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mardi, 15 novembre 2005

Chocolats de papier

Voici revenu le temps des livres-boîtes de chocolats. Les gros albums bourrés d’images en couleurs (ou en noir et blanc s’il s’agit d’exploiter la nostalgie, laquelle, c’est bien connu, rapporte beaucoup) écrasent les tables des librairies. Le moins possible de textes, surtout ! Et le format le plus grand ! Le pire, c’est qu’ils sont beaux, ces ouvrages, on ne peut même pas dire le contraire…

 

Et touours l’imagination de l’édition française, jamais en retard d’un conformisme, d’une platitude. En quelques jours à peine, huit livres consacrés à Mitterrand – encore ne suis-je pas sûr de les avoir tous comptés ; je ne sais combien à Marie-Antoinette… Bah, oublions cet inventaire, non sans avoir noté que l’année du centenaire de Sartre, qui nous a valu une avalanche de publications et de rééditions, continue à produire, au fil des mois mais à un rythme plus raisonnable, des volumes nouveaux.

15:40 Publié dans Édition | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Allez, je rentre de mon après-midi hebdomadaire d'enseignement en master d'édition, je continue sur ma lancée ! (Je vais finir par me faire détester, je le sens.)
Les "livres-boîtes de chocolats" auxquels vous faites allusion constituent un genre en soi : le "coffee table book". Le petit article de l'Encyclopédie Wikipedia (version anglaise) à son propos est assez bien fait :
http://en.wikipedia.org/wiki/Coffee_table_book
Comme toujours, en la matière, le meilleur côtoie le pire. Et je ne peux m'empêcher de faire partager ici une pensée émue pour un "coffe table book" historique, à savoir l'ouvrage paru en 1968, connu sous le titre de "Dali de Draeger". Draeger fut, jusqu'à la fin des années 1970, le fleuron de l'imprimerie d'art. Mon père y fit toute sa carrière. À l'époque, Draeger avait mis au point, sous brevet, sa propre technique de photogravure en couleur. Ils imprimaient notamment les hors texte des ouvrages d'art de Gallimard signés ou dirigés par André Malraux (les premiers volumes de la collection "Univers des formes", par exemple).
Or, pour revenir à nos chocolats, LE "Dali de Draeger" se signale par une couverture gaufrée et dorée qui lui donne une pure apparence de boîte de chocolats (de luxe…). Il m'a donc toujours été impossible, en toute conscience, d'utiliser la comparaison (pourtant largement fondée) à laquelle vous avez recours ici, Jacques. Je préfère (au risque de paraître pédant) parler de "coffee table books" – ce que n'était pas le "Dali de Draeger"… ou ce qu'il était par excellence !

Écrit par : Dominique Autié | mardi, 15 novembre 2005

Je connais bien le Dali de Draeger. Dans ma jeunesse, c'était l'exemple même du livre de luxe, inaccessible, impossible, lointain, pour nous qui n'achetions qu'à grand-peine des volumes de la collection "Poésie-Gallimard", déjà jugés trop chers.

Les livres d'étrennes (appellation désuète), les "beaux livres" (appellation commercialo-éditoriale) sont aujourd'hui légion et on en trouve en fait toute l'année. Simplement, en cette période de l'année, il y en a davantage. Leur optique a changé, tout de même. La collection "Univers des formes" contenait tout de même plus de texte que les volumes d'aujourd'hui. Elle ne visait pas spécialement au ludique.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 16 novembre 2005

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