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mercredi, 25 avril 2007

Fragments pour une histoire du centre

Le Monde du 25 avril :

« Nicolas Sarkozy propose la création d’un pôle gauche à l’UMP et promet l’investiture pour les législatives aux candidats UDF qui se rallieraient avant le 6 mai ».

« Le maire de la plus grande ville UDF [Rouen] votera Nicolas Sarkozy au second tour ».

Sarkozy au Monde du même jour :

« Dans la majorité présidentielle, il y aura un pôle UMP, et place pour un autre issu du centre qui pourra porter avec l’identité qui est la sienne les valeurs auxquelles il tient ».

« C’est à lui [Bayrou] de choisir. Il a toujours été dans la majorité de droite et du centre. S’il change, c’est son droit, mais qu’il le dise à ses électeurs ».

« Je dis simplement que tout élu de l’UDF qui soutiendra ma candidature, avant le 6 mai, sera dans la majorité présidentielle et recevra l’investiture de cette majorité. L’UDF a toute sa place dans la majorité présidentielle ».

11:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (23)

Commentaires

Selon lui [|Xavier Bertrand], "Nicolas Sarkozy n'a pas l'intention de créer un parti centriste parce que sa vocation, en tant que président de la République, c'est de rassembler les Français", et pas "d'organiser un parti politique".

Bonjour la cohérence des propos ! Tout et son contraire, c'est le programme du Conducator...

Écrit par : Dominique | mercredi, 25 avril 2007

Tout ce qui peut rapporter la moindre voix sera utilisé. C'était déjà le cas depuis des semaines et des mois, cela va aller s'accentuant jusqu'au second tour. Toute voix est bonne à prendre et toute promesse peut être faite. C'est répugnant.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 25 avril 2007

Un pôle UDF, à la gauche de l'UMP tout en étant dedans. Les ambitieux sont en train de choisir leur camp. Quant à Bayrou, il voudrait sans doute préserver ses 18% pour les législatives.

Ceci dit le procédé est classique ; ceux qui seront avec moi aujourd’hui seront récompensés demain. Certes ils auront un fauteuil de député, mais ils n’auront rien à dire. J’ai connu cela en Belgique quand la démocratie chrétienne (centre) a éclaté sous la pression des libéraux. Le parti s’est coupé en deux . L’aile droite a rejoint les libéraux et n’existe plus que de nom. L’aile gauche étant affaiblie, elle ne représente plus grand chose. Moralité, il n’y a plus que la gauche et la droite, avec des coalitions contre nature.

Écrit par : Feuilly | mercredi, 25 avril 2007

C'est pour toutes ces raisons que je proclame depuis trois jours l'inexistence historique du centre et la perpétuation ad aeternam de la bipolarisation.

Je note d'ailleurs que ce terme est relativement récent. Jusque là, on était de droite ou de gauche, on le savait, on savait en général pourquoi, et on trouvait ça parfait -- parce qu'il n'est pas d'autre issue et que l'histoire entière le prouve. Mais nous vivons dans un monde qui refuse de tenir compte de l'histoire, du contexte. Que faire ?

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 25 avril 2007

C'est une situation qui s'est déjà produite auparavant. Il y a un parti centenaire qui avait détenu le pouvoir sans presque discontinuer : le Parti radical-républicain et radical-socialiste. Quand JJSS a fait une OPA sur ce vieux parti qui avait été celui de Mendès France, il s'est divisé en deux : le pôle de droite gardant la maison de la rue de Valois, puis s'intégrant ensuite à l'UDF, avant de se fondre dans l'UMP comme parti associé (et quand je pense que Dutreil se donne l'étiquette de radical, cela me fait rire jaune), le pôle de gauche fondant ensuite le MRG pour intégrer l'Union de la gauche, puis le PRG (et quand je vois que Tapie se prétendait radical, cela me fait rire jaune). Qu'est-ce que le radicalisme aujourd'hui ? D'un côté une étiquette pour les dissidents de l'UMP qui veulent conquérir des places contre la fédération de l'UMP tout en restant dans la droite, de l'autre une étiquette de recyclage pour des alliés qui ne veulent pas être estampillés PS et un parti soutenu sous perfusion par le PS.
Cela rappelle les différents partis bidons montés par Mitterrand après l'ouverture de 88 : chaque ministricule centriste avait son groupuscule qui se réunissait dans une cabine téléphonique (mais Olivier Stirn embauchait des figurants pour ses meetings). Où sont-ils passés tous ces mouvements centristes ? Lalonde, Durafour, Stoléru et tous les autres sont allés ensuite à la soupe chiraquienne et ont obtenu des sinécures. Une qui a bien réussi est Idrac qui a obtenu deux sociétés importantes, une qui a été très digne c'est Pelletier.

