mercredi, 31 janvier 2007
Le duc d’Enghien
« Les riverains du local de campagne de Nicolas Sarkozy seraient surveillés par les RG », nous apprend Le Monde du 31 janvier. On reste au conditionnel, mais ce n’est pas impossible.
Dimanche, sur la scène de l’Européen, Serge Utgé-Royo, au cours de son spectacle, nous a justement dit que les riverains étaient exaspérés par la présence de cars de CRS aux deux extrémités de la rue, de leur rue. Un restaurateur se serait plaint de la diminution constante, depuis l’implantation de ce local, de sa clientèle, ajoutant qu’il craignait devoir fermer avant deux mois.
Les responsables de la campagne d’Arc-au-Zizi auraient fait savoir que, s’implantant rue d’Enghien, le sauveur universel avait désiré se trouver au cœur des quartiers populaires. On est prié de ne pas rire.
16:25 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (38)
Commentaires
Et il y a aussi une enquête en cours sur les associations kurdes ou turques du quartier (la communauté kurde y est très présente).
Écrit par : Dominique | mercredi, 31 janvier 2007
C'est terrible, quand même.
Sur le blog de Joseph Orban, une série de photomontages concernant Arc-au-Zizi, qui tomberaient facilement sous le coup de la diffamation. Orban est belge, je ne sais pas si ça le protège.
Je serais certainement ennuyé si je donnais le lien vers ce site. Je ne le ferai donc pas et ne conseillerai pas de regarder toutes les pages :
http://josephetorban.canalblog.com/
Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 31 janvier 2007
L'info a été révélée d'abord par le nouvelobs, sans conditionnel: http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/elysee_2007/20070131.OBS9790/quand_les_rg_fichent_les_voisinsdu_qg_de_nicolas_sarkoz.html
Etonnamment, cela n'a pas été repris par les agences de presse encore (de sorte que le JT de Fr2 ne l'évoquait pas ce soir), alors que le sondage montrant un net écart entre NS et SR au 2e tour (54%-46%) a été repris je ne sais combien de fois depuis hier, sous toutes les formes par les mêmes agences.
Cette différence de traitement des candidats (les bourditudes de Ségolène ont fait l'objet de longs développements quand les erreurs de Sarkozy (monopole du coeur) ou ses mensonges sont à peine évoqués) commencent à peser lourdement.
Écrit par : gluglups | mercredi, 31 janvier 2007
Avec une grosse faute d'accord. J'ai honte, dans cette assemblée si choisie.
Écrit par : gluglups | mercredi, 31 janvier 2007
Nul ne vous en tiendra rigueur.
Eh oui, la partialité de l'information officielle (radio et télévision d'Etat) -- pour ne pas dire l'information aux ordres -- ça continue de plus belle. On n'a jamais vu l'information déplaire au ministre de l'Intérieur, sauf en 1968.
Cette fois, il y a de plus un black out réel exercé à l'encontre des autres candidats ("même s'ils ne valent pas plus cher", dit Martine). On nous met vraiment en scène un duel organisé, monté de toutes pièces. Et l'on n'évoque pas les problèmes de fond.
Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 31 janvier 2007
Lu sur le blog de Guy Birenbaum, le message d'un certain Richard:
"Sur Europe 1 dimanche dernier JP Elkabbach recevait JL Bianco, co-dir de la campagne de Segolene. Verbatim.
JEAN-LOUIS BIANCO : On ne peut pas prendre les mots de JAURES pour faire la politique de THATCHER !
:
JEAN-PIERRE ELKABBACH : Oui mais pourquoi ? Il y a une histoire qui appartient aux uns… Même l'histoire, il faut la découper ?
JAURES appartient à tout le monde. Par contre, c'est mensonger de mettre en avant JAURES quand on veut favoriser les plus riches !
Mais par exemple, MITTERRAND pouvait parler de MAURASSE, de CHARDON, etc… De la gauche, de BLUM…
BIANCO : Tout le monde a droit de parler de tout le monde, mais pas dans le même discours, où on avance une politique. D'ailleurs, Franck TAPIRO, vous le savez, le conseiller en communication, l'un des nombreux conseillers en communication de Monsieur SARKOZY, a dévoilé la chose. Dans un blog, il a dit : " il ne faut pas " karchériser " la France, il faut " thatchériser " la France ". Voilà le programme !
ELKABBACH : Oui mais enfin, notre inspirateur, ce n'est pas Monsieur…
C'est l'inspirateur…
Comment il s'appelle ?
BIANCO : TAPIRO !
