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dimanche, 01 octobre 2006

Catherine Élysées

medium_Untitled-1.3.jpgÀ la Comédie des Champs-Élysées, nous sommes allés voir une pièce intitulée… Allons, soyons honnête, nous sommes allés voir Catherine Frot, en chair, en os et en paroles, sur la scène. J’avoue avoir fait ça, depuis quelques années et quelle que soit la pièce jouée, pour Marielle, Piccoli et Delon, que j’ai donc pu admirer au théâtre, en direct, sans triche, sans raccords, sans trucage. Ils sont restés droits sur leur fil, solides, merveilleusement professionnels et talentueux, et pleins d’humilité.

Florian Zeller a écrit Si tu mourais. Je me demandais comment un auteur de vingt-sept ans pouvait avoir publié son premier livre à vingt-deux, enseigner à Sciences-Po, être prix Interallié (en 2004) et joué avenue Montaigne par une comédienne de renom, son texte paraissant dans L’Avant-Scène. Remarquez, cela ne doit pas servir à grand-chose : je n’avais jamais, rigoureusement jamais entendu parler de lui.

À l’issue de la représentation, j’ai trouvé la réponse à mes questions.

On peut faire tout ça et y parvenir aisément en étant nul. Son texte est d’une médiocrité inadmissible. Ce garçon de vingt-sept ans fait du théâtre bourgeois comme il n’est pas permis d’en faire. Manifestement, il en est ravi et ne paraît pas avoir la moindre intention d’agir autrement à l’avenir.

Répliques attendues, situations convenues, modèles interchangeables parce que dessinés de toute éternité dans l’histoire du théâtre bourgeois. Il ne manque que les portes qui claquent, mais on dispose d’une variante : la sonnette de la porte retentit à intervalles réguliers. Zeller utilise aussi le quiproquo une bonne dizaine de fois de suite, le quiproquo bref, ajouté là uniquement pour faire rire la salle – qui n’y manque pas, durant que je peste dans mon coin – quiproquo utilisé jusqu’au procédé et, chaque fois, exactement de la même manière. Le monde que décrit cet auteur est le sien : il met en scène un écrivain qui publie des romans et des pièces de théâtre. Pire, il ose, je dis bien : il ose créer un personnage de comédienne censée avoir connu l’écrivain en question lors d’une pièce qu’elle jouait… au théâtre des Champs-Élysées, soit à dix mètres de là. Et ce n’est pas fini, il en profite pour glisser dans son texte une allusion à un restaurant situé juste en face (il n’y en a qu’un, pas d’erreur possible) assortie d’un compliment quant à la qualité de la cuisine. Il fallait le faire. Je trouve cela répugnant et vulgaire.

Justement, après avoir entendu son texte – d’ailleurs extrêmement mal écrit  et d’une platitude à peine concevable – je trouve l’auteur vulgaire. Vulgaire dans ses sentiments, ses idées, ses objectifs surtout. Ce théâtre-là, c’est celui qui existe depuis le XIXe siècle et la bourgeoisie triomphante, et qui continuera d’exister tant que les nouveaux se couleront dans le moule avec délices et suavité, jetant aux orties et la fougue de leur jeunesse et les illusions, qu’ils n’ont d’ailleurs jamais eues, de pouvoir faire mieux, en tout cas autre chose.

C’est donc dit : on ne peut pas être bon quand on est jeune, sauf à être Rimbaud. Il n’en est pas beaucoup. Zeller le pitre, après une seule représentation, s’en est allé rejoindre dans le Panthéon de ceux que je méprise, ses amis les produits fabriqués Modiano, Berberova et Nothomb. Eux sauront lui offrir une place à la table, pourtant déjà gâtée en commensaux misérables, de l’inutile.

Laissons donc ce personnage malheureux à sa basse cuisine. Il reste les comédiens. Deux sont franchement mauvais ou seulement inexistants. Un, qui n’est pas mal, n’est cependant pas la hauteur du sentiment que son personnage semble capable d’inspirer. Reste Catherine Frot, avec son physique à la fois rond et aigu, sa voix dans le même temps basse et haut perchée. Quand on a une comédienne comme ça, qui vibre de telle manière, on lui offre des rôles de violoncelle.

