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jeudi, 20 septembre 2007

Un mort à Matignon

C’est entendu, Fillon est mort politiquement. On ne s’en plaindra pas, la ridicule suffisance de ce malheureux donnant régulièrement envie de le gifler. Il serait amusant qu’il sautât – il sautera de toute façon en mars au moment des municipales, mais le bruit court d’un remaniement en janvier – et qu’échaudé, aucun homme politique n’acceptât le poste. Car au vrai, en admettant qu’on n’ait pu s’en douter auparavant, on sait maintenant que le Premier ministre n’existe pas sous le règne de Sarkozy. Par conséquent, et en toute logique, il ne devrait y avoir aucune personne saine de corps et d’esprit pour accepter de succéder à la carpette actuelle et de devenir cette fois une serpillère usagée. Ce qui impliquerait une intéressante crise de régime : personne pour être Premier ministre. Ce serait nouveau, habituellement, il y a trop de candidats. Mais je ne suis pas inquiet, on trouvera toujours une épluchure moisie pour accepter de n’être rien étant donnés le traitement, les avantages en nature et la retraite correspondante. Allons, l’homme politique moyen est assez vil pour ne craindre point d’être moqué de tout le pays, pourvu qu’en son escarcelle tombent quelques deniers. Nous verrons. En attendant, que disparaisse Fillon et que son mentor devenu son assassin – tu quoque, Sarkozy – crève dans les plus atroces souffrances.

14:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (9)

Commentaires

Dans Le Monde, on apprend ce que tout lemonde savait déjà et qui avait été dit ici:

"Pour Philippe Bilger, avocat général à la cour d'appel de Paris, la garde des sceaux Rachida Dati a été choisie par le président parce que "c'est une femme, un symbole et le chouchou du couple présidentiel", et non pas "pour sa compétence. (...) Il a promu une femme dont l'ambition n'est pas de complaire à l'institution dont elle a la charge mais, peut-être, de favoriser les seuls desseins judiciaires du président."

La concentration des pouvoirs entre les mains de Sarkozy a de quoi inquiéter. Elle provient des structures-mêmes de la 5° République et de l'ambition démesurée du personnage. Bah, il trouvera bien une autre femme-symbole pour prende la place de Fillon.

Quant à S-Kahn, il faudra qu'on m'explique pourquoi il le soutient pour le poste au FMI. C'est pourtant officellement un socialiste. Est-ce pour noyauter ce parti en accordant quelques cadeaux au seul opposant véritable qu'il aurait pu avoir? Ou est-ce pour des raisons tactiques (permettrre aux lobbies israéliens de noyauter tous les postes importants de la planète, ce qui ne manquerait pas d'orienter à moyen terme le cours des événenemts internationaux?) Voilà un sujet délicat.
En attendant Kouchner n'a pas fait dans la dentelle au sujet de l'Iran. Quant à l'Irak, il trouve la présence française indispensable. Cela nous promet quelques rebondissements...

Écrit par : Feuilly | vendredi, 21 septembre 2007

Quand on voit combien on a pu se moquer des Américains, qui avaient été assez stupides pour élire ce va-t-en guerre de Dabeulyou Bush...
Bientôt, on manifestera ici aussi contre la guerre...

Écrit par : Fanny | vendredi, 21 septembre 2007

Mouais, enfin, on peut toujours continuer à se moquer des Américains, ça ne mange pas de pain.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 21 septembre 2007

Quand la guerre contre l'Iran sera là pour de bon et pour nous, on rigolera moins... Et il faudra d'abord penser à nous moquer de nous-mêmes ou de nos dirigeants.

Écrit par : Dominique | vendredi, 21 septembre 2007

Mais nous moquer de nous-mêmes ou de nos dirigeants est évidemment un devoir essentiel, premier.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 21 septembre 2007

"(permettrre aux lobbies israéliens de noyauter tous les postes importants de la planète, ce qui ne manquerait pas d'orienter à moyen terme le cours des événenemts internationaux?)"

Cette parenthèse est peut-être un peu maladroite.

Quant à savoir si Fillon est politiquement mort, il ne le sera que lorsqu'il aura pris sa retraite. François Mitterrand et Chirac sont de bons exemples d'hommes politiques morts politiquement au moins une fois avant de devenir présidents.

Écrit par : desavy | dimanche, 23 septembre 2007

Certes, De Savy, certes. Mais eux avaient un passé historique. Contestable ou non, ce passé existait. Fillon n'en a pas et n'aura pas le moyen d'en forger un.

Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 23 septembre 2007

"Cette parenthèse est peut-être un peu maladroite."

