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lundi, 16 avril 2007

Tout ceci est rigoureusement exact, et cependant...

Voici ce que, ces tout-derniers jours, j’ai pu faire en matière de démarches éditoriales et d’activités littéraires. Pour un projet de livre encore très hypothétique, j’ai contacté l’agent d’une artiste et en ai averti un éditeur. J’ai reçu un long message de la dernière femme d’un poète, enchantée de l’étude que j’ai commise sur son compagnon décédé, étude que je lui avais transmise pour corrections éventuelles. J’ai proposé mon ultime recueil de nouvelles à un éditeur qui produit des livres illustrés. Un autre éditeur, lui, n’a jamais répondu à ma proposition concernant un autre ouvrage. On m’a demandé de participer à une lecture autour d’un auteur en octobre 2007, à un colloque sur un autre écrivain en octobre 2008. J’ai écrit quelques textes destinés aux divers carnets que je tiens sur internet. Une page a été ouverte dans Wikipédia.

Question simple : qu’est-ce qui ne va pas dans les lignes ci-dessus ?

15:45 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (26)

Commentaires

Suis allée voir la page Wikipedia, étant une fervente adepte de cette encyclopédie en ligne, malgré les éructations de Francis Marmande. Un peu sèche ta biographie, non ? Etoffer un peu, ce serait possible ?

Écrit par : fuligineuse | lundi, 16 avril 2007

Ce n'est pas une réponse à la question, Fuligineuse !

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 16 avril 2007

Il manque le bout de phrase « j'ai pris grand plaisir à » ?

Écrit par : Ouatophile | lundi, 16 avril 2007

Euh... zut, un vieux pseudo qui traîne. Le commentaire ci-dessus est de moi.

Écrit par : lamkyre | lundi, 16 avril 2007

Il faut avoir publié au moins deux ouvrages pour être dans Wikipedia, il faut donc en rajouter pour Martine ou sa page sera supprimée.

Écrit par : Dominique | lundi, 16 avril 2007

Oui, je sais tout ça, mais sa page a cependant été acceptée. On a même ajouté qu'elle était mon épouse et que j'étais son mari, ce que je n'avais pas fait moi-même.

Mais ma question, ce n'est pas ça.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 16 avril 2007

Vous ne voulez plus écrire ou publier de recueils de nouvelles ?

Écrit par : Dominique | lundi, 16 avril 2007

Je n'écris plus de nouvelles depuis 1994. Il me reste cependant un tome inédit à faire paraître, si je le peux. Ce sera le quatrième. J'en ai tant écrit (sans parler de ce qui est parti à la corbeille à papiers) !

Mais ce n'est pas ça...

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 16 avril 2007

"J’ai proposé mon ultime recueil de nouvelles à un éditeur qui produit des livres illustrés."

Cette phrase ?

Écrit par : desavy | lundi, 16 avril 2007

Non, c'est vrai. D'ailleurs, tout est vrai dans ce texte.

Je m'aperçois qu'en fait, j'avais en l'écrivant, présente à l'esprit, une chose qui me paraissait évidente. Il faut croire qu'elle ne l'était pas, puisque personne ne trouve. C'est souvent comme cela : on est dans son idée et l'on pense qu'autrui s'y trouve aussi. Que nenni.

Bah, puisque cela prend la forme d'un jeu, continuons.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 16 avril 2007

"Un autre éditeur, lui, n’a jamais répondu à ma proposition concernant un autre ouvrage."

Alors que, comme chacun sait, les éditeurs répondent toujours...

Peut-être aussi ne faut-il pas considérer les notes pour les sites Internet comme une activité littéraire.

Écrit par : Feuilly | mardi, 17 avril 2007

Non, ce n'est rien de cela. Il faut chercher ailleurs, entièrement ailleurs.

C'est marrant, en écrivant ces quelques lignes, cela me paraissait vraiment évident. Quel fossé entre ce qu'on croit mettre dans un texte et ce que d'autres y trouvent... On a beau le savoir, c'est toujours très étonnant.

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 17 avril 2007

Tout ceci est rigoureusement exact, et cependant...

Et cependant tu n'as pas l'impression de progresser vraiment. Ou tu ne parviens pas à prendre tout cela très au sérieux. Ou tu te dis que cela n'a pas beaucoup d'importance.

Écrit par : Feuilly | mardi, 17 avril 2007

Nein ! Pas du tout ça.

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 17 avril 2007

Ces TOUS derniers jours... non ?

Écrit par : Guillaume | mercredi, 18 avril 2007

Ah non ! C'est une discussion que j'ai eu ailleurs, ça. Je crois que Dominique y avait pris part, si je me souviens bien. Mais ce n'est pas de ça qu'il s'agit.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 18 avril 2007

Et cependant il est rigoureusement exact que je donne ma langue au chat.