Pas de clairon.

Commentaires

Zut, tu mets Modanio avec les autres clowns? Je tiens "Rue des boutiques obscures" pour une petite merveille... Et dans ta black-list, il n'y a pas Anna Gavalda, ni Marc Lévy ni Eric Holder, bouh !

Écrit par : Richard | dimanche, 01 octobre 2006

J'avais déjà parlé de Modiano plusieurs fois, pourtant.

Les Gavalda, Lévy et Holder vont de soi dans cette liste, Richard. Mieux, je n'en parle même pas !

Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 01 octobre 2006

Je n'aurais pas mis Eric Holder dans cette liste. Quant à Anna Gavalda et Marc Lévy, ils ont le mérite de savoir raconter des histoires. Pourquoi le leur reprocher ?

Écrit par : desavy | dimanche, 01 octobre 2006

Ah, mon cher De Savy, relancera-t-on ce soir le débat habituel de ce blog, celui lancé mille fois déjà : un livre n'est pas nécessairement une histoire, lire n'est pas forcément lire des romans, etc ?

Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 01 octobre 2006

Anna Gavalda a fait un premier recueil de nouvelles bien troussées, fort habiles et pas du tout méprisables, du genre que l'on peut étudier en classe sans rougir car c'est assez scolaire. Ensuite, cela se gâte, mais elle a du savoir-faire malgré tout pour sauver la sauce commerciale.

Pour Holder, je me demande à quels livres on fait référence : le bonhomme a beaucoup écrit et il a plusieurs périodes, ses premiers livres sont d'ailleurs interdits de republication. Je l'ai rencontré durant sa période champenoise et j'ai bien aimé sur le moment ses deux ou trois romans de cette époque, mais je n'ai pas trop suivi car je trouvais finalement qu'il filait le machin à la Delerm ou à la Bobin (qui me semblent bien plus horribles dans le genre cucul).

Écrit par : Dominique | dimanche, 01 octobre 2006

Les deux premiers livres de Gavalda sont excellents, ça s'est gâté avec son 3e, qui sent la fabrication, ce que les deux premiers évitaient. Pas fabrication dans le sens marchand de soupe, mais plutôt, après les nouvelles et le court premier roman, j'ai l'impression qu'elle a décidé de "faire long", et a construit laborieusement un roman "prévisible" et "pittoresque". Ça ressemble fort peu au ton de son premier recueil.

Non, on ne refera pas le débat, désormais, ces détestions du cher taulier, je les accepte même si après ma gueulante à la défense de Nothomb (pas de tous ses livres mais de l'écrivain qu'elle sait parfois être), je ne comprends toujours pas quel est le (son) problème, j'ai l'impression que c'est irrationnel.

"C’est donc dit : on ne peut pas être bon quand on est jeune, sauf à être Rimbaud."

Ouais, bon, faudrait peut-être se calmer le pompon because, Rimbaud ou rien ? J'aurais 20 ans, jamais je n'irais vous montrer mes trucs ! C'est quoi ces ultimatums totalitaires ?!!!!!!!!!!!!?

Les vieux radotent et les jeunes ne PEUVENT PAS êtres bon: ah ben alors, y'a qu'à lire des essais et des biographies...

Ou faire du tricot ou du foot?

Je retourne lire Nothomb.
(C'est faux, son nouveau livre ne m'intéresse pas du tout, je lis Philip Roth et un JEUNE et très très bon nouvellistes québécois, Charles Bolduc, "Les perruches sont cuites" (Leméac) - mais c'est dit juste pour emmerder le taulier sermoneur anti-jeune gnark gnark - et si je ne suis pas un fan de Bobin, je suis forcé d'admettre que ce qu'on dit être cucul chez lui, qui ne m'intéresse pas particulièrement non plus, est parfois nuancé, contrebalancé par des emportements, des fulgurances, parfois des violences, oui oui, des écorchements pas du tout béni-oui-oui justement; bref, Bobin "écrivain croyant et rose-bonbon", c'est un raccourci qui ne tient pas.

Comme tous les raccourcis d'ailleurs.

