vendredi, 10 juin 2016
Le passager des saisons
Je suis venu ici pour partager avec vous le pain des mots et le vin de la phrase. (…) Ce sont des horreurs que je dois décrire, des horreurs et des souffrances surhumaines – comme par exemple la mort de ma sœur Enina – et c’est à travers cette horreur que je dois atteindre la beauté, une beauté qui purifiera le monde. (…) Après quoi le monde sera meilleur, et vous-même vous serez meilleurs dans un monde plus heureux. Voilà quelle est ma science.
Maurice Pons est décédé le 8 juin.
C’était un excellent écrivain, rare, discret, profondément original. Bien entendu, il faut relire Les Saisons, son chef-d’œuvre constamment réédité depuis 1965 (ce qui est tout de même extrêmement rare), dont provient le fragment ci-dessus. Et aussi, Mademoiselle B. et Rosa. Et tout le reste.
Ici, le texte que je lui avais consacré dans un ouvrage (avec un chapeau l’actualisant), et une note complémentaire.
19:30 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Il n'y a définitivement plus de saisons. Bon vent, bon voyage...
Écrit par : Julien | mardi, 02 août 2016
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