lundi, 21 janvier 2013
Qu’on me décharge de Témoin à charge
Je n’avais jamais vu jouer Marlène Dietrich. Je reconnais qu’à soixante ans et quelques malencontreuses poussières, ce n’est pas très flatteur. Au vrai, en y réfléchissant, j’ai vu, si l’on peut dire, L’Ange bleu lorsque j’étais petit, dans les années 50. Mon père mettait sa main sur mes yeux, chaque fois qu’il estimait, certainement à raison, que la scène à l’écran n’était pas indiquée pour un enfant. Autant dire qu’il ne me reste rien de L’Ange bleu.
J’ai regardé l’autre soir, à la télévision, Témoin à charge, film de 1957, sans intérêt. Les rebondissements d’une intrigue molle, adaptée de la pénible Agatha Christie, sont classiques. Le final à double ou triple détente est un procédé trop connu pour ajouter quelque chose à ce film considérablement vieilli et très impersonnel, sentant le studio à deux kilomètres. Aucun effet de montage, de filmage, aucun coup de caméra, aucune beauté plastique.
Il ne peut être sauvé de cela que l’interprétation impeccable de tous les acteurs et, bien évidemment, celle de Marlène Dietrich elle-même, magnifique, excellente. Pour le reste, quel ennui.
16:41 Publié dans Fauteuil payant | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Le contexte des années cinquante s'accompagne toujours de ce genre d'observations. Mais lorsqu'on pense à l'adaptation "possible" dans ces années-là, on peut tenter d'en conserver le même bon souvenir qu'en garde l'odeur des placards de bois peint, dans les cuisines, à présent complètement démodés, mais où s'accroche encore une certaine nostalgie.
Écrit par : Martine Layani | lundi, 21 janvier 2013
Tu sais bien que je n'ai rien contre les années 50. Ce serait avoir quelque chose contre moi...
Mais ce film-ci est devenu mauvais au possible.
Écrit par : Jacques Layani | lundi, 21 janvier 2013
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