Écrit par : Dominique | mercredi, 25 avril 2007

Ah ça, Mitterrand, comme vieux salaud combinard, on n'a guère fait mieux : un petit coup de Génération écologie pour casser la dynamique verte ; un petit coup de Tapie pour dégommer du même coup les centristes et les radicaux ; un petit coup de FN pour se maintenir au pouvoir avec le chantage des triangulaires... Etc., je suppose.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 25 avril 2007

Bonsoir (il se fait tard, mais la revue de presse, ces jour-ci, n'a pas d'heure).
Ne manquez sous aucun prétexte la lecture, tant qu'il est en ligne, du dialogue de ce mercredi après-midi entre Laurent Joffrin et les "libénautes".

http://www.liberation.fr/interactif/chats/chat_actu/249961.FR.php

Dieu sait si le personnage me répugne, mais les questions posées et les réponses données en disent long sur ce qui se passe, peut se passer, se passera peut-être. Pour que Laurent Joffrin, qui a conspué honteusement François Bayrou, l'a tenu pour quantité négligeable pendant des semaines, en arrive à tenir de tels propos, c'est vraiment qu'il se passe quelque chose.
Nombre de subtilités tactiques m'échappent, j'en conviens volontiers. Mais il n'est pas dit que, d'ici dix jours, ma ferme résolution de voter blanc le 6 mai ne fléchisse pas quelque peu.
J'en suis, ce soir, à me dire que je ne peux, symboliquement, assister les bras croisés à l'élection d'un des pires politiciens que le système ait produit, quelqu'un qui, chaque jour, me semble plus effrayant, plus dangereux pour l'Homme (sourira qui voudra de cette majuscule, mais j'y tiens). Quelqu'un qui est interdit de séjour sur une partie du territoire dont il prétend devenir le premier magistrat, élu de la Nation.
Non. Décidément.
Que François Bayrou ait, au moins entre les lignes, laissé filtrer ce message-là (qui n'est franchement pas loin d'être une recommandation de vote – ou il faut tout de suite que j'arrête de me mêler de politique ! dites-le moi avec sincérité, comme à un malade en phase terminale qu'on estime…), donc, qu'il ait laissé place à cette lecture-là, finalement, me redonne un peu d'allant. Qu'un Laurent Joffrin en induise les enseignement que traduisent ses propos me confirme dans mon interprétation de l'intervention de François Bayrou, aujourd'hui.

Écrit par : Dominique Autié | mercredi, 25 avril 2007

Je comprends bien les enjeux, mais je ne peux plus voter socialiste, ce n'est plus possible. Par ailleurs, je suis persuadé qu'il n'y a aucune différence fondamentale entre les deux candidats en présence, sinon une différence de forme mais ce n'est pas en faisant des manières qu'on me convaincra.

Pour ce qui est de Bayrou, je récapitule :

Changer le nom de son parti ne suffit pas à en changer les adhérents, les objectifs, l'histoire et les comportements.

Les députés issus de ce nouveau parti (qu'on l'appelle comme on voudra) voteront les lois de l'UMP, qu'on le veuille ou non, et je prends les paris dès à présent.

Un centre-gauche, je ne sais pas bien ce que ça veut dire quand, pour moi, le PS est de droite. Tout est vraiment relatif, n'est-ce pas ?

