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vendredi, 22 décembre 2006

Vers le Lot

 

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Nous partons pour quelques jours.

mercredi, 20 décembre 2006

Le risque éditorial selon Nyssen

Le 19 décembre, Nyssen, octogénaire qui a passé la main tout en conservant des responsabilités dans la maison qu’il a fondée, rencontre les représentants d’Actes-Sud afin de leur présenter les ouvrages dont la parution est prévue en mars et dont il est responsable : « Ce matin j’avais une belle partie à jouer avec une armada dont le navire amiral est Napoléon le petit de Victor Hugo », écrit-il. Plus audacieux, tu meurs.

14:50 Publié dans Édition | Lien permanent | Commentaires (2)

lundi, 18 décembre 2006

Un travail éditorial

On sait que, très souvent, je tape ici sur les éditeurs, leurs mœurs et leurs méthodes. La plus élémentaire honnêteté me conduit donc à signaler aujourd’hui un éditeur différent, Pascal Arnaud, fondateur d’une petite maison, D’un noir si bleu.

J’ai dit dans la note précédente, à propos du texte de quatrième de couverture, qu’il avait trouvé dans mon livre autre chose que ce que je pensais y avoir mis, mais la question n’est pas là.

Voilà un éditeur qui, manifestement, a lu le manuscrit proposé et non deux passages en dix minutes afin de pouvoir, par une habile manipulation qui ne me trompe plus depuis longtemps, faire croire qu’il le connaît bien. Il m’a successivement demandé :

– de supprimer quatre nouvelles du recueil, estimant qu’elles s’y intégraient moins bien que les autres. J’étais d’accord pour trois d’entre elles, je regrette un peu la quatrième, mais ce n’est pas très grave ;

– de modifier le titre prévu afin de mieux faire ressortir l’unité thématique du livre, car c’est une maison qui entend publier des recueils conçus comme un tout et non une compilation, un collage de textes. Le titre qu’il m’a proposé était pris dans une de mes nouvelles et me convenait parfaitement ;

– de modifier le texte de quatrième dans une optique identique, en le rédigeant lui-même ;

– de changer l’ordre des nouvelles en me suggérant une « mise en scène » différente visant à améliorer ce qu’on pourrait nommer la progression dramatique, en tenant compte des habitudes de lecture séquentielle.

Il m’a enfin présenté un projet de couverture qui illustre sans le paraphraser le contenu du livre.

J’estime que tout cela constitue réellement un travail éditorial. Comme on l’imagine, j’ai accepté toutes ces propositions : elles étaient argumentées et ne dénaturaient en rien, au contraire, ce que j’avais voulu faire. Tout ce travail, fruit d’une réflexion authentique, fait plaisir à constater, provenant d’une toute jeune maison qui ne compte pour le moment que cinq livres à son catalogue, dont deux à paraître en mars prochain.

10:45 Publié dans Édition | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 13 décembre 2006

D’un abîme si bleu

L’infect taulier et ses quatrièmes de couverture… Le feuilleton continue. L’éditeur D’un noir si bleu, qui prépare mon livre à paraître en mars prochain, n’est pas d’accord avec le projet de quatrième que je lui ai communiqué. Soit. Rien de nouveau en cela. Il m’indique les directions dans lesquelles il pense que devra aller cette présentation, qu’il fera lui-même (tant mieux). Tout ce qu’il me dit est très intéressant et se tient parfaitement. Jusque là, rien à dire. Seulement voilà : je me demande de quel livre il parle. Pas de celui que je lui ai proposé et qu’il a accepté, en tout cas.

C’est un lieu commun : les lecteurs trouvent dans les livres des choses que les auteurs ne savaient pas y avoir mises. C’est la première fois, cependant, que l’abîme me paraît si grand et si profond. Tout cela m’amuse beaucoup, mais l’important est ce qui se trouve dans le livre, pas cette marque sur le derrière que lui appliquent les fessées éditoriales.

14:45 Publié dans Édition | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 11 décembre 2006

Un faux Sartre

J’ai coupé au bout d’une demi-heure, de quarante minutes peut-être. Impossible. Impossible de faire un Sartre pour la télévision. Le maquillage est parfait, enfin, le plus parfait possible, Podalydès réussit même à approcher le timbre de voix de l’écrivain, mais non, ça ne va pas. Ça ne va pas parce que la reconstitution, bonne, est trop appliquée, trop léchée, ce qui n’empêche pas les détails faux, d’ailleurs – ah, cette 2 CV du moment… avec des essuies-glaces d’aujourd’hui – et surtout, tout est trop propre. On dirait que les automobiles sont toutes neuves (elles sont prêtées par des collectionneurs attentifs et jaloux), que les rues sont idylliques, que tout est ripoliné. La Sorbonne est toute blanche – elle ne l’était pas – en ces temps où il n’y avait pas de vigiles aux entrées de la rue Victor-Cousin. Ça ne va pas : Simone de Beauvoir (Anne Alvaro) est inaudible, on ne comprend à peu près rien de ce qu’elle dit. Ce jeune gamin impersonnel, fadasse, que l’on voit arriver en maillot sur une plage ne peut pas être Servan-Schreiber, cette dame à L’Express ne peut pas être Françoise Giroud et surtout, ce Raymond Aron de pacotille, au début ! Et puis, on sent venir un brin de roman, avec cette histoire de drague de Sartre envers une fille qui n’a pas existé. Bah… On ne peut pas, non que ce soit interdit, mais parce que c’est raté d’avance. Il est trop présent encore. Plus tard, peut-être. En tout cas, il ne faut pas lui faire porter des cravates rouges. Les hommes ne sont pas cravatés de rouge en 1958. Ça n’existe pas. De bordeaux, à la rigueur, pas de rouge. À ce moment-là, c’est l’habit sombre obligatoire : gris, noir, marron, bleu marine. Les hommes ne portent pas de couleurs. On ne peut pas montrer des personnages réels dans un film avant de très nombreuses années. Peut-être le malaise vient-il de son génie, de sa puissance de travail qui rabaisse chacun au rang d’un tâcheron, à commencer par le réalisateur. Je ne sais pas.  Et puis, c’est encore la preuve qu’il demeure très présent.

