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mercredi, 13 juin 2007

De mieux en mieux

Adoncques, l’inculte n’était pas seulement alcoolisé – et même, s’il faut en croire le journaliste suisse du Temps, cela ne se voyait pas (la vidéo le montre bien pourtant, mais rendons grâce à l’auteur de l’article de sa délicatesse).

C’est pire que cela. Le président de la République française s’est montré, lors de sa conférence de presse au G8, incompétent.

Il est vrai que nous n’en attendions pas moins de lui : « étonné d'être propulsé là, angoissé par un grand vide, pris de vertige, pas serein, pas très bien préparé par ses conseillers, il planait, éberlué, bluffé, étonné lui-même d'être enfin là, grand ado un peu perdu, à côté de la plaque, comme dopé, bourré de tics, il ramène tout à lui, ivre d'être là, saoulé par ses propres paroles », voilà quelques unes des impressions de Richard Werly, dont je vous invite à lire l’article complet.

10:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (8)

Commentaires

On a beau savoir que depuis Bruxelles, tous les présidents des démocraties environnantes sont des choux dans la corbeille de cette capitale, dont le fermier ressemble plus à un cow-boy qu'à un représentant d'une république... on a beau savoir qu'il faut se résigner, dans ces temps où la pensée n'émerge plus d'en haut, il y a de quoi rougir.
Combien de temps "la rue" se laissera-t-elle berner ? Etre représenté par pire que soi n'a rien d'enthousiasmant, ni de rassurant.

Écrit par : Martine Layani | mercredi, 13 juin 2007

Il n'y a pas à s'étonner. Ce personnage est incompétent et inculte, on le savait depuis longtemps. Il est à ce poste parce qu'il l'a voulu, à l'arraché, et il l'a voulu parce qu'il est complexé. Ce mec est en train de diriger un pays parce qu'il a eu des ennuis avec son père quand il était enfant, et parce qu'il souffre d'être petit. Cette histoire de talonnettes montre bien son souci de l'apparence, du paraître. Il est petit, et alors ? Aucune importance ! Si, pour lui, c'est important. Ce crétin est un complexe vivant.

Et puis, il est d'une naïveté étonnante : "Dans ce G8, on n'a pas une seconde, on court de réunion en réunion", a-t-il dit, selon le journaliste. C'est incroyable, non ? Que croyait-il ? Qu'avait-il imaginé ? Un yacht à l'année ? Et quand bien même, la décence consisterait alors à ne rien montrer, à faire mine de trouver ça naturel. Même chose pour son ivresse récente. Se laisser avoir, ça arrive à tout le monde. Quand on est un grand garçon, on ne le montre pas.

Ce type est lamentable, pitoyable.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 13 juin 2007

Il vit dans un film personnel et il vit comme s'il était un personnage de film hollywoodien ou plutôt de série télévisée américaine ou mieux de reality-show : c'est en quelque sorte le Steevy de la politique, il a vu les vedettes et il les a imiitées, il est devenu une vedette en passant à la télé et en disant le plus d'énormités possibles ou en se contredisant du soir au matin, maintenant il est au centre de tous les regards, il le voulait et il n'en revient plus parce qu'il voit tout l'effet Loft Story sur lui. Une popularité construite sur rien sinon la présence à l'écran et des annonces à l'antenne démenties deux heures plus tard, un regard de candide sur les coulisses comme s'il fallait dire qu'il est monsieur toutlemonde bombardé chez les célébrités (alors que zut ! il avait voulu se montrer d'une hauteur internationale en se faisant photographier avec la même taille que l'idiot de Washington), des repiquages d'images antérieures (admirez le labrador, le gentil nenfant qui joue sous la table, le polo, l'ascension du Vercors comme roche de Solutré, les robes de Cecilia qui est la First lady à être appelée par son prénom comme Jackie, il ne manque plus que la casquette de général, l'écharpe, le chapeau feutre, l'accordéon et une Marylin qui chante Happy Birthday). C'est grotesque ! On sait tous que l'on est dans l'imitation et la singerie, mais on continue à regarder fascinés le spectacle d'un bouffon qui dépasse Berlusconi en pitreries et en outrances. J'ai honte de mon pays en le voyant, mais je me rends compte qu'il sidère la France justement par toute cette vulgarité étalée sans complexe et c'est pourquoi les gens votent pour lui. Une politique exigeante et fine (comme celle de Bayrou par exemple, je ne vais pas faire ma pub socialiste) n'a strictement aucune chance dans cet univers déréalisé où tout se vaut : on est pris dans les images et on s'en fait les complices. Il faut couper le son et l'image, et parler à côté !

Écrit par : Dominique | mercredi, 13 juin 2007

"il sidère la France justement par toute cette vulgarité étalée sans complexe et c'est pourquoi les gens votent pour lui" : voilà, c'est incroyable, ça. Et c'est vrai ! Plus vulgaire, tu meurs, comme on dit -- eh bien, il semblerait que ça fascine. La fascination de la vulgarité est-elle une pulsion sexuelle ? Je ne sais pas.

Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 13 juin 2007

"Il est à ce poste parce qu'il l'a voulu, à l'arraché, et il l'a voulu parce qu'il est complexé."

Il est à ce poste surtout parce qu'il a été élu, à une large majorité, dans une élection qui semblait pour les socialistes imperdable.

Écrit par : desavy | dimanche, 17 juin 2007

En quoi est-ce incompatible ?

Écrit par : Jacques Layani | dimanche, 17 juin 2007

Ce n'est pas incompatible, mais la première raison est très insuffisante.

Écrit par : desavy | lundi, 18 juin 2007

Je ne nie pas sa légitimité. Je nie ses capacités et sa valeur d'être humain. Je nie aussi ses objectifs. On peut parfaitement reconnaître que quelqu'un est légitimement à sa place (résultat de l'élection), tout en pensant qu'il n'a rien à y faire (capacités, intérêts, objectifs). D'ailleurs, vous le savez bien : il existe de bons médecins et de mauvais médecins, de bons bouchers et de mauvais bouchers (ou toute autre profession). Cependant, les mauvais sont médecins ou bouchers, quand même. Vous savez aussi qu'il y a des professeurs qui ont été reçus au Capes ou à l'agrégation et qui, cependant, n'ont rien à faire devant une classe. Dans le cas de l'élection, ça se complique parce qu'un mauvais président a, de plus, un intérêt personnel à se trouver à ce poste (pouvoir, puissance, enrichissement...) alors qu'un professeur mal à son aise devant les élèves ne gagnera rien d'autre que son traitement très... raisonnable, dirons-nous. Critiquer ce type n'est donc pas se montrer mauvais perdant, mais raisonner différemment et n'être pas prêt à tout accepter au nom de la légitimité.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 18 juin 2007

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