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lundi, 16 janvier 2006

Au Chili

La socialiste Michelle Bachelet a été élue première présidente du Chili. À ce sujet, je vous invite à lire la note de Richard sur son blog Avant la lettre. 

11:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

Merci pour la promo, Jacques. Dommage que Canalblog soit en maintenance !

Écrit par : Richard G | lundi, 16 janvier 2006

Oh, mais ça remarchera bientôt...

Ce n'est pas de la promotion, d'ailleurs, mais un partage.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 16 janvier 2006

Ainsi donc la situation se modifie petit à petit en Amérique du Sud. Après le Vénézuéla, le Brésil et la Bolivie, c’est le Chili qui confirme son ancrage à gauche. Le spectre des anciennes dictatures semble donc s’éloigner.

Quelque part, c’est logique. La mode n’est plus aux régimes militaires et les Etats-Unis préfèrent avoir des relations économiques avec des pays démocratiques plutôt qu’avec des régimes dictatoriaux qu’ils ont eux-mêmes contribué à mettre en place.
La preuve, c’est soi-disant au nom de la démocratie qu’ils sont allés envahir l’Irak. Il est vrai qua Sadam travaillait pour lui et pas pour eux. Depuis le pays se porte mieux, c’est-à-dire qu’il est coupé en trois et en pleine guerre civile.

Enfin, revenons à la problématique sud-américaine. Vu les réticences de nombreux pays latino-américains à participer au projet de grand marché économique proposé par Washington, je me demande tout de même jusqu’à quel point les EU vont laisser faire. Le continent amérindien a toujours été leur chasse gardée et à partir du moment où certains pays vont refuser d’être dominés économiquement, je parierais qu’il y aura un retour de flamme.
On voit déjà ce qui se passe avec Chavez. On peut penser ce que l’on veut du bonhomme, ce qu’il faut retenir c’est que le Vénézuéla (et son pétrole) ne sont plus à la solde des Etats-Unis. Il n’est pas étonnant, dès lors, que les campagnes de presse se multiplient afin de déstabiliser le régime et qu’on tente de le remplacer par un autre, plus favorable aux thèses néo-libérales en vogue dans certains milieux.

Quant à Michèle Bachelet, quelle curieuse femme. Quelle énergie !

En parcourant son site Internet on apprend qu’elle parle couramment cinq langues, ce qui m’impressionne toujours car c’est rarement par un cursus scolaire qu’on parvient à maîtriser les langues.
En y regardant d’un peu plus près, tout s’explique. Son père était d’origine française. Petite fille, elle était donc bilingue français, espagnol. Haut gradé dans l’armée, ce père s’est retrouvé quelques années aux Etats-Unis et sa fille a donc pu apprendre l’anglais. Par la suite, en exil en Allemagne, elle apprend allemand sur le tas et étudie la médecine.
Reste donc le portugais, qu’elle aura appris à l’école.

Il est intéressant d’apprendre :
1) Que son père est resté fidèle à Allende, que pour cela il a été arrêté, torturé et qu’il est mort d’une crise cardiaque des suites de ces mauvais traitements.
2) Qu’adolescente, Michèle a été arrêtée avec sa mère et qu’elles ont été torturées toutes les deux.
3) Qu’il s’ensuit un exil, en Australie d’abord, puis en Allemagne.
4) Que quand elle revient au Chili, elle s’interroge sur les rapports toujours difficiles entre l’armée et la société civile. Elle en arrive à la conclusion qu’on ne donnait pas assez d’importance à une politique de défense en corrélation avec la situation internationale. Autrement dit, l’armée se sentait incomprise.
5) Qu’elle suit une formation complémentaire en stratégie militaire et sort première de sa promotion.
6) Du coup, elle donne des cours à Washington sur la défense continentale.
7) A son retour au Chili, elle devient adjointe du ministre de la défense.
8) Elle fait de la politique et devient ministre de la santé. Elle contribue fortement à améliorer l’état sanitaire de la population
9) Elle devient ministre de la défense et participe au renouvellement de l’équipement en place.

Conclusion :

1) Comme socialiste (torturée sous Pinochet) et comme médecin humaniste qui a beaucoup œuvré pour une réelle politique de santé dans son pays, y compris pour les plus défavorisés, on ne peut que se réjouir de son élection.
2) Comme spécialiste en stratégie militaire qui a donné des cours à Washington, je m’interroge. A quel bord appartient-elle ? Est-ce une concession à l’autre camp afin d’endormir sa vigilance et parvenir ainsi au pouvoir ou est-elle plus proche qu’on ne le dit du camp adverse ?

J’aimerais élucider son rôle quant au problème de la stérilisation forcée des femmes. On sait que dans plusieurs pays d’Amérique du Sud, des campagnes de stérilisation ont été entrepris afin de contrôler la natalité et sortir ces pays de leur état de pauvreté endémique. Malheureusement il y a vite eu des dérapages. On s’est rendu compte que c’étaient surtout les femmes indiennes qui se retrouvaient stérilisées d’office et on a parlé d’eugénisme de la part de la population blanche (et plus fortunée). Sur son site, on parle de l’instauration d’un règlement afin de lutter « contre les discriminations qui affectaient les femmes ». Il faudrait vérifier ce que cette phrase veut dire.

Écrit par : Feuilly | mardi, 17 janvier 2006

Je veux aller en Patagonie !!!

Écrit par : fuligineuse | mardi, 17 janvier 2006

Les commentaires sont fermés.