Je veux bien croire a priori à la sincérité de Bayrou, encore que toute son attitude actuelle (comprendre : depuis dimanche soir) ne se démarque nullement des jeux politiciens classiques, auxquels j'assiste depuis mon enfance. Donner une consigne de vote sans la donner tout en la donnant, en disant qu'on ne la donne pas mais en la donnant quand même sans le dire et en disant qu'on ne dirait pas que, mais que toutefois si, et qu'enfin peut-être, tout cela évoque pour moi les habituelles magouilles classiques. Je regrette de ne rien y voir de neuf.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 26 avril 2007

Dans l'article cité par Dominique Autié, on trouve ceci:

"Oui, il y a une place. Il y a toujours eu une place, d'ailleurs, en raison de la persistance des tempéraments démocrates-chrétiens et radicaux, au-delà des appellations nouvelles. Jusqu'ici, ces sensibilités ont été laminées par le mode de scrutin. Mais si le système change, ce que Royal et Bayrou ont proposé, tout devient possible..."

C'est la réflexion que je me faisais l'autre jour. Est-ce que cette opposition gauche-droite n’est pas la conséquence directe du mode de scrutin ? Imaginons que le président soit élu en un tour, ou qu’il soit désigné par les parlementaires qui détiennent le plus de siège ?

Écrit par : Feuilly | jeudi, 26 avril 2007

Désigné par les parlementaires ? Tu reviens aux grands électeurs ? Tu abandonnes le suffrage universel, qui est théoriquement l'expression directe du peuple qui désigne celui qu'il veut voir s'installer à la tête de la nation pour le représenter et agir au mieux des intérêts de celle-ci ? Bref, tu reviens à la IVe ou à la Ve d'avant 1962 ?

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 26 avril 2007

Autre question. Puisque les socialistes sont à droite (ce que je confirme), comment les gens ne s'en rendent-ils pas compte? N'est-ce pas un parti d'extrême-gauche qu'il faudrait créer, plutôt qu'un parti centriste? Pourquoi n'émerge-t-il pas? Pourtant les malheurs s'accumulent: paupérisation accélérée, manque d’emploi, chômage, emplois précaires et sous-payés, obligation de financer un système de pension parallèle, etc. A côté de cela, quelques privilégiés tirent les ficelles du système. Voir en Russie où le libéralisme a permis à quelques fortunes colossales d’émerger tandis que la majorité des gens s’appauvrissaient.

On me répondra que l’économie est mondiale et qu’on ne peut que participer au système, sous peine de disparaître.

Mais on disparaîtra quand même. Comment être concurrentiel quand on en apprend que la Roumanie fait venir des jeunes filles chinoises pour travailler dans ses usines de textile (les Roumaines sont parties travailler en France) et qu’elles reçoivent 300 euros de salaire ?

Pourtant, quand on visite certains sites (Pierre Cormary et le Stlaker pour ne pas les citer) on voit que beaucoup tiennent un discours très différent du nôtre.

Écrit par : Feuilly | jeudi, 26 avril 2007

Les grands électeurs ? Je n’ai pas dit que c’était souhaitable, loin de là. Je me pose simplement la question de savoir si un suffrage à deux tour n’implique pas d’office une opposition gauche-droite (même si elle n’est que de façade, les candidats se ressemblant)

Écrit par : Feuilly | jeudi, 26 avril 2007

Un parti d'extrême-gauche ne peut être fondé que sur des idéaux (d'autres parleront d'idéologies) et il n'y a plus d'idéaux. Il faudra des décennies, je pense, pour se remettre des erreurs d'autrefois, d'une part, de la mondialisation d'autre part. Nous n'en verrons pas le bout. Nous sommes dans une période de régression totale, de retour en arrière, de disparition des acquis et tout le monde trouve ça bien. Ce monde n'a jamais eu autant besoin de communisme, pourtant. Continuons à tout sacrifier sur l'autel de l'économie, à parler de croissance, de produire davantage sur une planète épuisée, continuons d'accumuler des déchets dont on ne sait que faire, tout ça pour le plus grand bien des capitalistes mondiaux.

