mardi, 17 janvier 2006
Notre ministre s’exprime
« Je suis partisan que, lorsqu’il y a vraiment des menaces, il faut porter plainte (...). Qu’ils aiment ça ou qu’ils n’aiment pas ça, je voudrais convaincre [les enseignants] qu’il faut le faire collectivement parce qu’ils se protègent les uns et les autres de cette façon-là. Ils donnent des signaux extrêmement précis aux élèves qu’ils ne passeront rien. »
Si j’en crois la presse, c’est ainsi que s’exprime le ministre de l’Éducation nationale. Encore un effort et il pourra devenir éditeur.
« Il n’y a pas de honte à ce que les services publics travaillent ensemble et dans des lieux communs », a-t-il ajouté. Après une déclaration pareille, il ne faudra pas attendre de lui des mesures originales.
11:30 Publié dans Salle des professeurs | Lien permanent | Commentaires (18)
Commentaires
Il en prend qui vont dans un sens très inquiétant :
http://www.lefigaro.fr/societe/20060117.FIG0062.html?075514
Écrit par : Dominique | mardi, 17 janvier 2006
Bah, il n'est pas le seul à ne pas s'exprimer clairement. Ainsi en va-t-il de notre abracadabrantesque Président, atteint par la limite d'âge:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-731103@51-726122,0.html
Écrit par : Feuilly | mardi, 17 janvier 2006
Feuilly, le lien ne marche pas.
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 17 janvier 2006
Est-ce la mort du dessinateur du Figaro Jacques Faizant, "un ami cher" décédé le matin même, qui a troublé à ce point Jacques Chirac, samedi 14 janvier, à Tulle ? En présentant ses vœux aux Corréziens, les derniers de la série, le chef de l'Etat a buté maintes fois sur son texte, de façon inhabituelle. Ainsi a-t-il rebaptisé le Ciact "Comité interministériel à l'aménagement et à la compétition des territoires", au lieu de compétitivité, parlé de développement de la "volonté" de l'apprentissage, au lieu de voie. Dans les zones rurales, a-t-il aussi affirmé, le "contexte personnel", et non le contact, est "irremplaçable". Il a répété la fin d'une phrase, laissée en suspens, puis dit "merci", comme pour réclamer l'indulgence.
Mais lorsqu'il a annoncé que l'ouverture de deux tronçons de l'A89 permettait désormais de relier "sans discours" — il était écrit "sans discontinuité" — Bordeaux et Clermont-Ferrand, Bernadette Chirac s'est tournée vers lui, aux aguets. Même François Hollande, présent comme chaque année sur l'estrade, en tant que maire de Tulle, a soudain scruté le chef de l'Etat. Il a encore dit "personne ne s'étend" pour "personne ne s'étonne", se lançant dans une diatribe improvisée contre l'attitude protectionniste des Etats-Unis en matière agricole. Et conclu "telles sont les choses", au lieu de "tels sont les choix".
"IL EST PAS BIEN, LE GRAND"
Ces incidents n'ont pas empêché le premier cercle du public d'applaudir vigoureusement. Le chef de l'Etat était là pour ainsi dire en famille et il a consacré une demi-heure réglementaire à serrer des mains, distribuant à volonté le fameux sourire à fossettes. Dans la foule cependant, où manquait l'habitué et ami du président Denis Tillinac, deux Corréziens devisaient : "Il est pas bien, le grand." Le discours ne figurait toujours pas sur le site de la présidence dimanche soir.
Dans la salle des fêtes de Laguenne, où le premier secrétaire du PS est venu, ensuite, présenter ses voeux aux socialistes, chacun y allait de son commentaire, jusqu'à évoquer un départ anticipé du chef de l'Etat. Rémi, un secrétaire de mairie, jugeait la situation "très dangereuse" pour le PS si le calendrier électoral devait s'accélérer. Car les socialistes n'ont, pour l'instant, disait-il, pas assez de projets et trop de candidats. "Cette année, il n'y a pas d'élection. Mais il faut tout de même se préparer", glissait Jean-Paul Denanot, président du conseil régional du Limousin.
