lundi, 06 février 2006
En lisant le Petit Littré
Paraphernal, ale, adj. En droit, se dit des biens particuliers de la femme, dont la jouissance et l’administration lui sont laissées. Subst. Le paraphernal, les paraphernaux, les biens paraphernaux.
Paraphraseur, euse, sm et f. Celui, celle qui amplifie verbeusement les choses en les rapportant.
Paraphraste, sm. Celui qui fait la paraphrase de quelque ouvrage.
J’aime – ce n’est pas original – ouvrir le dictionnaire n’importe où, lire puis m’arrêter en quelque endroit. Je ne le faisais plus depuis longtemps, depuis que le temps coûte si cher. Voici donc ce que j’ai noté de ma promenade d’hier soir. Je ne connaissais pas paraphernal. J’ignorais, par ailleurs, qu’il y eût une différence entre les deux définitions se rapportant à la paraphrase et qu’existât, par conséquent, le mot paraphraste. J’aurais, je l’avoue misérablement, utilisé paraphraseur dans les deux cas.
Un brin de dictionnaire, le soir, peut beaucoup pour vous. Sans avis médical.
10:05 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Je ne connaissais pas non plus "paraphernal". Mais ce mot a appelé tout de suite pour moi "paraphernalia" qui signifie en anglais "effets personnels, affaires, bazar..." (De là à dire que ce sont toujours les femmes qui trimbalent un tas de fourbi, il n'y a qu'un pas que nous nous garderons de franchir).
J'ignorais aussi le paraphraste qui m'évoque irrésistiblement notre saint patron Théophraste. Paraphraste pourrait être un joli prénom pour un personnage secondaire dans une histoire...
Merci pour le cours de vocabulaire. J'en reprendrais volontiers une dose...
Écrit par : fuligineuse | lundi, 06 février 2006
Oui, effectivement, ce mot est d'usage courant en anglais, il m'est parfois arrivé de chercher l'équivalent en français (lorsque je deviens anglophone et n'ai plus accès à la partie francophone de mon disque dur) sans passer par bazar, bataclan, trucsmachins.
Je souligne à mon tour: dans mon Concise Oxford Dictionary, on souligne que le sens provient du grec parapherna, "propriété autre que la dote". Donc, babioles, fourbi. Ce n'est pas dit, mais on l'entend tout de même.
Écrit par : Benoit | lundi, 06 février 2006
J'ai fait du droit vers la fin des années septante et le terme « paraphermal » faisait partie des cours de droit civil de première année parce que l'on était encore dans un système de transition vers les nouveaux régimes. Le terme se retrouve aussi dans beaucoup de romans naturalistes (le méchant mari veut s'approprier les biens propres de sa femme, ceux sur lesquels il n'a pas en fait de pouvoir à la différence de la dot). C'est une clé littéraire aussi.
Écrit par : Dominique | lundi, 06 février 2006
Quelqu'un a écrit :
« J'irai récupérer jusqu'aux dieux infernaux
Mes biens propres à moi, mes biens paraphernaux. »
C'est ainsi que je connais le mot.
Écrit par : Stéphane De Becker | lundi, 06 février 2006
Ah, formidable ! Je vois que ces petites considérations ont intéressé quelques uns d'entre vous. Je m'étonnais d'ailleurs de l'absence de commentaires des plus éminents philologues de cette rue.
Benoît, vous m'avez fait éclater de rire avec "lorsque je deviens anglophone et n'ai plus accès à la partie francophone de mon disque dur".
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 07 février 2006
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