ELKABBACH : Non, ce n'est pas notre inspirateur
BIANCO : Mais pourquoi vous dites " notre inspirateur " ?
ELKABBACH : Ce n'est pas nos… nos… On n'a pas besoin …
BIANCO : Vous n'êtes pas de l'UMP, Jean-Pierre ELKABBACH !
ELKABBACH : Non, non, ni à l'UMP, ni…
BIANCO : " Notre " inspirateur, je me demande de qui vous parlez, là…
ELKABBACH : Non … Au nom de qui ? Au nom de tous ceux qui font la presse, etc.,
No Comment.
Elkabbach (PDG d'Europe 1) a fait retirer le podcast-audio de l'émission du site internet d'Europe 1. Il trop honte ?
Ecrit par : Richard... | mercredi, 31 janvier 2007 19:11"
Écrit par : gluglups | mercredi, 31 janvier 2007
Etonnant... Je veux dire : étonnant de la part d'un professionnel comme Elkabbach ; se laisser piéger, bafouiller...
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007
Ce n'est pas Nicolas Hulot qui se serait laissé avoir de telle façon : lui, il fait parler, c'est plus facile. On apprend, de génération en génération médiatique à ne pas se fourvoyer.
Écrit par : Martine Layani | jeudi, 01 février 2007
Je remarque en tout cas que le fait que le centre culturel kurde et les autres associations kurdes du quartier ont été fliquées bien avant. Cela n'a pas alors fait la une des journaux. On a dû trouver ça normal parce que tous ces Kurdes et Turcs sont des terroristes en puissance, d'autant que notre Hongrois est passablement anti-ottoman. Mais dans sa grande mansuétude, Il a daigné accorder un geste envers les Kurdes du quartier : Il en a embauché un au QG de campagne ! comme chauffeur ! pas de Sa Personne, bien sûr, mais c'est quand même un geste fort envers la communauté kurde du quartier qui Lui sera reconnaissante, et puis Il avait aussi confié des petits problèmes d'électricité aussi à un artisan kurde du quartier, toujours dans un souci de pacification. Je ne plaisante pas : cela figure dans les premiers communiqués de l'UMP qui mentionnent le choix volontairement ethnique de l'artisan en question. Ah ! un petit détail : les locaux de campagne sont installés dans ceux qu'occupait le Petit Parisien, journal interdit à la Libération pour des faits qu'on devine aisément...
Écrit par : Dominique | jeudi, 01 février 2007
Ce mauvais goût s'accorde mal avec... son col blanc, par contre, c'est bien une manie de droite ce genre de "paravents".
Écrit par : Martine Layani | jeudi, 01 février 2007
Un blog a été ouvert par les riverains.
http://rentrecheztoi.blogspirit.com/
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007
Après la soupe au porc au FN, la soupe au Sarkozy aux Restos du coeur:
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=10348
Écrit par : gluglups | samedi, 03 février 2007
J'avais appris ça, oui... C'est incroyable, la rafle est institutionnalisée, maintenant. Quel cynisme et quelle assurance, vraiment. Comment se défaire de ce type ?
Et puis, un autre coup comme ça, et c'est toute l'entreprise des Restaurants du coeur qui sera décridibilisée. Plus personne n'aura confiance. Quand il y a des flics devant une chose qu'on organise, l'organisateur est pris pour le flic ou supposé être en accord avec eux.
Écrit par : Jacques Layani | samedi, 03 février 2007
Pour NS, Mitterrand était président en 97 :
http://www.europe1.fr/informations/chroniques/660709/nicolas-sarkozy.html
Écrit par : Dominique | samedi, 03 février 2007
Effectivement, j'ai écouté... Mais c'est vrai, Mitterrand était redoutable : il était présent même post-mortem. Quel stratège ! Et puis, ce n'est pas parce qu'il était mort qu'il allait renoncer au pouvoir, non ?
Je veux bien que ce soit un lapsus, mais Sarkozy est capable de tout : il est de ceux qui assènent ainsi des choses. C'est leur assurance et leur ton calme qui les fait passer.
Écrit par : Jacques Layani | samedi, 03 février 2007
Dans une société où l’argent domine tout, la pauvreté est vue comme un vice. Le paradoxe, c’est que cette société néo-libérale contribue fortement à augmenter le nombre de pauvres. Plutôt que de se poser des questions sur la pertinence du système mis en place (en gros une espèce de jungle économique digne de la préhistoire où le plus fort emporte tout le mammouth que l’on vient de chasser en commun), elle préfère stigmatiser les perdants du système et les cacher au regard de tous.
