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lundi, 18 décembre 2006

Un travail éditorial

On sait que, très souvent, je tape ici sur les éditeurs, leurs mœurs et leurs méthodes. La plus élémentaire honnêteté me conduit donc à signaler aujourd’hui un éditeur différent, Pascal Arnaud, fondateur d’une petite maison, D’un noir si bleu.

J’ai dit dans la note précédente, à propos du texte de quatrième de couverture, qu’il avait trouvé dans mon livre autre chose que ce que je pensais y avoir mis, mais la question n’est pas là.

Voilà un éditeur qui, manifestement, a lu le manuscrit proposé et non deux passages en dix minutes afin de pouvoir, par une habile manipulation qui ne me trompe plus depuis longtemps, faire croire qu’il le connaît bien. Il m’a successivement demandé :

– de supprimer quatre nouvelles du recueil, estimant qu’elles s’y intégraient moins bien que les autres. J’étais d’accord pour trois d’entre elles, je regrette un peu la quatrième, mais ce n’est pas très grave ;

– de modifier le titre prévu afin de mieux faire ressortir l’unité thématique du livre, car c’est une maison qui entend publier des recueils conçus comme un tout et non une compilation, un collage de textes. Le titre qu’il m’a proposé était pris dans une de mes nouvelles et me convenait parfaitement ;

– de modifier le texte de quatrième dans une optique identique, en le rédigeant lui-même ;

– de changer l’ordre des nouvelles en me suggérant une « mise en scène » différente visant à améliorer ce qu’on pourrait nommer la progression dramatique, en tenant compte des habitudes de lecture séquentielle.

Il m’a enfin présenté un projet de couverture qui illustre sans le paraphraser le contenu du livre.

J’estime que tout cela constitue réellement un travail éditorial. Comme on l’imagine, j’ai accepté toutes ces propositions : elles étaient argumentées et ne dénaturaient en rien, au contraire, ce que j’avais voulu faire. Tout ce travail, fruit d’une réflexion authentique, fait plaisir à constater, provenant d’une toute jeune maison qui ne compte pour le moment que cinq livres à son catalogue, dont deux à paraître en mars prochain.

10:45 Publié dans Édition | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

J'oubliais de préciser une chose importante : l'éditeur a accepté mon manuscrit avant de demander tout cela. Je veux dire par là que ces modifications ne constituaient pas une condition sine qua non à son acceptation. C'est encore plus remarquable.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 18 décembre 2006

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