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jeudi, 08 novembre 2007

Manifeste des... combien ?

À quelques mois du quarantième anniversaire de mai 1968 (figurez-vous que l’édition y a déjà songé, tiens ! Des livres ont été mis en vente depuis quelques semaines) et tandis que mon pourtant cher Guillaume a transformé son blog en annexe du Figaro avec quelques billets désolants (, , ,  et ) suivis d’une cascade de commentaires tellement débiles que j’ai peine à croire qu’ils émanent de jeunes (déjà si vieux, ça me paraît incroyable), le nombre de sujets de mécontentement est tel, dans tous les domaines, que je me prends à rêver… Si on lançait une pétition pour demander la démission pure et simple de Sarkozy ? Croyez-vous que ça marcherait ? Pas une petite pétition, pas la pétition du pauvre, non : des dizaines de millions de signatures, formidable ! Une pétition internationale, bien entendu : après tout, il enquiquine tous les pays. Ce qui est bien, c’est que, s’il faut être majeur pour voter, point n’est besoin de l’être pour signer une pétition. Chiche ?

(Guillaume, pardonne-moi ce que tu prendras pour une attaque personnelle mais franchement, ce que je lis chez toi me désole).

14:20 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (25)

Commentaires

Dans tous les domaines, peut-être pas, Jacques. Mais je crois qu'effectivement, les Français ont peur. Et d'abord peur d'eux-mêmes : Sarkozy n'est que le miroir de leurs craintes à accepter certains changements, dont je sais bien que certains peuvent nous coûter cher. Mais c'est d'abord à l'écosystème mondial qu'il faudrait s'en prendre. Pour revenir au sujet, j'ai hésité à me fendre d'une note sur mon expérience des grèves étudiantes de 1986 (j'étais alors en deug de sciences éco), mais ce que relate notre ami Guillaume est suffisant. Et j'ai tendance à rejoindre ses avis (désolé, Jacques, et je t'aime beaucoup quand même).

Écrit par : Richard | jeudi, 08 novembre 2007

Oui, j'ai lu ce que tu as écrit chez lui. Moi aussi, je vous aime tous les deux, c'est pour cela que ça me chatouille ou que ça me gratouille. Je ne veux surtout pas polémiquer sur son blog, ce serait stérile et désagréable pour lui. C'est pour cela que j'ai écrit ça ici.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 08 novembre 2007

Que diable, c'est la journée des règlements de comptes. Richard et Jacques ne sont pas du même avis; et bien je ne vous donnerai pas le mien ! Ben oui, moi aussi je vous aime bien...

Écrit par : Aurélie | jeudi, 08 novembre 2007

Aurélie, nul règlement de comptes, juste des avis qui divergent, en toute sérénité. Ce n'est pas la première fois que je ne rejoins pas Jacques, nos sensibilités politiques ne sont pas égales, mais que diable ! Il n'y a pas que ça, dans la vie, et heureusement !

Écrit par : Richard | jeudi, 08 novembre 2007

Réglement de comptes ? Sûrement pas, non. Quelle idée ?

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 08 novembre 2007

Ouh la la ! Je disais ça comme ça moi, histoire de détendre l'atmosphère, c'est tout. Bon, je me tais. (na)

Écrit par : Aurélie | jeudi, 08 novembre 2007

Sache, Jacques, que tu te trompes à mon sujet si tu penses que la "polémique" me blesserait. J'ai trop de sympathie et d'admiration pour toi pour te trouver "désagréable".

Quoique je puisse souvent paraître moins serein que le titre de mon blog, je t'assure que le débat d'idées sans animosité est ce que je chéris le plus.

Venons-en maintenant à ce qui te désole. Je ne suis pas solidaire du blocage du site des Tanneurs, car je sais qu'il s'agit d'une mesure illégitime : en effet, l'immense majorité des étudiants y sont défavorables et sont rabroués, voire pis, en AG. Pour ma part, je ne serai jamais solidaire de mouvements bafouant la démocratie la plus élémentaire.

Sur la L.R.U., sur le niveau et la valeur des diplômes, sur l'opposition au gouvernement, et sur d'autres sujets, on peut discuter.

Ce qui me désole le plus, moi, c'est que quelques centaines de "bloqueurs" discréditent le mouvement social au lieu d'inciter pacifiquement et démocratiquement des milliers d'indifférents à les rejoindre pour manifester. Au printemps 2006, plusieurs de mes étudiants qui n'avaient pas d'opinion préalable sur le CPE m'ont avoué que le comportement des "bloqueurs" les faisait pencher à droite. Cela, n'est-ce pas désolant ?