Il faut voir. J'ai dit que c'était un sujet délicat. Délicat parce que chaque fois que quelqu'un critique la politique extérieure israélienne, on lui reproche un antisémitisme larvé, ce qui clôt le débat. Or c’est un argument un peu facile. On peut tout de même apprécier le peuple juif, lui reconnaître le droit d’avoir un état et le droit de défendre cet état tout en trouvant qu’il y a tout de même des excès à certains moments. On peut d’autant plus donner son opinion qu’on se sent culturellement plus proche d’Israël que du monde arabe, pour des raisons religieuses d’abord et parce que les habitants d’Israël proviennent en grande partie de la diaspora occidentale. Dans le monde arabe environnant, ils représentent donc quelque part un pan de notre culture. Ce pays nous est si proche qu’il nous semble logique d’avoir le droit de le critiquer parfois (comme on peut être français et critiquer Sarkozy) puisque c’est quelque part (du moins en partie) une partie de nous-mêmes.

Or dans nos belles sociétés démocratiques, on sait que tout fonctionne par des jeux d’influence. Il y a des lobbies (que je déteste ce mot) de tout poil. Les francs-maçons s’entraident, les homosexuels font de même, les industriels tentent de transformer le monde dans un sens qui leur sera favorable, les milliardaires se renvoient l’ascenseur mutuellement, etc. L’appartenance raciale est aussi un facteur que certains mettent en avant. C’est logique. Les Russes blancs qui ont débarqué à Paris en 1917 se sont soutenus, comme les Ghanéens ou les Sénégalais doivent faire de même aujourd’hui. Donc, pour revenir à Sarkozy, vu son alignement inconditionnel sur les Etats-Unis, on pourrait se demander si c’est bien l’intérêt de la France qu’il recherche. Il risque de nous entraîner dans un beau bourbier. Or chacun sait que si la cause profonde de l’invasion de l’Irak est le désir de mettre la main sur les champs de pétrole, une de ses conséquences secondaires aura été la présence d’une force armée occidentale impressionnante au milieu du monde arabe, ce qui était tout de même de nature a rassurer Israël. Bush avait été très clair à ce sujet quand il avait fait comprendre au président syrien, une fois Sadam Hussein déchu, que s’en était fini de son hégémonie et qu’il allait devoir se montrer plus conciliant. Evidemment, depuis, c’est plutôt le chaos en Irak et l’armée américaine a montré ses limites. Son arrogance se retourne contre elle. D’où peut-être cette idée de fuite en avant : envahir l’Iran, supprimer la Syrie, etc. avant de se replier. Une bonne guerre, quelques bombes atomiques et on aura la paix. C’est-à-dire qu’Israël aura la paix. Le petit Nicolas n’est-il pas en train de nous entraîner dans une direction qui n’est pas forcément la nôtre. On sait par ailleurs que le capitalisme, en cas de crise, trouve dans la guerre un bon moyen de relancer la machine économique. Il trouvera donc chez les puissants de l’Hexagone des oreilles attentives à ses propos outranciers (lors d’une croisière sur un yacht, par exemple).

Alors, pour revenir à Straus-Kahn, je ne comprends toujours pas. D’abord comment un socialiste peut-il briguer un tel emploi ? Et pourquoi Sarkozy le soutient-il ? Il n’avait pas d’autres Français de ses amis à proposer ? Pourquoi enfin cela fonctionne-t-il ? On dirait qu’il suffit que Sarkozy décide quelque chose pour que les difficultés s’aplanissent. Ce n’est certes pas Chirac qui aurait pu imposer qui que ce soit vu ses dissensions avec Bush. Mais enfin Sarkozy ne va quand même pas aller jusqu’à combattre au Moyen-Orient rien que pour faire plaisir à Bush afin finalement de pouvoir accorder un poste bien payé à un rival politique. Cela ne tient pas debout. Donc je ne comprends toujours pas. Il y a une donnée que je n’ai pas.

Écrit par : Feuilly | lundi, 24 septembre 2007

"J'ai dit que c'était un sujet délicat. Délicat parce que chaque fois que quelqu'un critique la politique extérieure israélienne, on lui reproche un antisémitisme larvé, ce qui clôt le débat. Or c’est un argument un peu facile."

J'ai mal lu ton commentaire. Je n'y avais pas vu une critique de la politique extérieure israélienne. J'ai bêtement cru que tu sous-entendais que DSK, parce que juif, allait diriger le FMI pour servir les intérêts israéliens.

Écrit par : desavy | lundi, 24 septembre 2007

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