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jeudi, 23 mai 2013

Il n’y a plus de Moustaki

images.jpgLe cher Moustaki est mort ce matin, à Nice.

Je l’avais vu en scène au théâtre du Gymnase, à Marseille, en 1971. À l’Olympia, un soir de gala de soutien pour la veuve de Paul Castanier, le pianiste, en 1992. Au Casino de Paris, en 1997. C’est peu, tout de même.

J’avais lu quelques livres de ou sur lui, notamment le Moustaki de Cécile Barthélémy paru en 1970 chez Seghers, ressorti en 2008 avec une mise à jour. C’était une catastrophe, l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Redondances, prose délayée, tirage à la ligne, tics de langage, ton anecdotique, répétitions, maîtrise de l’espace-temps du livre nulle, rendu de la durée exécrable. Il ne s’agit pas réellement d’une édition refondue puisque la mise à jour est constituée de passages entés au texte initial, sans réexamen littéraire. Littéraire ? Quel mot, ici ! Lorsqu’on achète un tome de la collection « Poésie et chansons », on ne cherche pas une biographie stricto sensu, moins encore un feuilleton. Ce Moustaki n’est rien d’autre : pas un mot d’analyse, pas un commentaire de fond sur les divers musiciens qui l’ont accompagné, pas un développement portant sur le contenu, hormis, en surface seulement, pour Le Métèque – et encore. Un feuilleton, oui, et interminable.

Les marchands de papier vont pouvoir gagner quelque argent. Cette triste disparition s’ajoute en effet aux multiples célébrations de l’année 2013, dont je parlais dans la note précédente.

Commentaires

Il est presque midi, je sors d'une réunion, mon collègue qui a constamment son smartphone collé dans la main le consulte et m'annonce ému : "Moustaki est mort !".

Je suis triste.

Mes parents aussi doivent l'être. Je pense à cet article de journal relatant un concert de Moustaki qu'ils gardent depuis au moins 40 ans. Sur la photo en noir et blanc qui l'illustre, on voit mes parents dans le public. Les chansons de Moustaki ont accompagné mon enfance.

Mon petit neveu aussi doit être triste. Parce que "Moustaki c'est Papy, ils ont la même barbe".

Écrit par : Gaspard | jeudi, 23 mai 2013

Vous aviez parlé de vos parents et de Moustaki, déjà, dans un texte, chez vous. Je ne l'avais pas oublié et j'imaginais bien que vous en parleriez ici.
L'émotion est grande depuis ce matin. Il était aimé. Pourtant, autrefois, il a eu aussi des ennemis, politiquement, surtout. Il a su toucher beaucoup de monde.
Formidable, cette remarque de votre neveu. Excellent.
Cela dit, j'ai choisi volontairement l'image d'un homme jeune et imberbe, à l'opposé de ce qu'on retiendra de lui. Les yeux et le sourire n'ont pas changé : cela ne change jamais.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 23 mai 2013

Je ne m'étais donc pas trompé sur votre intention en voyant la photo que vous avez choisi. Les yeux et le sourire n'ont pas changé, c'est ce que j'ai tout de suite remarqué.

Concernant mon neveu, alors qu'il insérait un cd de Moustaki dans la chaîne hi-fi de mes parents, je me suis étonné de le voir s'intéresser à ce genre de musique (c'était en 2009, il n'avait pas encore 6 ans) et c'est ce qu'il m'a répondu. Aujourd'hui encore, il lui arrive d'écouter Moustaki.

Pour vous éviter de chercher le texte que j'avais rédigé l'année dernière : http://lamaisondegaspard.blogspot.fr/2012/04/ma-liberte.html

Écrit par : Gaspard | jeudi, 23 mai 2013

Oh, mais je me rappelle très bien le texte en question, je l'aurais retrouvé tout de suite. Merci toutefois pour le lien.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 24 mai 2013

Les commentaires sont fermés.