" C'était une curieuse impression à le voir et à l'entendre. Celle d'une fin de parcours, d'une fin de cycle, d'une fin de règne", ajoutait le premier secrétaire du PS. M. Hollande, 51 ans, n'a pas non plus échappé aux lapsus, lui qui voulait "combattre la gauche et rassembler la droite". Il s'est vite repris. Puis il a trébuché sur... Ségolène Royal, en évoquant le candidat socialiste de 2007, "ou la candidate, je prends toutes les préoccupations d'usage". Les précautions auraient suffi. Pour le reste, il a parlé sans notes.
Béatrice Gurrey
Article paru dans l'édition du 17.01.06
LE MONDE
Écrit par : Feuilly | mardi, 17 janvier 2006
Feuilly, je vais encore te taquiner. Tu es le seul Belge qui, parlant de Chirac, dise : "notre président". :-))
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 17 janvier 2006
C'est vrai, cela m'avait échappé. C'est que je suis peu royaliste et ne regarde jamais ces émissions de télévision où l'on voit des rejetons princiers de trois ans batifoler dans un parc avec autour d’eux 15 journalistes en train de s’extasier sur leurs performances.
Je crois que je suis fondamentalement républicain dans le sens où je considère qu’une loi doit s’appliquer de la même manière pour tous et dans toutes les parties du territoire.
Ceci dit, la Belgique est une démocratie parlementaire. Autrement dit le roi n’a rien à dire, son rôle est purement protocolaire. Il ne sert donc qu’à assurer l’unité d’un pays par ailleurs fort divisé et qui le sera demain encore plus.
Écrit par : Feuilly | mardi, 17 janvier 2006
L'accusation d'écrits et d'images pornographiques ne tient pas du tout, c'est de la diffamation. On pouvait voir le proviseur nu mais couché sur le ventre comme un bébé, un garçon nu de dos et assis (cela aurait pu être une pub pour un parfum ou un yaourt), deux ou trois slips de garçons comme dans le catalogue de la Redoute, plus deux ou trois petits culs moulés dans des jeans. Quant aux écrits, c'était simplement le fait qu'il évoquait des rencontres par le biais de sites spécialisés et qu'il restait vraiment très discret sur ses pratiques amoureuses (il disait juste qu'il aimait les calins ou qu'il avait fait l'amour sans plus de précisions).
Écrit par : Dominique | mardi, 17 janvier 2006
J'espère qu'il aura gain de cause. Sinon, on pétitionnera, une fois de plus. De toute façon, je pense que la minuscule liberté que nous donnent les blogs ne durera pas infiniment.
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 17 janvier 2006
Pour tout vous dire, que le minsitre soit l'homme des lieux communs ne m'étonne pas. Ce qui m'inquiète plus, c'est la chasse aux sorcières qui s'ouvre contre les fonctionnaires d'Etat qui tiennent par ailleurs leur blog.
L'inévitable Driout (désolé de mentionner ici ce nom qui doit surtout rappeler de mauvais souvenirs) a écrit, dit-il (mais on verra la suite), une lettre pour me dénoncer au Ministère et à mon rectorat de tutelle.
Écrit par : Guillaume | mardi, 17 janvier 2006
Bah, ne t'inquiète pas, je ne vois pas ce qu'on pourrait te reprocher, tu as créé un lieu culturel, artistique. Eventuellement, enlève tes autoportraits. Et puis, crois-tu vraiment que le recteur d'Orléans-Tours n'aura que ça à faire ? Les blogs ne sont pas (encore) interdits.
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 17 janvier 2006
Je ne m'inquiète pas. Sinon, j'aurais déjà tout bazardé... Dans le contexte actuel, l'enquête administrative, à tout le moins, n'est pas exclue.