Ce qui m'embête le plus, parce qu'après tout je mourrai dans quelques années, c'est que le monde dans lequel j'ai mis mes enfants n'est plus celui dans lequel elles doivent vivre aujourd'hui. J'ai l'mpression de leur avoir fait faire un marché de dupes, ça, c'est le plus dur, pour moi.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 26 avril 2007

Un président désigné par les parlementaires, Feuilly, c'est le système des grands électeurs, voyons.

Le suffrage à un tour, c'est l'assurance que l'opposition, quelle qu'elle soit, ne pourra jamais parvenir au pouvoir puisque, par définition, l'élu d'un seul tour serait celui d'une majorité.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 26 avril 2007

Oui et c'est bien pour cela qu'on changé le système.

Écrit par : Feuilly | jeudi, 26 avril 2007

Entre deux coups de fils, deux portes, deux clients…:
Je vois que tout cela remet sur le tapis des questions qu'on ne pensait plus se poser un jour dans ce pays ! (je parle de l'élection du président au suffrage universel). Ne croyez pas que la question m'effarouche, je dis seulement que l'échéance du 6 mai nous place décidément devant de bien profonds cas de conscience.
Jacques, je trouve piquant (mais nul humour mauvais, nulle ironie, j'en suis assez dénué d'ordinaire) que vous ayez juré de ne plus jamais voter socialiste et que j'en arrive, moi, à envisager de surmonter ma phobie de la dame et de la meute de fauves antédiluviens dont elle n'est que l'ombre portée, cela dans le seul but d'éviter une déchirure peut-être irrémédiable de notre société !
Je vous laisse, je n'ai rien dit de vraiment sensé sur le fond, je lirai ce soir vos échanges, qui sont passionnants.

Écrit par : Dominique Autié | jeudi, 26 avril 2007

Ce sont bien des coups de fil (je n'ai qu'une fille, qui suffit à ma peine). Ah, ces lapsus !

Écrit par : Dominique Autié | jeudi, 26 avril 2007

"Cela dans le seul but d'éviter une déchirure peut-être irrémédiable de notre société", dites-vous. Mais cela l'évitera-t-il, justement ? Je n'en suis nullement convaincu (hélas, car se décider serait plus facile).

Irrémédiable ? Rien, jamais, n'est irrémédiable, vous le savez bien, comme rien n'est jamais définitif. En revanche, si je puis dire, la déchirure sera certainement très longue à cicatriser, très très longue, ça oui. C'est pour cela que je parlais de mes filles, plus haut.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 26 avril 2007

Il y a un vice à la naissance de la Ve République, vice qui a été aggravé par la réforme de 1962. On pourrait admettre l'élection du président au suffrage universel si celui-ci était responsable envers le parlement, si le parlement était libre de son ordre du jour et avait la pleine initiative des lois, si le parlement ne pourrait être dissous. Cela porte un nom, c'est le régime républicain, celui des USA, celui qui est défendu par Seguin, Chevènement, dans une moindre mesure Bayrou. On pourrait admettre l'élection du président par des parlementaires, à condition que ce président soit simplement le garant des institutions et que le gouvernement soit issu de la majorité, soit responsable devant cette majorité qui peut le censurer. Cela porte un nom, c'est le régime parlementaire, celui du Royaume-Uni, celui qui est défendu par Montebourg. Au lieu de ça, on a un monstre ni républicain, ni parlementaire, mais avec un président tout puissant qui en fait gouverne (je dis en fait car dans les textes on prétend le contraire) sauf en cas de cohabitation, il est irresponsable (sauf cas de haute trahison ou d'incapacité mentale), il peut dissoudre l'assemblée comme il veut (enfin... tous les ans), il peut faire passer des lois de force par le 49-3 ou des décrets-lois ou des ordonnances, il décide de l'ordre du jour des parlementaires et il peut proclamer l'état d'urgence, voire l'état de guerre toujours sans le parlement... C'est la matière d'un régime totalitaire en puissance. On peut penser le pire de Bush ou de Blair, mais ils ont été tenus de respecter leurs parlements et de défendre leur point de vue devant les représentants. En France, rien de tout ça, puisque nous sommes dans une monarchie absolue qui ne dit pas son nom.