22:10 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (27)

vendredi, 08 décembre 2006

Mayenne, terre de ridicule

J’ai rarement vu plus bête. Dans Le Monde du 8 décembre, un encart publicitaire émanant du Conseil général de Mayenne (ou plutôt, selon la terminologie et la syntaxe publicitaires actuelles, qui frappent jusqu’aux administrations territoriales : La Mayenne – Conseil général) présente la photographie de trois ouvrages couronnés lors de la tartufferie annuelle dénommée « Prix littéraires ».

Ces trois livres, présentés en pied, sont ceints d’un bandeau qui précise : « La Mayenne, terre d’inspiration du prix Médicis » pour l’un, « Le prix Goncourt imprimé en Mayenne » pour l’autre et « Le prix Fémina imprimé en Mayenne » pour le dernier.

Bien sûr, si les éditeurs choisissent d’imprimer chez tel imprimeur de renom installé ici plutôt que là depuis des lustres, c’est grâce au Conseil général, n’est-ce pas ? Non pas parce qu’il pouvait livrer les palettes de volumes dans tel délai et à tel prix acceptés par le commanditaire, non, non, c’est parce qu’il est implanté en Mayenne. Quant à la terre d’inspiration…

Le bouquet, c’est le slogan : « Rentrée littéraire 2006. La Mayenne donne du prix à la lecture ».

Connaissez-vous plus ridicule ?

16:30 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 06 décembre 2006

Tout est relatif

L’ami Pierre Bosc a cru bon de parler à deux reprises, sur son blog comme sur son site, de mes petites bêtises théâtrales. Ses articles pleins de louanges me rendent confus mais je sais qu’il exagère toujours. Ce qui m’amuse, et c’est la raison de cette note, c’est qu’à l’instar de tous mes autres ouvrages, celui-ci a été refusé cent fois avant de paraître en un tirage confidentiel chez un éditeur qu’on ne trouve pas en librairie. Manon a été écrit en 2002, Guillemine en 2004 et, depuis, j’ai essuyé tant de refus que les compliments de Pierre me font sourire. Si c’était aussi génial, les éditeurs s’en seraient rendu compte plus tôt.

mardi, 05 décembre 2006

Des chiffres et une Toile

Selon Le Monde du 4 décembre, « dix-neuf millions de Français bénéficient dun accès Internet à haut débit. Mieux. Près de trois millions de personnes sont producteurs de contenu sur le Web, que ce soit par le biais dune page personnelle, dun blog ou en animant un forum. »

On retrouve une fois encore ces chiffres qui ne veulent rien dire.

Dix-neuf millions, c’est moins du tiers de la population et l’on ne précise pas dans combien de foyers sont réparties ces personnes ni si toutes peuvent utiliser internet au même moment. Une famille de cinq personnes, par exemple, si elle ne dispose que d’un ordinateur, cela ne signifie pas réellement que cinq personnes bénéficient d’un accès. D’ailleurs, il n’est pas, dans cette phrase, fait de différence entre l’accès à domicile et celui, professionnel, en principe plus limité et n’offrant théoriquement pas toute latitude d’utilisation. En outre, nous savons tous quel usage beaucoup de personnes font d’internet : consultation de la météo et, éventuellement, des programmes de télévision et d’Ebay. Il n’y a là nul mépris de ma part, il suffit d’ouvrir les yeux au bureau.

Trois millions de personnes produisent des contenus. Je veux bien. Il faut voir aussi de quels contenus il s’agit, et pour cela, une simple promenade sur la Toile fixe rapidement les idées. En outre, ces mêmes personnes peuvent-elles être comparées dans la mesure où elles publient une page personnelle ou animent, comme l’horrible taulier, trois sites et trois blogs qui valent ce qu’ils valent mais sont rédigés dans une langue à peu près correcte et se différencient quand même de certains autres lieux, tel celui-ci ou celui-là ? Ou bien encore celui-là ?

07:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (8)

lundi, 04 décembre 2006

Incompréhensite

Il est des sites internet, et non des moindres, où il ne fait pas bon chercher quelque chose. Y compris les sites institutionnels qui, semble-t-il, s’ingénient à répondre à côté, sous le prétexte de renseigner abondamment. Il peut y avoir des pages et des pages, chacune peut être abondamment pourvue en liens ouvrant sur des tas d’autres pages, on ne trouve pas la réponse à ses questions, voire à sa seule et unique question. Le site de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) est révélateur de cet état de chose. Il s’agit pourtant d’une société d’auteurs, ancienne, célèbre, solide, reconnue, respectée – tout ce qu’on voudra. Eh bien, je ne sais pas qui a imaginé son site ni qui a donné le feu vert à sa mise en ligne.

14:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)