que le héros n’atteigne la célébrité mondiale grâce au cinéma, essentiellement avec Goldfinger (1965), son Aston Martin truquée, sa fille peinte en or et la voix invraisemblable de Shirley Bassey chantant le thème du film.
On leur rappelle aussi que Laffont a publié il y a déjà plusieurs années l’ensemble des livres en collection « Bouquins », dans l’ordre chronologique, l’édition étant due à Francis Lacassin.
C’était la petite séquence nostalgique du taulier, qui a lu les quatorze livres entre ses douze et quinze ans avant de se convaincre que, décidément, Baudelaire était plus intéressant.
18:35 Publié dans Cour de récréation | Lien permanent | Commentaires (11)
mardi, 16 janvier 2007
Un étonnement
Je m’étonne toujours d’une chose. Comment se fait-il que les gens qui n’ont plus d’obligations professionnelles, donc d’horaires imposés… s’en inventent ? Pourquoi les personnes qui ne travaillent plus considèrent-elles toujours qu’il y a un week end durant lequel accomplir certaines choses, quand elles peuvent le faire lorsqu’il leur plaît ? Pourquoi regardent-elles un DVD le soir ? Le reste à l’avenant. Lorsque je serai à la retraite (si j’ai bien calculé, ce ne sera pas avant décembre 2014), j’ai déjà prévenu autour de moi que je n’aurai rigoureusement plus aucune espèce d’horaire. Je travaille depuis l’âge de vingt-et-un ans et, depuis ce moment, je n’ai plus jamais su cette latitude totale que je connaissais auparavant. En vacances, déjà, je ne porte jamais de montre. Lorsque je pourrai retrouver, si je ne meurs pas avant, une totale disponibilité, j’oublierai jusqu’à la notion d’horaire.
16:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (4)
dimanche, 14 janvier 2007
« Je m’appelle Werner von Ebrennac »
Une fois de plus, nous avons regardé Le Silence de la mer, le premier film de Melville, d’après Vercors, sorti en 1949. Cette œuvre de Vercors, j’en ai lu le texte, je l’ai vue au cinéma et en DVD plusieurs fois, j’ai assisté à une adaptation théâtrale, il y a quelques années. Chaque fois, je reste sans voix devant les qualités de ce texte. Une langue impeccable, bien entendu, au rythme parfaitement adapté au sujet. Dieu sait combien il est difficile, même lorsqu’on pense connaître un brin la langue et qu’on se targue de la manier, de trouver cependant le registre idoine. Mais il n’y a pas que cela. Il y a évidemment l’idée formidable – pour un auteur, c’est séduisant au possible, en dépit de la gravité du thème – du silence que l’oncle et la nièce opposent à Werner von Ebrennac. La résistance par le silence, le mutisme, quelle trouvaille passionnante. Il y a l’humanité profonde dont est pétri ce roman (bien plutôt une longue nouvelle), l’humanisme utopique de l’officier qui finira par se « suicider » en demandant à être muté sur le front de l’Est lorsqu’il aura compris les buts réels poursuivis par la barbarie nazie, lui qui, cultivé, amoureux de la France, avait cru aux lendemains qui chantent, avait imaginé que le soleil se lèverait sur l’Europe. Il y a l’évolution lente – mais peinte d’une main sûre – des sentiments de l’oncle et de la nièce, l’amour qui naît dans son cœur de jeune femme… Enfin, il y a mille choses qu’un écrivain ne peut pas ne pas admirer en rêvant forcément de faire un jour un livre de ce niveau, de cette élégance et de cet espoir meurtri. Un livre utile – et je ne répèterai jamais assez que l’écrivain est utile ou n’est pas. Et puis, il y a ce film de Melville, son tout-premier long-métrage, déjà parfait, déjà épuré, déjà melvillien en diable.
22:23 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 04 janvier 2007
Allez voir ailleurs si j’édite
Je viens de recevoir un refus d’éditeur. Ah, voilà une nouvelle, n’est-ce pas ? Précisément, il s’agit de mon quatrième et dernier recueil de nouvelles, le troisième devant paraître en mars prochain. Je me demande combien de refus j’ai pu essuyer dans ma vie. Cent, deux cents ? Ce doit être dans ces eaux-là, surtout si j’assimile aux refus les nombreuses absences de réponse. Je ferai un jour le point sur cette question, lorsque j’aurai suffisamment de temps et de courage pour plonger dans mes archives éditoriales, où tout est conservé et classé depuis 1971.
En tout cas, je suis reconnaissant à ce monsieur de n’avoir mis que quinze jours à me répondre par courrier électronique. C’est exceptionnellement court. Mais ça ne change rien au résultat. Le même manuscrit est de toute façon en lecture chez deux autres éditeurs qui sont apparemment moins rapides. J’en avais contacté trois d’un coup, ce qui n’est aucunement un gage de réussite mais permet de n’attendre qu’une fois (le nombre ne veut rien dire : pour le livre de Martine, nous avions entrepris des démarches simultanées auprès d’une cinquantaine de maisons. Le résultat fut entièrement négatif et, finalement, l’Harmattan l’avait accueilli en 1996).
Comme je le dis souvent, les antécédents éditoriaux ne servent à rien. Douze livres parus et le treizième en cours de fabrication ne garantissent aucunement le succès.
On sait que le fin du fin, dans une lettre de refus, consiste à refiler le bébé à d’autres, c’est-à-dire à conseiller hypocritement à l’auteur d’aller voir chez le voisin. Ici, on m’écrit que j’aurais intérêt à proposer certaines de ces nouvelles à des revues. Est-il utile de dire que j’ai publié environ quatre-vingt textes dans des revues littéraires de trois pays, que j’ai fait partie des comités éditoriaux de deux d’entre elles et que j’ai définitivement quitté ce monde-là depuis douze ans ? Les éditeurs croient toujours avoir en face d’eux des personnes qui ne connaissent pas le monde du livre. Cette prétention est extrêmement désagréable.
Tout cela n’a évidemment aucune importance.
14:05 Publié dans Édition | Lien permanent | Commentaires (9)
mercredi, 03 janvier 2007
Une découverte... pour moi
Je suis peut-être en train de découvrir l’eau chaude, comme on dit familièrement, mais une chose m’a frappé durant ces quelques jours de vacances, au vu de quelques films en DVD. Il s’agit de l’utilisation du ralenti pour exprimer… la plus grande rapidité. Depuis mon enfance, fort lointaine il est vrai, le ralenti était un procédé artistique, souvent utilisé, il faut bien le dire, de façon décorative. À présent, on l’emploie pour figurer le contraire. Il s’agissait de rendre une action censée se dérouler à la fraction de seconde. Techniquement, c’était une gageure : le spectateur ne pourrait même pas voir ce qui se passe. On fractionne donc le mouvement et le ralentissement de l’image évoque l’extrême rapidité de l’action. Je n’avais jamais rencontré une telle opposition dans l’écriture cinématographique. Mais je suis sans doute ridicule et je pense que tout le monde s’était déjà aperçu de cela.
10:00 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (15)
mardi, 02 janvier 2007
Nous sommes revenus
07:00 Publié dans Cour de récréation | Lien permanent | Commentaires (10)