Après tout, ces pauvres ont ce qu’ils méritent, ils n’avaient qu’à créer leur propre entreprise et s’enrichir comme tout le monde. Le petit Nicolas l’a bien dit. Il n’est pas contre les immigrés. Il suffit qu’ils viennent bardés d’idées et de diplômes et la France leur ouvrira ses portes.
Le problème avec Sarkozy, c’est qu’il joue habilement sur le racisme latent de pas mal de personnes (ce qui lui permet au passage d’engranger quelques voix au détriment du FN), personnes qui devraient se rendre compte qu’elles pourraient bien devenir elles-mêmes les parias de demain, fussent-elles françaises de souche (selon l’expression désormais consacrée). Il suffit que la firme pour laquelle vous travaillez et à laquelle vous avez consacré vingt années de votre vie décide de se passer de vos services pour des raisons économiques (en gros pour gagner d’avantage encore) et vous vous retrouvez au chômage. Là, vous êtes déjà sur la pente savonneuse. Entretenu par la collectivité, on vous montre du doigt. Trop jeune vous ne trouviez pas de travail par manque d’expérience, trop vieux, cette expérience vous nuit puisqu’elle vous empêche de retrouver un emploi (en gros les firmes apprécient vos capacités, mais ne sont pas prêtes à les payer en monnaie sonnante et trébuchante). Vous voilà chômeur de longue durée et à deux doigts d’être exclu du système. Ne comptez plus trop sur les restos du cœur puisque la police en filtre les entrées. Encore que… Pour autant que votre teint ne soit pas trop bronzé on vous laissera sans doute entrer. Cela permettra au petit Nicolas, devenu Président, de montrer à quel point il mène une politique sociale. Certes, ce n’est pas lui qui aura payé la soupe qu’il y aura dans votre assiette, mais qui va s’arrêter à de telles mesquineries ?
Écrit par : Feuilly | lundi, 05 février 2007
Oui Feuilly : les pauvres, les vieux et les jeunes qui ne fêtent pas la saint-Nicolas : "raoust", ainsi que le prononçaient nos parents, dans un allemand très approximatif. Ce type, qui vient lui-même de Hongrie où sa famille était riche, ne veut que des gens qui aient l'air "bien français" et riches. L'histoire se mord la queue. Je ne serais pas étonnée qu'il soit musicien (pour changer) raté.
Écrit par : Martine Layani | lundi, 05 février 2007
Ce qui m’inquiète le plus avec lui, c’est qu’il est résolument atlantiste. Or on sait que l’Otan, si elle avait une certaine pertinence du temps de la guerre froide (pertinence toute relative, ce que De Gaule, qui misait par ailleurs sur sa propre indépendance, avait bien compris) aurait dû être dissoute lorsque l’empire soviétique s’est effondré. Au lieu de cela, elle s’est reconvertie dans les « missions humanitaires » et dans la « défense des droits de l’homme », comme on a pu le voir en Afghanistan ou en Serbie, c’est-à-dire, en gros, qu’elle œuvre pour la défense des intérêts économiques et politiques des USA. Ce n’est tout de même pas un hasard si les casques bleus de l’ONU sont au Liban tandis que l’OTAN y brille par son absence. Par contre le sieur Bush aurait vu d’un assez bon œil que l’Otan l’aidât à pacifier l’Irak.
Ne suffirait-il pas que la Syrie riposte à une nième incursion israélienne au Liban pour voir l’Otan entrer en guerre ?
Or, on connaît la haine de Sarkozy I pour le monde arabe (en tout cas pour les Arabes qui foulent la terre du doux Royaume de France) et son engouement pour Israël. On connaît aussi son admiration pour le néolibéralisme à l’américaine. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre quelle politique étrangère il va mener. Celle d’un serviteur (un serf ?) fidèle et zélé de la grande Amérique capitaliste. Avec lui, la guerre des civilisations chère à l’agité d’oute-Altlantique risque de prendre un tour très réaliste.
Écrit par : Feuilly | lundi, 05 février 2007
Je tiens les Etats-Unis pour une des pires choses qui soient au monde... avec Arc-au-Zizi.
Écrit par : Jacques Layani | lundi, 05 février 2007
En prolongement de ce que dit Feuilly, une parodie de 2 minutes vraiment (mais vraiment) hilarante qui traîne sur dailymotion
http://www.dailymotion.com/video/x12ihc_intronisation-de-sarkozy-vu-par-can
Écrit par : gluglups | lundi, 05 février 2007
C'est vraiment marrant, c'est vrai.