Écrit par : Feuilly | mercredi, 18 avril 2007

Une discussion que tu as euE ? (Le tiret me paraît suspect, quand même.)

Écrit par : Guillaume | mercredi, 18 avril 2007

L'emploi de "en matière de" aussi, non ?

Écrit par : Guillaume | mercredi, 18 avril 2007

Meuh non, dans le froid, dans le froid.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 18 avril 2007

Alors ? On n'aura jamais le fin mot de l'histoire ?

Écrit par : lamkyre | jeudi, 19 avril 2007

Si, si, certainement.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 19 avril 2007

Bon, voilà. C'est très simple, et très bête de ma part.

En écrivant ces quelques lignes, je pensais à ce que Dominique épingle régulièrement, cette manie de citer des noms propres dans un texte, de manière à légitimer (ou à tenter de légitimer) au travers des personnalités évoquées à tort et à travers, sa propre pensée, quand il y en a une. En bon français, cela se nomme le name-dropping.

Alors, je me suis amusé à faire le contraire, l'exact opposé : j'ai supprimé tous les noms propres, à la fois par humilité et par jeu. Je pensais que les lecteurs, s'il y en avait, s'étonneraient au contraire : "On ne comprend rien. Il évoque des personnes sans dire de qui il s'agit. On ne peut pas comprendre".

Eh bien non, personne n'a pensé à ça. Première conclusion, comme je le disais plus haut : il y a toujours un abîme entre ce qu'un auteur met dans un texte et ce que le lecteur y trouve ; ce n'est pas nouveau, mais toujours étonnant. Deuxième conclusion : je ne suis pas doué pour le name-dropping, moins encore pour l'anti-name-dropping ; je ferai appel à des conseillers en communication.

Je vous demande excuse de vous avoir fait perdre votre temps.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 20 avril 2007

Je crois que nous avons tous pris cette absence de nom pour de la discrétion. De plus, le texte restait compréhensible sans cela (un éditeur, c'est un éditeur, peu importe de qui il s'agit...) Quant au poète, je me suis imaginé qu'il s'agissait de Bérimont.

Écrit par : Feuilly | vendredi, 20 avril 2007

Oui, c'est Bérimont. Tu le sais parce que tu as lu, du moins je l'imagine, l'étude sur Ferré et lui, sur un autre blog. J'avais eu au téléphone celle qui fut sa dernière compagne, elle m'avait donné quelques précisions que j'ai ajoutées au texte initial. Je lui ai fait parvenir ce texte qu'elle a entièrement approuvé et cela m'a fait plaisir non par fatuité imbécile, mais parce que cela prouvait que je n'avais pas écrit d'énormités ni commis de contresens, ce qui est toujours possible, malheureusement. Comme elle est elle-même trop jeune (elle doit être à peine plus âgée que moi) pour avoir connu le moment où les deux hommes se voyaient beaucoup, elle m'a aussi orienté vers une autre compagne de Bérimont, qui les a connus tous deux à ce moment-là. Bref, le travail sera donc à reprendre encore si j'ai de nouveaux éléments.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 20 avril 2007

Je n'aime pas le name-dropping quand c'est une fuite en avant. Il n'est pas illégitime de citer des gens qui comptent pour soi ou pour d'autres, mais encore faut-il dire ce que l'on en a retenu, ce que l'on en tire comme leçon ou comme émotion, ce que l'on donne comme regard sur ces noms. Mais accumuler vingt noms en dix lignes et dire juste qu'on a cité au contraire des autres, cela ne veut strictement rien dire, ou plutôt si : cela dit la vanité de l'auteur. Accumuler vingt noms en dix vers de chanson, ce n'est pas créer une atmosphère parce que l'on délègue à d'autres le soin de construire dans la tête des auditeurs la perceptions de son propre univers (voir le pianiste aphone). La citation me semble juste, pertinente, mais elle doit être justifiée, légitimée par les propos qui l'accompagnent et elle ne doit pas devenir le semblant d'une idée ou d'un sentiment. J'aime beaucoup d'auteurs hyper-référentiels, par exemple Perec, mais chez Perec il y a un doute, une réflexion, un jeu (et un drame plus souterrain) sur la citation parce que le doute sur les sources renvoie au doute plus profond sur soi, sa judéité, son identité, son existence, son droit à vivre. Le name-dropping de Perec se situe à un niveau supérieur, tout simplement parce qu'il construit des histoires et ne se contente pas de nommer, il invente et s'invente à partir de choses imaginaires autant que réelles. Perec a appris à ruser entre des niveaux différents. On ne peut effacer toutes les traces de tous les noms comme on pourrait effacer l'existence du Golem en supprimant une de ses lettres.

Écrit par : Dominique | vendredi, 20 avril 2007

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