Écrit par : Benoit | lundi, 02 octobre 2006

Eh eh, quand je dis : "On ne peut pas être bon quand on est jeune", croyez bien que je le regrette ! J'aimerais bien, moi, découvrir des nouveaux noms, de nouvelles plumes, un souffle neuf ici ou là. Tiens donc, je peux toujours chercher. Et quand un jeune parvient à la célébrité comme ce foutu Zeller, c'est grâce à une merde incommensurable. Je ne peux pas ne pas le remarquer. Invraisemblablement, la presse, le monde du théâtre, les jurys de prix, tout le monde lui emboîte le pas et hurle au talent. De qui se moque-t-on ? Du talent, il n'en a pas un soupçon, pas un traître zeste. C'est une foutaise, ce mec -- comme Bobin, Delerm et tous les zigomars de cet acabit. Et Gavaldacharabia aussi.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 02 octobre 2006

On s'éloigne un peu de la pièce, non ?

Moi, j'ai trouvé C. Frot très émouvante ; elle cherche à ramener le spectateur vers un peu de réflexion (et ce n'était pas facile.) Ce qui m'a gâché le spectacle, ce sont les trois-quarts de la salle -- moyenne d'âge élevée -- qui riaient même lorsque ce n'était pas drôle.

Je supporte de moins en moins les applaudissements payés d'avance. On va voir quelqu'un ; on apprécie, ou pas. Justement parce qu'on a payé, on a le droit de ne pas applaudir ; et surtout de ne pas rire à n'importe quelle réplique.

Écrit par : Martine Layani | lundi, 02 octobre 2006

Je me demandais si c'était moi qui voyais tout en noir et trouvais systématiquement tout mauvais. Mais, m'entendant dire à Martine, le rideau retombé et la lumière revenue : "C'est d'une médiocrité rare", une spectatrice a engagé avec nous un brin de conversation. Elle était d'accord avec moi. Bien sûr, cela ne fait pas beaucoup de monde, mais je n'ai pas parlé à chaque spectateur et, quand même, cela m'a un peu rassuré : ce n'est pas moi qui deviens fou ni aigri. Je sais encore analyser un navet.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 02 octobre 2006

"Invraisemblablement, la presse, le monde du théâtre, les jurys de prix, tout le monde lui emboîte le pas et hurle au talent."

Vous aviez manqué, Jacques, le "portrait" de Libération:

http://www.liberation.fr/transversales/portraits/202579.FR.php

Écrit par : gluglups | lundi, 02 octobre 2006

Eh bien voilà, tout est dit. Cet article en forme de mise à mort est parfaitement juste. Il dit exactement ce qu'est Zeller, ce qu'il représente dans le monde parisiano-artistique d'aujourd'hui et ce qu'il compte faire à l'avenir.

Je n'avais jamais entendu parler de ce type. Au moins, maintenant, je saurai pourquoi il faut le détester.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 02 octobre 2006

Il faudra quand même élucider ce point : à quel titre ce monsieur enseigne-t-il ou a-t-il, même un temps, enseigné la littérature ?

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 02 octobre 2006

Sciences-Po Paris, comme toutes les autres Sciences-Po sauf Strasbourg, est une école privée qui recrute des enseignants n'ayant pas suivi un parcours universitaire, passé de concours, présenté de thèses. Aucun n'a en fait vraiment le titre d'agrégé, de maître de conférence ou de professeur, même si certains se parent de cette étiquette. On a ainsi des publicitaires, des journalistes, des communicants, des chefs d'entreprises, des élus locaux qui vont y donner des cours. On y entre par relations sociales et quand on sait que la famille Zeller est une des plus illustres familles d'industriels alsaciens présente dans beaucoup de secteurs (un Zeller était d'ailleurs un de mes copains de lycée), on n'est pas trop étonné.