Écrit par : Guillaume | vendredi, 09 novembre 2007

Ce qui est désolant, c'est que des jeunes -- vieux -- penchent à droite si facilement, justement, quand la jeunesse, par définition, par nature et par essence, devrait être d'extrême-gauche. Parce que, une fois encore, il n'est pas d'autre moyen de voir le monde et la vie que de droite ou de gauche : on en a déjà parlé auparavant, il n'est pas de centre.

Ce qui est désolant, ce sont toutes ces considérations que j'ai lues chez toi sur le rattrapage des cours perdus. Mais, bougre de bonhomme en bois, une grève N'A PAS à être rattrapée, sinon ce n'est pas la peine de la faire. La grève n'est pas faite pour arranger les gens mais pour les gêner, puisque c'est malheureusement le seul moyen que l'on possède pour exprimer son mécontentement. Il n'en est pas d'autre. Les grévistes, du reste, sont les premiers pénalisés, quoi qu'on en dise. On mesure à cela, d'ailleurs, l'authenticité d'une grève : à l'acceptation par les grévistes des conséquences (sur leur salaire, leurs études...)

Dois-je te rappeler, ô superbe Tourangeau, qu'à la nomination de la mère Pécresse, tu t'étonnais de ce qu'on nommât à la tête des universités celle qui n'y avait jamais mis les pieds ? En revanche, HEC, elle connaît.

TOUT ce que prépare Sarkozy ou qu'il a déjà mis en oeuvre est à l'opposé de ce qu'il faut faire. TOUT en lui et dans son action me fait frémir. TOUTE tentative de mise en échec de son programme et de sa personne recevra mon approbation.

Quant à ce qui est de la majorité et de la minorité, je t'ai déjà répondu chez toi. Dans l'histoire du monde, seules les minorités ont fait avancer les choses.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 09 novembre 2007

Tiens, tu as même à présent, je viens de le voir, un nouveau commentateur, qui signe carrément : "Jeune prof et de droite". Formidable, non ? Pour moi, c'est antinomique. Rarement vu plus crétin.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 09 novembre 2007

Je doute, Jacques, que les minorités de cet acabit-là améliorent l'image de l'Université auprès des entreprises - donc des employeurs. Ah la la, non alors. Ce qui me désole un peu ici, c'est d'être aussi catégorique et sans nuances : "il faudrait que la jeunesse soit d'extrême-gauche". Quand on sait ce que l'extrême-gauche véhicule de violence et d'anti-liberté. Tu m'aurais dit "anarchiste", j'aurais été d'accord. Mais la bande à Baader et les Brigades Rouges, non merci, pour c'est aussi condamnable que le fascisme et le nazisme. Et puis, il est d'autres moyens de penser le monde qu'à travers le binôme gauche-droite. Le clivage Marx - Ricardo est obsolète, il y a eu des auteurs tels que Keynes, Schumpeter et Aron pour le dire. Et la difficulté pour le Parti socialiste de trouver une position commune sur l'Europe (ne serait-ce que sur ça, les pauvres) révèle assez bien l'obsolescence d'un décor bipartite.

Écrit par : Richard | vendredi, 09 novembre 2007

Niet, pas d'accord. D'abord, les socialistes sont des gens de droite. Aron aussi, d'ailleurs.

C'est une attitude typique de la droite de dire que le binôme gauche-droite est obsolète. Il ne l'est nullement et la lutte des classes est plus que jamais d'actualité.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 09 novembre 2007

Jacques, entièrement d'accord sur la question du droit de grève et du rattrapage.

Ton commentaire montre que tu ne connais pas la situation. Si j'insiste sur l'idée que les enseignants ne rattraperont pas les cours, c'est que le précédent de 2006 donne lieu à une totale désinformation en la matière. En effet, les étudiants "bloqueurs" martèlent à longueur d'AG l'idée que les cours seront "rattrapés" comme en avril-mai 2006. A l'époque, nous l'avions fait, et nous refusons de le faire.

Si les étudiants bloquent le site, c'est justement qu'ils ne veulent pas courir le risque inhérent à toute grève : perdre de l'argent, ou perdre un semestre diplômant dans ce cas précis.S'ils avaient décidé de faire grève en laissant tout un chacun libre de choisir entre fire grève et aller en cours, ce serait différent, et je gage même que la majorité d'entre nous auraient fermé les yeux en donnant des "absences justifiées (ABJ) aux grévistes.

Si c'est tout cela qui te désole, il me semble que cela vient d'un malentendu : je ne rappelle pas le principe du non rattrapage des cours pour empêcher les étudiants de faire grève mais pour contrer les dsinformations diverses qui émanent des AG.