Écrit par : Jacques Layani | lundi, 05 février 2007
A la place de nos amis américains, je me méfierais d'une telle girouette qui n'a même pas l'excuse du vent.
http://www.chevenement.fr/Une-girouette-qui-n-a-pas-l-excuse-du-vent_a200.html?PHPSESSID=69edd40f57fa78f9cc398622b55b5898
Écrit par : Dominique | lundi, 05 février 2007
Oui, sauf que Chevènement, qui a négocié son soutien en faveur de Ségolène Royal, est mal placé pour parler de "girouette".
Écrit par : gluglups | lundi, 05 février 2007
Le dictionnaire des girouettes existe depuis bien longtemps. On n'est pas encore rendu à l'édition ne varietur.
Écrit par : Jacques Layani | lundi, 05 février 2007
Dernière idiotie de l'agité : « Il n'y a pas de raison que certains Français cotisent 40 ans, d'autres 37,5 ans. Ce n'est pas normal. » Il faudrait qu'il en touche deux mots à son conseiller spécial, François Fillon, qui a bossé pour rien...
Écrit par : Dominique | lundi, 05 février 2007
Il n'a pas dû s'apercevoir des manifestations de 2003 ! Que faisait-il alors ? C'est incroyable de voir combien il peut ratisser de tous les côtés, jusqu'à raconter n'importe quoi.
Écrit par : Jacques Layani | lundi, 05 février 2007
Si je pouvais partir avec une retraite pleine et entière avec 40 ans de service seulement au lieu des 37,5 précédents, je serais content, mais ce n'est même plus le cas pour les gens de ma génération et rien ne me dit que demain la base de calcul ne sera pas 45 ans au lieu de 42 comme aujourd'hui pour les gens dans ma tranche d'âge. Il reste encore quelques rares régimes spéciaux concernant très peu de personnes (comme un âge de départ à 50 ou 55 ans) qui vont s'éteindre automatiquement avec les départs prochains à la retraite et du fait des changements de statut. Et 37,5 années n'était pas un régime spécial, c'était le régime général pour avoir la retraite entière sans aucun dégrèvement !
Écrit par : Dominique | lundi, 05 février 2007
Dans le même discours, il parle des prêts à 18 % durant les années 70-80 alors que l'inflation était à 24 %. Il devrait réviser ses chiffres...
Écrit par : Dominique | lundi, 05 février 2007
Moi, je suis dans la tranche des 41, en principe.
L'objectif des 45 a été annoncé, sans date toutefois.
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 06 février 2007
La girouette Sarkozy, II
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-863681@51-863813,0.html
Écrit par : Feuilly | mardi, 06 février 2007
Feuilly, le lien ne fonctionne pas.
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 06 février 2007
M. Sarkozy fait revenir une Cap-Verdienne qu'il avait expulsée
LE MONDE | 05.02.07 | Samedi 3 février, Suzilène Monteiro est revenu en France, avec un visa d'étudiante. Cette Cap-Verdienne de 18 ans avait été expulsée, le 12 octobre 2006. Comme elle, depuis la rentrée scolaire de septembre 2006, une trentaine de personnes (parents d'enfants scolarisés, jeunes majeurs, ou familles entières), selon le Réseau éducation sans frontières, ont été expulsées dans le cadre de la circulaire Sarkozy.
Mais seules deux personnes, dont Suzilène Monteiro, ont pu revenir en France à la faveur d'une intervention directe du ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy. La mobilisation de ses camarades du lycée professionnel Valmy de Colombes (Hauts-de-Seine) a été déterminante pour Suzilène Monteiro. Multipliant les actions, observant même trois semaines de grève, ils ont obtenu du ministre qu'il s'engage à "prendre le dossier en main".
Arrivée en France en 2003, Suzilène Monteiro a été interpellée le 2 octobre 2006 et placée en centre de rétention, alors qu'elle venait d'obtenir un CAP et s'apprêtait à poursuivre sa scolarité pour obtenir un brevet professionnel. Dix jours plus tard, elle était secrètement renvoyée vers le Cap-Vert, son pays d'origine, depuis l'aéroport du Bourget, par un avion spécialement affrété par le ministère de l'intérieur, laissant en France sa mère et son petit frère. La préfecture venait de déjouer la mobilisation de ses camarades qui s'étaient précipités, ce jour-là, à Orly, pour empêcher son expulsion.
