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lundi, 18 février 2008

La collection « Poètes d’aujourd’hui »

La collection « Poètes d’aujourd’hui », que j’aime tant, qui a disparu après des décennies de loyaux services, ne décote pas sur le marché du livre d’occasion. Sans atteindre des sommes astronomiques, elle continue à être vendue à des prix qui ne relèvent aucunement de la braderie. On ne trouve plus de volumes neufs. Chez Gibert qui, il y a quelque temps encore, en proposait deux ou trois étagères, il n’y en a plus un seul. Il faut aller les chercher sur les quais de la Seine, chez tel libraire d’anciens de la rue Saint-Jacques, ou sur les sites de vente par internet, naturellement.

Au fil du temps et d’un directeur de collection à l’autre, les introductions de certains titres ont été refaites, lorsqu’elles étaient dépassées. Le Rimbaud de Claude-Edmonde Magny avait fait place à celui de Lionel Ray, par exemple. Ainsi, la série demeura-t-elle, dans l’ensemble, de référence et constitua-t-elle, assurément, la plus belle collection de poésie de l’édition française. Quand apparut « Poésie-Gallimard », la concurrence ne fut pas si rude qu’on aurait pu croire, puisque les titres proposés par la NRF ne contenaient qu’un minimum d’appareil critique, alors que « Poètes d’aujourd’hui » était un ensemble constitué, grosso modo, d’une étude et d’une anthologie, pour moitié – sans parler de l’iconographie et des annexes.

Il reste que certains tomes, inévitablement, ont vieilli. J’ai lu il y a peu le Marceline Desbordes-Valmore de Jeanine Moulin. La poétesse est, nous assure la préfacière, la première femme à entrer dans ce qu’elle appelle « la galerie Seghers ». L’introduction est le modèle de ce qu’il ne faut pas – plus – faire : il s’agit uniquement de biographisme. Pas une pièce de Marceline Desbordes-Valmore qui ne soit envisagée du point de vue des événements de sa vie. Il faut dire que l’édition date de 1955 (mon exemplaire est une réimpression de 1959) et que cette méthode avait alors cours. D’un autre côté, lire cette étude d’un œil averti permet aujourd’hui de prendre connaissance de l’existence comme de l’œuvre de la poétesse et il suffit de faire la part des choses. Car, au vrai, de quoi dispose-t-on dans l’édition actuelle au sujet de Marceline Desbordes-Valmore ? D’un volume de « Poésie-Gallimard » uniquement. Seule la librairie d’occasion peut répondre à une autre demande, avec les aléas de la recherche, qui peut être longue. Au moins, le « Poète d’aujourd’hui », même si l’on sait qu’il ne faut pas procéder ainsi, permet de faire aujourd’hui un tour complet de la question. À condition de le dénicher, naturellement, mais, comme je le disais en commençant, ces livres sont relativement aisés à trouver, certainement davantage que d’autres éditions.

22:05 Publié dans Édition | Lien permanent | Commentaires (5)

Commentaires

Sur Marceline Desbordes-Valmore, on peut lire un article de Dominique Autié :

http://blog-dominique.autie.intexte.net/blogs/index.php/all/2005/11/04/destin_de_marceline

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 21 février 2008

Gnnn... Il y a eu un "reprint" chez Slatkine il y a dix ans au moins et à faible prix. Je le possède (acheté en solde).

Écrit par : Dominique | dimanche, 24 février 2008

Oui, mais est-il toujours disponible ? Je ne le pense pas.

Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 24 février 2008

Bien entendu... Je l'ai acheté parmi les liquidations de l'éditeur (très beau volume néanmoins, cartonné, relié, avec du bon papier et une impression impeccable, ce qui n'est pas courant chez Slatkine, du poche de luxe !) La fin de la collection a fait mon bonheur et mon désespoir, puisqu'il n'y aura plus aucun nouveau titre.

Écrit par : Dominique | dimanche, 24 février 2008

Ah, liquidé, donc plus disponible après la fin du stock cédé aux soldeurs. Je ne voulais relever dans la note que ce qui demeurait disponible.

Je connais bien cette série de "Slatkine reprints".

Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 24 février 2008

Les commentaires sont fermés.