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mercredi, 15 octobre 2008

Conditionnement

Vous avez certainement remarqué comme moi que, désormais, un objet à vendre n’est plus en état, mais en condition. On parle de la condition d’un livre d’occasion, par exemple. Jusqu’à il y a peu, on parlait de conditions d’existence, de condition pénitentiaire (ou autre), de bonne condition physique, mais un objet était, lui, en bon état, en piteux état, voire « en l’état » comme disent les bouquinistes désireux de vendre très cher un ouvrage abîmé en laissant entendre que le prix tient déjà compte de cela. Désormais, les descriptions, dans les sites de vente sur internet et partout ailleurs, évoquent tranquillement la condition de l’objet. Cela ne m’ennuierait que très relativement puisque le sens demeure clair et la phrase intelligible, si je n’avais le sentiment qu’il s’agit d’une traduction immédiate, littérale et stupide de l’anglais condition, c’est-à-dire, finalement, d’un retour aux origines. Car au vrai, ceux qui usent de ce terme me paraissent agir sous une influence anglo-saxonne non pas subie, mais parfaitement acceptée. Un conditionnement, en quelque sorte.

16:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Un livre en pleine forme physique, en quelque sorte.
Reflet des corps jeunes et sveltes que nous montre la publicité.

Écrit par : Feuilly | jeudi, 16 octobre 2008

Ton observation n'est pas infondée, Feuilly. Il y a peut-être bien de ça. Cette société de la forme, du sport, de la pseudo-jeunesse, société américanisée jusqu'à la moelle, me dégoûte profondément. J'ai pour le sport la plus grande défiance. C'est un outil de manipulation des esprits et d'embrigadement. C'est le jardinet de banlieue du fascisme.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 16 octobre 2008

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