lundi, 08 juillet 2013
Apollinaire et Ronsard
Dans une lettre qu’il adressait à Louise de Coligny-Châtillon, sa chère « Lou », Apollinaire écrivait sans rire :
Lorsque mon nom sera répandu sur la terre
En entendant nommé Guillaume Apollinaire
Tu diras « il m’aimait » Et t’enorgueilliras.
On n’est évidemment pas loin de ce que soutenait le cher Ronsard, qui assénait avec un culot monstre :
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.
Cette assurance des grands poètes quant à leur valeur, dont ils ont conscience, m’amuse toujours beaucoup, d’autant plus qu’ils y croient et ont raison d’y croire. Cela me rappelle cette brève note que j’avais écrite ici-même, à propos des conseils que donnaient les poètes aux femmes qu’ils voulaient entraîner vers l’abîme de leur couche.
16:27 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
On n'ose pas leur en vouloir. Ils sont partis depuis longtemps mais cela me fait sourire aussi. Bon après midi.
Écrit par : elisabeth | lundi, 08 juillet 2013
Non, on ne leur en veut pas, ils ont un tel talent, qui plus est.
Écrit par : Jacques Layani | lundi, 08 juillet 2013
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