mercredi, 06 décembre 2006
Tout est relatif
L’ami Pierre Bosc a cru bon de parler à deux reprises, sur son blog comme sur son site, de mes petites bêtises théâtrales. Ses articles pleins de louanges me rendent confus mais je sais qu’il exagère toujours. Ce qui m’amuse, et c’est la raison de cette note, c’est qu’à l’instar de tous mes autres ouvrages, celui-ci a été refusé cent fois avant de paraître en un tirage confidentiel chez un éditeur qu’on ne trouve pas en librairie. Manon a été écrit en 2002, Guillemine en 2004 et, depuis, j’ai essuyé tant de refus que les compliments de Pierre me font sourire. Si c’était aussi génial, les éditeurs s’en seraient rendu compte plus tôt.
10:09 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Vous présupposez que les éditeurs sont hommes de goût.
Écrit par : desavy | mercredi, 06 décembre 2006
Je vois d'abord une raison strictement technique à ces refus : à moins que l'auteur ne s'appelle Sophocle, l'éditeur de littérature attend que le manuscrit d'une œuvre dramatique ait subi l'épreuve de la scène ; il se retranche derrière un autre "comité de lecture" que le sien, si j'ose dire. C'est, du moins, ce que j'ai entendu dire de façon constante à ce propos. Un texte ayant bénéficié d'une commande d’État à l’écriture dramatique, même programmé, n'est pas assuré d'être publié.
Cela pour tempérer les effets de votre propos sur le lecteur non habitué, comme vous l'êtes, aux méandres qui attendent le dramaturge : trouver une compagnie qui monte sa pièce, un éditeur qui en publie le texte…, il me semble que cette démarche cumule les difficultés. Quand on sait le mal qu'un auteur éprouve aujourd'hui, en dépit de ses "états de service", à faire publier un roman, des nouvelles ou un essai, l'auteur dramatique ne peut guère, je crois, tirer de conclusions qui le disqualifient des refus, circontanciés ou non, essuyés de la part des éditeurs à qui il a soumis ses textes.
Ces deux pièces, publiées, ne disposent-elles pas désormais d'un atout précieux pour séduire des compagnies ?
Écrit par : Dominique Autié | jeudi, 07 décembre 2006
Merci, De Savy.
Oui, il vaut mieux que la pièce ait été jouée si on veut tenter de la faire publier. Or, pour qu'elle puisse être jouée, il faut qu'elle soit connue. Si elle n'est pas disponible, diffusée, comment peut-elle être connue ? C'est toujours le même débat.
En ce qui concerne l'Harmattan, leurs livres ne sont pas diffusés. Donc, ça ne changera rien.
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 07 décembre 2006
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