Écrit par : Guillaume C. | samedi, 10 novembre 2007

Il y a des fautes désolantes (décidément, c'est le mot-clef) dans ce commentaire ; j'espère au moins qu'il éclaircit la situation...

Écrit par : Guillaume C. | samedi, 10 novembre 2007

Ah, et aussi : tu peux créer une pétition en ligne sur MesOpinions.com. Si tu demandes la démission de Sarkozy, je signerai et ferai signer.


Par ailleurs, si tu avais lu ce billet chez moi :
http://tourainesereine.hautetfort.com/archive/2007/11/07/quand-les-bloqueurs-debloquent.html

il n'y aurait pas eu ce malentendu...

Écrit par : Guillaume C. | samedi, 10 novembre 2007

Mais je l'ai lu, ce billet ! Il est en lien dans la note.

Bon, je vais réfléchir au texte d'une pétition et voir ce que je peux faire. On n'obtiendra pas satisfaction, mais je crois au travail de sape de l'ennemi. C'est le b-a-ba de la stratégie.

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 10 novembre 2007

Je sais que tu le mets en lien, mais je pense que tu as mal lu, d'où le malentendu...

Écrit par : Guillaume | samedi, 10 novembre 2007

"C'est une attitude typique de la droite de dire que le binôme gauche-droite est obsolète. Il ne l'est nullement et la lutte des classes est plus que jamais d'actualité."

Jacques, je suis entièrement d'accord avec toi. J'ai beaucoup de sympathie pour Guillaume et pour Richard, je les lis régulièrement, j'apprécie leur travail littéraire : je regrette d'autant plus qu'on ne soit pas politiquement du même bord. Mais bon, c'est la vie, et heureusement il y a des gens intelligents partout, et le contraire aussi... :-)

(signé : une revenante)

Écrit par : fuligineuse | dimanche, 11 novembre 2007

Je n'ai jamais soutenu que le binôme droite/gauche était obsolète, et surtout : je n'aime pas qu'on me fasse tenir des propos qui ne correspondent pas à mes opinions et qu'on me fasse des procès d'intention.

Si j'essaie d'expliquer à mes étudiants, bloqueurs ou non, que le droit de grève implique un certain nombre de contreparties négatives (perte du salaire, ou de semaines de cours) et que, pr conséquent, les cours ne peuvent être remplacés, vous me dites que je suis de droite, alors que, si Jacques tient le même discurs (voir supra), il est de gauche ? J'aimerais comprendre...

Écrit par : Guillaume | dimanche, 11 novembre 2007

Pas d'énervement, les amis.

C'est Richard qui a évoqué le "binôme gauche-droite" et parlé de "l'obsolescence d'un décor bipartite", pas Guillaume.

Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 11 novembre 2007

Toujours est-il qu'on peut continuer allègrement à associer ma démarche intellecuelle à celle du Figaro, semble-t-il...

Écrit par : Guillaume | dimanche, 11 novembre 2007

Ah ça, mon vieux Wilhelm, il ne fallait pas prêter le flanc à un tel rapprochement. Na.

Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 11 novembre 2007

Enfin, quand je vois que tu fais ce rapprochement parce que tu m'as lu de travers, je te trouve un peu hautain quand même ;-)

Écrit par : Guillaume | dimanche, 11 novembre 2007

N'empêche, ça t'a fait réagir, c'est une bonne chose. D'ailleurs, si je t'ai lu de travers -- ce qui n'est pas prouvé -- c'est que tu n'avais pas écrit droit.

Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 11 novembre 2007

Enfin, ce matin (tu trouverais le récit complet sur mon blog, mais je suppose que tu ne le liras plus), un "bloqueur" m'a expliqué qu'il se foutait du Code du Travail et que ce serait bien que les enseignants mettent des cours en ligne et rattrapent les cours perdus pour cause de blocage. Je lui ai expliqué que cela revenait, pour un cheminot gréviste, à demander à la direction de la SNCF de faire bosser deux fois plus les "jaunes". Incompréhension de l'autre bord : un autre (étudiant en histoire) m'a même précisé qu'une fois le blocage fini et la LRU abolie (...), les étudiants demanderaient le rattrapage des cours.

Écrit par : Guillaume | lundi, 12 novembre 2007

Je te concède la crétinerie de ces deux-là, sans doute due à leur total manque de culture politique. Cela ne remet en rien en cause le principe des grèves et de la coordination des mouvements revendicatifs de novembre, coordination que j'appelle de mes voeux.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 12 novembre 2007

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