Les amis de Suzilène Monteiro manifestaient, le 20 octobre 2006, devant le conseil général des Hauts-de-Seine qui, ce jour-là, tenait une séance en présence de M. Sarkozy. Venu les écouter, le ministre finissait par déclarer que "rien ne s'oppose à la délivrance d'un visa long séjour pour poursuivre ses études".
A des milliers de kilomètres de là, Suzilène Monteiro a alors commencé à y croire. Revenir en France, elle le souhaitait intensément, ne se voyant aucun avenir au Cap-Vert, où "il n'y a pas de travail et de plus en plus de violence". Pour multiplier ses chances, elle s'était d'ailleurs inscrite à une formation de français. "Je me suis dit que si je ne repartais pas tout de suite, j'allais devenir prof de français", a-t-elle raconté à sa descente de l'avion, samedi 3 février.
Ces cours lui ont a donné "le courage" de tenir lorsque, quelques semaines plus tard, elle a appris que l'ambassade de France lui refusait son visa. Il a fallu que le cabinet de M. Sarkozy insiste auprès du ministère des affaires étrangères pour qu'un visa lui soit accordé.
DEVANT LES JOURNALISTES
Le cabinet du ministre fait du cas de Suzilène Monteiro un exemple. "Il est important de rappeler et de faire respecter les règles dans un sens comme dans l'autre. Suzilène a été reconduite à la frontière car elle était en situation illégale, Mais, depuis, elle a déposé une demande de visa long séjour et pu obtenir un visa étudiant", note un conseiller du ministre. Mais, sans l'intervention du ministre lui-même, elle n'aurait sans doute pas obtenu son visa.
Déjà, le 17 mai 2006, à quelques heures d'un voyage au Mali, M. Sarkozy avait donné instruction aux préfets du Loiret et de l'Eure d'organiser le retour de Mariam Sylla, mère de famille malienne, éloignée de manière indue du territoire français le 13 mai, avec ses deux enfants.
Le 2 février encore, Yannick Bosey était libéré, à la demande de M. Sarkozy, du centre de rétention de Bobigny où il était retenu depuis la veille. Le hasard a voulu que, là encore, la route de ce jeune majeur scolarisé au lycée Jean-Pierre-Timbaud, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), rencontre celle du ministre de l'intérieur. Tenant ce jour-là une conférence de presse à Bobigny, le ministre a été interpellé, devant les journalistes, par la mère de Yannick, à qui il a promis de résoudre la situation de son fils.
Laetitia Van Eeckhout
Écrit par : Feuilly | mardi, 06 février 2007
Il suffit donc, si je comprends bien, d'être en situation irrégulière au moment des élections et lorsqu'Arc-au-Zizi doit passer par là pour les besoins de sa propagande. Alors, on est régularisé.
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 06 février 2007
C'est exactement cela. Donc la presse, même muselée et censurée, sert encore un peu à quelque chose. Par exemple à faire de la publicité pour certains candidats.
Écrit par : Feuilly | mardi, 06 février 2007
C'est une politique de signes envers des communautés. Ainsi, il ne passe pas pour un ignoble raciste ou une sorte de clone du borgne. Mais d'un autre côté, il adresse des signes aux électeurs du FN. Que penser de ses déclarations hier soir ? Il est contre l'excision et les mariages forcés ! Grande découverte... Quel candidat serait partisan de ces situations ? Il ne veut pas que l'on égorge des moutons dans les baignoires ! Mais est-ce qu'il sait que les abattoirs agréés reçoivent les imams afin de certifier le caractère hallal de la viande, et cela à tout moment de l'année, depuis plus de trente ans ? Il existe même des abattoirs qui ne fournissent que de la viande hallal. Le mouton égorgé dans un appartement, cela fait partie des légendes colportées par le FN, cela ferait rire jaune mes élèves musulmans... Peut-être a-t-il voulu dire qu'on ne doit pas découper les morceaux d'un mouton entier ou d'un demi-mouton dans sa cuisine ? Et le lapin ou le poulet entier on peut ? Un petit signe vers le FN et un petit signe à une communauté étrangère pour dire que l'on reste humain. En fait, il raisonne de manière communautariste et clientéliste, chaque partie de l'électorat est un segment de marché à séduire pour lui.
Écrit par : Dominique | mardi, 06 février 2007
Mais comment séduire les moutons que l'on va ensuite égorger?
Écrit par : Feuilly | mardi, 06 février 2007
En cachant le couteau.
Écrit par : Jacques Layani | mardi, 06 février 2007
Au sujet des moutons, devinez quel passage de l'émission a sauté quand TF1 a mis la vidéo en ligne...
Écrit par : Dominique | mardi, 06 février 2007
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