Écrit par : Dominique | lundi, 02 octobre 2006

J'avais bien compris cela, Dominique. Mais c'était surtout, plus que celle de son grade, la question de ses compétences qui me tarabustait. Je ne vois pas en quoi ce gnome est compétent pour enseigner la littérature. Ou quoi que ce soit, d'ailleurs, car la didactique et la pédagogie ne s'improvisent guère. Ou bien alors, je m'auto-proclame compétent pour enseigner les lettres moi-même (et au niveau de l'enseignement supérieur, qui plus est.) Le moindre étudiant, pour gagner trois sous, est amené, pour pouvoir donner des cours à des collégiens, à exposer tous ses diplômes universitaires...

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 02 octobre 2006

Je l'ai cherché en vain dans le programme des cours de cette année, à mon avis il était invité à faire une vacation d'une ou deux heures par semaine dans le cadre de l'UV Humanités. Il faut dire que Sciences-Po en première année, comme toutes les autres grandes écoles, les classes supérieures de lycée et les classes préparatoires aux grandes écoles, a une UV assez marginale qui est souvent intitulée, français et communication ou français et culture générale, culture et communication, lettres et philosophie. Vous devez connaître ça à l'Ensam aussi. C'est assuré indifféremment par des profs d'histoire, de lettres ou de philosophie. Quand on connaît la réalité, les intitulés font un peu rigoler car il n'y a strictement aucun programme ou alors très très large. Il a pu traiter de littérature dans cette espèce de rogaton humaniste, mais il aurait pu aussi bien développer un autre sujet. Ce n'est pas du tout la même chose qu'être prof de littérature en fac, il faut juste donner une vague teinte de culture aux futurs dirigeants et journalistes pour qu'ils n'aient pas l'air trop bête dans les dîners en ville. Et ce n'est vraiment pas la matière fondamentale là.

Écrit par : Dominique | lundi, 02 octobre 2006

J'ai oublié de dire une chose. Le programme précise qu'une action menée conjointement par le théâtre, Sciences-Po et je ne sais plus qui a pour but de faire venir des jeunes de Seine-Saint-Denis afin de les faire assister à la représentation de cette pièce minable. Voilà qui leur donnera certainement le goût du théâtre. De plus, l'univers qui leur sera présenté sur la scène est celui auquel ils n'auront jamais accès, voire celui qu'ils rejettent. Démagogie...

Qu'on me comprenne bien, surtout : l'initiative est louable et l'éducation par le théâtre, ce n'est pas nouveau. Vilar l'avait inventée et développée il y a plus d'un demi-siècle. C'est le choix de la pièce qui est consternant.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 02 octobre 2006

Le pire, c'est qu'il est à parier que tout cet académisme ("Répliques attendues, situations convenues, modèles interchangeables parce que dessinés de toute éternité dans l’histoire du théâtre bourgeois") leur plaira. En revanche, si on les conduit voir un spectacle plus original et audacieux, on peut être certain que les djeuns le percevront comme une "vieille" pièce. Les djeuns étant assez conformistes, dans leur ensemble.

Je ne comprends pas que les enseignants participent à ce genre d'opérations. Récent exemple: "Ben-Hur" de Robert Hossein (de très nombreuses places ont été offertes aux lycéens).

Écrit par : gluglups | lundi, 02 octobre 2006

Oui, ça, c'est aussi une chose qui m'échappe, comme si, définitivement, tout valait tout, sans discernement. Qu'en pensent les professeurs ici présents ? Il n'en manque pas.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 02 octobre 2006

Je vous conseille, Jacques, le blog de l'inepte Zeller (en fait, de l'écoeurante pub pour son oeuvre !). Ah ! Quand vous vous y mettez, vous ne faites pas de quartiers !

Sinon, je suis très heureux que Catherine Frot vous ait conquis : c'est une très grande comédienne.

Écrit par : Ludovic | lundi, 02 octobre 2006

Attention, je crois bien que le blog en question n'est pas tenu par lui, mais par un de ses admirateurs. Si nous parlons du même.

Oui, je l'ai découverte tardivement, avec le navet Le Passager de l'été (ma note : Le film à ne pas faire), puis l'ai revue dans La Tourneuse de pages (note : Moderato), enfin dans cette pièce, soit trois fois depuis ce printemps. Il faut rattraper le retard !

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 02 octobre 2006

Et elle brille aussi dans Les soeurs fâchées avec Huppert.

