vendredi, 30 septembre 2005
À bas les misogynes
Je relaie la note publiée par Luc Bentz, le 28 septembre dernier, sur Blog à part. Elle est intitulée Vieux démons.
http://lucbentz.hautetfort.com/archive/2005/09/28/vieux-d...
11:50 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (11)
Commentaires
Merci de ces deux notes qui -- je le sais bien -- ne sont pas un pâle reflet d'une journée dite "des femmes".
Écrit par : Martine Layani | vendredi, 30 septembre 2005
Cela étant, je n'ai vraiment pas fait exprès de rapprocher Ségolène Royal et Louise Michel. Pur hasard des informations me parvenant et du désir que j'ai de les partager.
Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 30 septembre 2005
En effet, difficile de comparer Ségolène Royal et son sourire lyophilisé avec Louise Michel.
Écrit par : Sébastien | vendredi, 30 septembre 2005
On entend souvent ce genre de réflexions d'hommes, ici pas plus tard que dimanche dernier dans le Tout le monde en parle québécois, un représentant des Pères pour la Justice, pères divorcés réclamant la garde de leurs enfants, qui clâme haut et fort que les femmes ont tout obtenu, que le féminisme a triomphé (aux dépens des hommes évidemment) et n'a plus sa raison d'être. De toute façon, le mot est devenu péjoratif.
Combien de fois entendez-vous une femme posant des questions, discourant sur un état de fait qui lui semble injuste, à qui l'on répond, sur un ton de défiance, vous êtes féministe ? La pauvre intervenante doit battre en retraite, sinon, évidemment, elle perd toute crédibilité, on dirait qu'être féministe est devenu un extrémisme. L'égalité, vous l'avez, en conséquence de quoi, ce contre quoi vous luttez n'existe plus.
Circulez y'a rien à voir.
Écrit par : Benoit | vendredi, 30 septembre 2005
Parfaitement observé. Alors que, dans les faits, le féminisme reste indispensable.
Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 30 septembre 2005
Ne serait-ce que dans la progression d'une carrière. Les femmes restent défavorisées de par les interruptions de carrière qu'elles ont souvent prises pour élever leurs enfants. Du coup, elles ont moins d'ancienneté et les promotions ne sont pas pour elles.
Écrit par : Feuilly | samedi, 01 octobre 2005
Je ferai remarquer que si quelqu'un a bien cherché ce genre de remarque, c'est Ségolène Royal. Un tel commentaire aurait été impossible pour Simone Veil, Élisabeth Guigou, Martine Aubry, Michèle Alliot-Marie, etc.
Pourquoi ? Parce que Ségolène Royal a choisi de médiatiser sa vie familiale, c'est son fonds de commerce. Cela a commencé par des photos de ses enfants lorsqu'elle est devenue ministre, par la mise en scène de son accouchement pour la presse people. Cette fois, elle annonce sa candidature éventuelle non dans un journal sérieux, mais dans Paris-Match ! et elle pose en compagnie de sa petite dernière.
Le phénomène est ancien, cela a commencé par VGE qui suivait le modèle kennedyen. Cela a été repris par le Giscardius du PS qui prétendait aller chercher en pantoufles les croissants le matin. Aujourd'hui, il y a deux personnages surtout qui jouent cette carte de la pipolisation de la vie politique : Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy (l'enfant sur la scène de l'UMP pour dire merci mon papa, les photos du couple uni). Ségolène, ce n'est pas une Zapatera, c'est une Sarkoza : même confusion des genres, même souci de l'apparence la plus proche des images de journaux de concierges ou de coiffeurs, même discours réactionnaire et même exaltation des basics à la mode Thatcher ou Bush. Et dans les deux cas, la pipolisation et l'instrumentalisation de la vie familiale leur revient en plein dans la figure, ce qui leur permet de faire croire qu'ils sont des victimes de méchants sans aucun principe. (Cette dernière phase n'est pas une justification en faveur de Giscardius.)
Écrit par : Dominique | dimanche, 02 octobre 2005
Ah, mais bien sûr, je n'ai jamais dit que j'éprouvais pour Mme Royal une sympathie quelconque, moins encore une admiration. Je me rappelle très bien l'histoire de son accouchement, entre autres, qui à l'époque ne m'avait pas plu.
La phrase de Fabius, toutefois, reste inacceptable et il m'a semblé que c'était ce que voulait dire Luc Bentz, raison pour laquelle j'ai fourni un lien.
Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 02 octobre 2005
Mon commentaire portait sur le fait qu'il existe une dérive politique générale. La pipolisation de la vie publique est accompagnée immanquablement de ses deux sœurs : la petite phrase et la guignolisation (j'ai commencé ce matin un texte à propos de cette dernière). Les commentateurs politiques sont à la recherche de la petite phrase qu'ils ne manquent pas de faire connaître le plus largement possible du moment qu'on leur dit que ce n'est pas off (et on a l'exemple lamentable d'un Aphatie qui délivre même du off sur son blogue), ils ne demandent rien d'autre qu'un prétendu bon mot afin de vendre du temps d'antenne ou de l'espace papier. Le propos était déplacé, mais il s'inscrit exactement dans la même perspective politique que celle de Ségolène Royal : il n'y a pas là l'ombre du plus petit débat politique, même au sujet de la place des femmes dans la société. C'est juste une vaine course au poids des images et au choc des mots.
Écrit par : Dominique | dimanche, 02 octobre 2005
Je suis bien d'accord. Cela va de pair avec l'américanisation de cette société, comme avec la disparition des idéaux, voire des idées. Il n'y a plus de débat parce qu'il n'y a plus de différences notables, parce que les gestionnaires ont succédé aux porteurs d'idées.
Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 02 octobre 2005
Sur le blog D'Elizabeth Flory, des propos désabusés sur le fait que seuls les métiers devenus moins prestigieux ont tendance à se féminiser. Il en va ainsi dans l'enseignement et dans... la littérature.
Donc, quand l'écrivain devient écrivaine, cela serait la fin de tout.
Enfin, c'est une femme qui le dit.
http://elizabethflory.blogs.com/weblog/2005/10/les_femmes_dans.html#more
Écrit par : Feuilly | lundi, 03 octobre 2005
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