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samedi, 01 août 2015

André Caroff, romancier populaire, 4

Parmi les deux-cent-trois romans de Caroff recensés dans l’essai de bibliographie établi précédemment, figure un livre de la collection « Grands romans ». Celle-ci comportait, sous un cartonnage d’éditeur et une jaquette illustrée par l’excellent Gourdon, des textes supposés plus littéraires que les autres, en tout cas plus soignés et plus conséquents. Caroff n’en a signé qu’un (j’ignore pourquoi), Les Prisonniers, livre qui parut en 1966. Près de quatre-cents grandes pages en petits caractères, d’une écriture très correcte à défaut d'être géniale, constituent ce roman d’aventures empli de considérations humaines de bon aloi, et en tous points remarquable.

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Il n’est bien sûr pas question de raconter ici l’intrigue. On se contentera de préciser que les rebondissements habituels à l’auteur foisonnent, alors qu’on se trouve dans un registre radicalement différent de celui des œuvres habituellement publiées dans les autres collections ; que le rythme est toujours aussi soutenu, sans cesse relancé ; que le lecteur rit parfois du culot de l’auteur – et qu’il rit parfois jaune de ce que Caroff fait vivre à ses personnages.

On pense simultanément à Pour qui sonne le glas, même si Caroff n’est pas Hemingway ; à Casablanca parce que le personnage principal peut évoquer celui de Bogart dans le film, même si l’espace et le temps du roman sont différents ; aux Trois mousquetaires par la façon dont l’auteur brosse et balaie des destins avant de les nouer dans les dernières pages. Par-dessus tout, l’imagination sans bornes de Caroff laisse le lecteur pantois.

Le roman posant des problèmes humains éternels, il n’a évidemment pas vieilli du tout. De toute manière, chez Caroff, on n’a en général guère le temps de vieillir.

Commentaires

André aurait pu être très populaire aux EU avec l'histoire de ce rat qui met tout un livre pour ronger une corde ( quel est le titre ? ) . Un contrat avait été signé avec un producteur américain pour la réalisation d'un film mais le général de Gaulle s'était fâché avec les EU et avait donc suspendu les relations commerciales avec eux d'où l'impossibilité de mettre en oeuvre le contrat. La perte financière n'avait pas été négligeable non plus. Source : André lui-même en 1970 ou 1971.

Écrit par : PAJANI | vendredi, 11 septembre 2015

Mille mercis pour cette information, intéressante et originale. Le titre du livre dont vous parlez est Le Rat de Rio.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 11 septembre 2015

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