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vendredi, 12 septembre 2008

Du cahier d’illustrations dans l’édition contemporaine

Je me suis battu, avec tous les arguments possibles, pour que le cahier d’illustrations du Fleming (seize pages) ne soit pas trop horrible. Une présentation très à la mode, et très laide, avait été choisie. Tous les clichés de la mise en pages « moderne » (qui vieillit le plus vite) étaient présents. Après force tergiversations, j’ai argué de mon droit moral, en martelant que ces seize pages, telles qu’elles étaient prévues, disaient d’une certaine manière le contraire de mon texte, donnant de la littérature populaire une image dégradée qu’elle ne méritait pas. L’argument était sincère, mais juridiquement spécieux. Étonnamment, c’est ce qui a porté.

 

Le cahier, dans l’état où il paraîtra, est donc le compromis entre la volonté commerciale de l’éditeur et la mienne, de discrétion et de pudeur, empreinte d’un désir de classicisme et de rigueur. C’est-à-dire que j’ai accepté les photographies présentées en diagonale, voire pêle-mêle, se chevauchant ; le faux bord dentelé dont on les a affublées ; la différence d’échelle entre les reproductions de couvertures d’ouvrages. J’ai refusé (et obtenu qu’on y renonce) : le fond bicolore (sable et vert bronze) aux teintes réparties gratuitement et aléatoirement ; les photographies en noir et blanc virées en bleu ; de supposés impacts de balles (!) en divers endroits du fond.

 

On sait que le titre, la couverture, les illustrations et le texte de quatrième sont du domaine exclusif de l’éditeur, de sa compétence et de sa décision pleine et entière. On mesure par conséquent les difficultés de l’auteur à obtenir que le commerce ne prime pas tout.

14:08 Publié dans Édition | Lien permanent | Commentaires (0)

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