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jeudi, 19 octobre 2006

Communiqué de presse

Collectif de soutien aux élèves sans-papiers et à leurs familles, Bobigny.

Bobigny, le 18 octobre 2006.

Cérémonie de parrainages d’élèves et de familles sans-papiers.

Samedi 21 octobre 2006, 12 h 30.

Salle des mariages de l’Hôtel-de-ville, Bobigny.

En présence de Catherine Peyge, maire de Bobigny ; Jacques Tardi, dessinateur ; Dominique Grange, chanteuse ; Francesca Solleville, chanteuse ; Thierry Jonquet, écrivain ; Hervé Di Rosa, sculpteur ; Michèle Renard, directrice de la Fox-Compagnie, parrains.

Avec le soutien marqué de Jean Ferrat, chanteur ; François Bon, écrivain ; Didier Daeninkx, écrivain ; François Rollin, metteur en scène et humoriste ; Aude Gerbaut, docteur en sciences de l’Éducation, parrains.

Dans le cadre de la circulaire Sarkozy du 13 juin 2006, durant l’été, 5 624 familles de Seine-Saint-Denis ont déposé un dossier de demande de régularisation. 4 620 d’entre elles se sont vues opposer un refus, alors même qu’elles remplissaient pour la plupart les critères de régularisation.

Ce sont donc aujourd’hui plus de dix-mille enfants et adolescents du département qui sont directement menacés d’expulsion, et les reconduites à la frontière ont déjà commencé.

Nous n’acceptons pas que des élèves puissent venir à l’école dans la crainte d’une intervention policière, comme cela s’est déjà produit, à Pantin notamment.

Nous n’acceptons pas qu’un enfant, qu’un adolescent, dont la vie s’est construite en France, à Bobigny, et qui souvent y est né, puisse connaître le traumatisme d’une expulsion du territoire, d’un exil, d’un arrachement à son quotidien, ses amis et son école.

Nous n’acceptons pas que les conventions internationales signées par la France, qu’elle n’hésite pas à brandir à la face du monde lorsqu’il s’agit de donner des leçons de droits de l’hommes aux autres pays, soient bafouées sur notre propre sol et sous nos yeux. De fait, les expulsions sont clairement contraires à la Convention internationale des droits de l’enfant (art. 3.1, entre autres.)

Nous nous engageons à mobiliser toute notre énergie et les compétences professionnelles les plus larges pour obtenir la révision des dossiers des familles de tout élève sans-papiers qui nous en fera la demande.

Nous nous engageons à garantir à ces élèves qu’ils ne seront jamais arrêtés à l’école.

Nous nous engageons à nous battre pour que soient respectés dans notre pays le droit à l’éducation et, plus largement, toutes les mesures de la Convention internationale des droits de l’enfant bafouées par la circulaire du 13 juin 2006.

C’est au nom de ces principes que nous parrainons ce samedi des enfants de Bobigny.

La présence à nos côtés, en tant que parrains, de nombreuses personnalités, citoyens, enseignants et élus, démontre que ce souci de protection des élèves sans-papiers et de leurs familles est largement partagé au sein de la population française.

Cette cérémonie n’est pas la première à Bobigny. Elle ne sera pas la dernière.

Nous n’accepterons jamais de voir partir l’un de nos élèves. 

21:49 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

La prose vaut ce qu'elle vaut, mais au beau milieu de la nuit, je suis assez peu apte à rédiger un communiqué de presse... L'essentiel est dans le contenu...

Écrit par : Fanny | jeudi, 19 octobre 2006

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