Mais je pense, comme toi, que la blogosphère n'est pas gravement menacée (pour l'instant ?).
Écrit par : Guillaume | mardi, 17 janvier 2006
Je signale qu'un responsable Datice de mon académie (homosexuel lui aussi) a supprimé son blogue le jour même où G. a été suspendu et où celui-ci a supprimé son blogue. C'est d'ailleurs par lui que je suis venu au blogue de G. Il n'y avait rien de vraiment répréhensible, à part peut-être quelques révélations imprudentes et puis une photo de nu très soft, une image de slip. Mais il était assez aisément identifiable par toute une série de précisions sur sa ville, son travail et son lycée (malgré l'absence de noms précis).
Écrit par : Dominique | mardi, 17 janvier 2006
Assouline convoqué au tribunal pour des propos qu'il n'a pas écrits. Le bloguemestre de monputeaux.com assigné en justice, harcelé dans la rue et à son domicile.
Écrit par : Dominique | mardi, 17 janvier 2006
Oui, mais Assouline, c'est Le Monde et une audience considérable. Et puis, c'est un nom.
Pour le gars de Puteaux, c'est autre chose. J'avais évoqué son histoire sur l'ancien blog. Il faut dire qu'il était déjà repéré par la municipalité comme opposant avant les blogs. Plus grave : c'est encore un homosexuel. Et ça, ça m'ennuie vraiment beaucoup. Il y a un regain d'homophobie là-derrière, c'est dégueulasse.
Cela dit, tu as peut-être raison, je suis un doux naïf.
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 17 janvier 2006
J'espère que vous vous trompez Jacques.
Cela dit, la seule fois ou je me suis fait insulter sur la voie publique, c'est par un... parisien, dans Montmartre en juin 2004, le jour avant Pride Day. J'avais cédé le passage à un automobiliste qui pour me remercier, a baissé sa vitre pour me traiter de pédé. Faut dire que je l'avais aidé à m'identifier: je portais un pantalon capri rouge, inconscient que je suis. Il n'en fallait pas plus, je ne me dandinais pas en chantant Cabaret ou Mylène Farmer....
C'est ridicule, mais au milieu de toute la controverse qui agitait alors la France autour du mariage des conjoints de même sexe avec en plus, cette histoire de jeune homme qui avait été brûlé vif, je m'étais retrouvé à marcher avec mon copain dans des petites rues désertes de Bourgogne et je me sentais malgré moi sur le qui-vive.
Écrit par : Benoit | mardi, 17 janvier 2006
Cette controverse m'a valu des ennemis dans la blogosphère d'extrême-droite. Tiens ! J'avais osé soutenir que les homosexuels devaient pouvoir se marier. S'ils le désiraient, évidemment. Le but étant qu'ils aient les mêmes droits que tous, puisqu'ils ont les mêmes devoirs (on ne sache pas que le percepteur les dispense d'impôts, non ?). Après, s'ils ne veulent pas faire usage de ce droit, c'est à eux de voir. Un droit n'est pas une obligation. Il faut cependant qu'il existe.
Lorsque je vois les mariages homosexuels reconnus et pratiqués dans de plus en plus de pays, et celui "de Voltaire et d'Hugo", comme on dit, qui reste à la traîne, ça me gonfle, mais ça me gonfle !
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 17 janvier 2006
Tout à fait d'accord avec vous.
Je ne me marierais pas, ça ne me dit rien, mais qu'on me l'interdise au nom de.... quoi au juste ?
Bref. J'espère retourner en France l'an prochain, et j'y porterai mes capris préférés !
Je ne porterai pas cependant la résistance jusqu'à apprendre des chansons de Mylène Farmer, que les militants me pardonnent.
Écrit par : Benoit | mardi, 17 janvier 2006
Moi, j'attends l'instant X...
Écrit par : Innamoramenta | mardi, 17 janvier 2006
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