Pour Zeller, il est loin d'être l'écrivain fêté unanimement que vous décriviez: outre Libé, j'ai entendu pis que pendre du bonhomme sur France Inter, à propos, et de son théâtre et de ses romans.

Cela dit, on peut être un très mauvais artiste et un très bon professeur: ce sont deux métiers qui n'ont strictement rien à voir. Crucifiez l'écrivain, le dramaturge si vous voulez, mais pour le prof: le bénéfice du doute. (Avocat du diable je suis ici, 14 rue Franklin.)

Écrit par : Benoit | mardi, 03 octobre 2006

Poursuivez par Mon petit doigt m'a dit" et "La Dillettante" : rien de tel que Pascal Thomas pour mettre à jour la fantaisie d'un comédien...

Écrit par : Ludovic | mardi, 03 octobre 2006

Je tâcherai de voir tout ça, oui.

"On peut être un très mauvais artiste et un très bon professeur" : certainement, mais ce légume N'EST PAS professeur.

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 03 octobre 2006

En effet, le titre est explicite. Ce Zeller est donc bien un produit fabriqué, de l'espèce Berberova-Nothomb-Modiano, et rien n'y fera rien.

Ce qui est incroyable, par ailleurs, c'est que le texte de cette pièce idiote et mal écrite soit publié par l'Avant-Scène qui a tout de même une certaine réputation et quelques décennies d'expérience. L'ensemble d'articles qui entoure le texte (je n'ose pas parler d'appareil critique) le présente comme "une méditation sur l'absence". J'aurais préféré "un navet singulièrement creux nourri de poncifs et utilisant honteusement des procédés épais".

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 12 octobre 2006

Le plus déprimant, c'est le public, finalement , parce qu'apparemment la critique, dans son ensemble, n'a pas suivi (cf l'article du Figaro).

Vous-même, avec Martine, vous avez nourri ce succès en achetant deux places. Tout ça pour les beaux yeux de Catherine Frot!!! Si des gens comme vous tombent dans le panneau...

Pourtant la tête de l'auteur aurait dû vous dissuader.

Cette "vulgarité" mondaine, "sociétale" dans le théâtre devient agressive et se répand considérablement. Je ne sais pas si c'est parce qu'il faut survivre (le problème des intermittents) mais le Festival OFF à Avignon présente de plus en plus ce genre de spectacles et ça marche. C'est devenu très dur pour les autres compagnies, qui ont à coeur un projet, d'essayer de le défendre et de résister.

Le gros du public de la "littérature" contemporaine et du théâtre ressemble de plus en plus au public de Ruquier, Bern, etc.

Je pense qu'il existe une part de marché encore importante, au total, pour un lectorat exigeant mais celui-ci se tourne vers des ouvrages on va dire "spécialisés", ciblés, et se fragmente. Donc zéro bénéfice pour les éditeurs et les auteurs.



PS: je ne pensais pas que Modiano, Berberova, c'était aussi nul (jamais lu).

Écrit par : gluglups | samedi, 14 octobre 2006

Je m'accorde de "tomber dans le panneau" quand je le fais consciemment, de même que je m'accorde une glace à l'italienne en été, alors que je sais parfaitement que c'est mauvais pour ma santé. Je ne vais pas jusqu'à boire du coca, quoique... Par ailleurs, la tête du monsieur m'était inconnue. C'est celle de C.F. que je trouvais intéressante.

Pour moi, l'essentiel est de conserver ma lucidité et de faire autre chose à côté qui me rachète à mes propres yeux.

Écrit par : Martine Layani | samedi, 14 octobre 2006

Je n'avais pas lu d'articles avant la représentation. Je ne lis les critiques qu'après, en général. Je marche au sentiment et c'est effectivement pour les beaux yeux d'une comédienne que je suis tombé dans ce panneau. Sur le plan sentimental, je ne le regrette pas. Il reste qu'on devrait proposer à des artistes talentueux d'autres rôles que ceux-là, bien sûr.

"Le gros du public de la "littérature" contemporaine et du théâtre ressemble de plus en plus au public de Ruquier, Bern, etc." : c'est malheureusement très exact.

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 14 octobre 2006

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