Écrit par : Dominique | jeudi, 26 avril 2007

Bien vu !
Vous pointez l'une des difficultés devant lesquelles nous nous trouvons avec le candidat d'aujourd'hui : un système français qui n'a prévu aucun garde-fou. C'est, peut-être, malheureusement, le cas de le dire.

Écrit par : Dominique Autié | jeudi, 26 avril 2007

L’absence d’idéal et les erreurs du passé ? Il est certain que le PC, qui était pour ainsi dire le premier parti de France à la Libération, n’est plus crédible aujourd’hui.

Il faut dire que De Gaulle l’a noyé dans la démocratie. Tant qu’il y a des pauvres et des désespérés, il y a de l’opposition. En voulant que tout le monde profite de la relance, il est certain que De Gaulle lui a déjà porté un coup fatal. Et puis il ne faut pas oublier les Commissaires de la République, qui étaient parachutés en 1945 sur tous les villages pour éviter que les maquis communistes ne prennent le pouvoir (ils étaient armés, en plus). C’est ce que les Anglo-saxons craignaient le plus (cf. la phrase de Churchill : « on a tué le mauvais cochon », en faisant allusion à Hiller et à Staline).

En plus, bien entendu, il y a eu la grande désillusion du régime dictatorial russe. L’idéal qui aidait pas mal de gens à survivre s’est effondré. Le rêve s’est transformé en cauchemar. Après cela, évidemment, dès que vous souhaitez un régime qui tiendrait compte de l’homme et de l’individu, on vous dit que c’est impossible à réaliser puisque cela tourne toujours en dictature et qu’il n’y a rien eu de moins humain que le l’époque stalinienne. C’est vrai, évidemment. Est-ce une raison pour laisser se développer ce capitalisme égoïste qui ne parle que rentabilité et argent ? Et puis la démocratie n’existe plus. Tout est noyauté par les « lobbies » financiers. Les décisions que prennent nos hommes politiques sont rarement prises pour le bien du pays ou des citoyens. Les parlementaires n’ont plus de pouvoir. Ils obéissent à leur parti et se contentent de promouvoir le clientélisme afin de se faire réélire. Le système est pourri jusqu’à la moelle.

Mais il est tout de même piquant de voir Dominique Autié, que l’on sent modéré et plutôt de droite, doive se résoudre à voter pour la gauche afin de faire barrage à Sarkozy alors que Jacques, qui ne cache pas son appartenance à la gauche, en est réduit à ne plus voter. En fait c’est tout le système qui a glissé à droite. Les électeurs doivent donc ajuster leur tir à gauche pour rester cohérents.

Écrit par : Feuilly | jeudi, 26 avril 2007

Pour répondre à Dominique: il est certain que le rôle du président est exhorbitant et inquiétant. Cela a été voulu ainsi. Sans doute pour sortir des éternelles querelles parlementaires.

Ceci dit, ce régime parlementaire n'est aussi qu'une illusion de démocratie. Quel député oserait faire tomber un ministre de son parti? Seule l'opposition peut essayer, mais comme elle n'a pas la majorité...

Écrit par : Feuilly | jeudi, 26 avril 2007

Personnellement, je suis favorable au système politique américain (je ne dis pas à la politique américaine). Le régime parlementaire a trop montré ses limites en France et il porte trop la marque de l'histoire. Mais pour que l'on puisse avoir un régime républicain, il faudrait découpler les législatives de la présidentielle : la plus grave erreur de Jospin a été de vouloir faire suivre la présidentielle des législatives suite à la réforme du quinquennat. Cette dernière réforme a aggravé un système déjà pervers par nature : la majorité dépend désormais du président (parce que si X passe, l'assemblée élue dans la foulée sera forcément de la même couleur que lui, les Français sont légitimistes, Mitterrand l'avait parfaitement compris en 88 lorsqu'il avait refusé l'alliance avec les centristes en provoquant la dissolution). Il faut donc des mandats de députés plus courts et déconnectés du temps de l'exécutif, l'impossibilité de dissoudre à sa convenance, la liberté de l'ordre du jour, la suppression du 49-3 (et aussi du 49-2 dont on parle moins, mais qui n'est pas moins dangereux).

Écrit par : Dominique | jeudi, 26 avril 2007

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