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jeudi, 30 novembre 2006

Encore Melville

Le 27 mai dernier, nous évoquions Melville et, dans les commentaires, j’avais précisé avoir finalement trouvé Deux hommes dans Manhattan… en Chine. Depuis, j’ai bien reçu le DVD qui est de très bonne qualité. Restait le problème de L’Aîné des Ferchaux, tout aussi introuvable en France. Il y a deux jours, je l’ai acheté… en Allemagne. Le problème est qu’il s’agit d’une version doublée en langue allemande et non d’une version originale (qui eût donc été en français), qui plus est non sous-titrée. Alors que l’un des avantages du DVD est précisément de pouvoir choisir la langue de la bande sonore comme celle des sous-titres. Là, rien à faire. Je regarderai donc les images…

12:17 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

Mais non ! Nous venons de recevoir le DVD et il est en français, évidemment sous-titré en allemand, mais il est bien en version originale. Formidable ! Je connais enfin les treize oeuvres de Melville.

Ludovic, si vous passez par là : pour continuer nos discussions, voilà bien un film où l'homosexualité est extrêmement présente. Et ce n'est pas moi qui le dis, mais Melville lui-même, dans ses entretiens avec Rui Nogueira (Le Cinéma selon Melville, collection « Cinéma 2000 », Seghers, 1973 ; réédition collection « Petite bibliothèque des Cahiers du Cinéma », Cahiers du Cinéma, 1996) que je vous engage fortement à lire, si ce n'est déjà fait. Je ne me suis donc pas trompé. S'il y a un livre à faire sur Melville -- pour ne pas récrire ce qui a déjà été dit ailleurs -- c'est celui qui manque, sur ces deux thèmes et seulement ceux-là : l'homosexualité et l'inceste. Dits ou non, ils irriguent toute son oeuvre. Regardez les treize opus, de préférence dans l'ordre chronologique, dans cette optique : vous serez étonné de la nouvelle dimension que prend alors cette oeuvre que nous aimons. On est bien loin de l'apparente virilité, des apparents "films d'hommes"...

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 04 décembre 2006

Vous êtes très certainement dans le vrai, Jacques, lorsque vous parlez d'irrigation de l'oeuvre entier, j'en suis persuadé au moins depuis que j'ai pour la première fois, vu le dernier, le très beau "Un flic". Je vais m'atteler à un nouveau visionnage chronologique sous cette optique, dès que possible !

Écrit par : Ludovic | mercredi, 06 décembre 2006

J'ai l'air d'insister avec cette question d'homosexualité chez Melville, mais enfin, ce n'est pas moi qui l'ai mise dans ses films. Je pense qu'elle n'a pas été suffisamment analysée. Que Melville soit ou non homosexuel (le fait qu'il ait été marié ne prouvant évidemment rien) n'est pas le problème (encore que, né en 1917, il faisait partie de ces nombreuses générations où cela ne se disait pas, Cocteau étant un des rares contre-exemples). Il reste qu'on ne peut pas lire son oeuvre sans tenir compte de ça. Quand, l'autre soir, après avoir enfin pu regarder L'Aîné des Ferchaux, j'ai relu ce qu'il en disait lui-même, je me suis senti conforté dans cette impression que j'avais depuis longtemps et dont, ici et là, j'ai parlé sur la Toile. Du Silence de la mer au Flic, il y a homosexualité et inceste -- oh, certes, non dits explicitement, moins encore montrés, mais suggérés, sentis, stylisés. L'argument selon lequel nombre de ses films sont tirés de livres ne tient pas : d'abord, c'est lui qui choisit de les adapter ; ensuite, on sait bien que l'adaptation permet toutes les réécritures.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 06 décembre 2006

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