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dimanche, 15 octobre 2006

Le juke-box des démagos

Ma fille Fanny m’a envoyé un lien aboutissant à un florilège de chansons « politiques », disons plutôt de chansons « électorales ». Machines à gagner ou seulement à convaincre, ridiculissimes sommets de nullité, qu’il s’agisse du texte ou des mélodies, avec des recherches d’effets de mode dans les orchestrations… Ces chansons grotesques et démagogiques montrent assez combien on peut détourner une réalité historique – la chanson a toujours accompagné, rythmé, scandé l’histoire – pour en faire un fatras, un brouet, une mauvaise charcuterie. À vos risques et périls. Si vous ne craignez pas l’eau de vaisselle, suivez ce lien.

22:36 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (10)

Commentaires

Strauss-Kahn y va gagner est dû à un blogueur qui s'en vante : Christophe Grébert de Monputeaux. Je la trouve particulièrement lamentable et bête.

Écrit par : Dominique | dimanche, 15 octobre 2006

La chanson engagée est rarement bonne. Difficile de ne pas finir dans le slogan. La cause étant généralement éphémère, la chanson ne vit que ce que dure l'actualité qui l'a inspirée. Et même Brassens, quand il se fait pacifiste, n'est guère convaincant, malgré les rimes bien tournées.

Les candidats présidentiels américains préfèrent choisir des chansons déjà composées et qui ne sont pas politiques, ils les détournent à leur profit: Clinton avec Don't Stop (thinkin' about tomorrow), succès pop qui s'incarne autour de son image, et Reagan avec Born in the U.S.A. - mais là, y'avait un os: les républicains n'avaient pas compris que le JE qui s'exprimait dans la chanson était celui d'un vétéran du Vietnam qui hurlait son appartenance MALGRÉ tout ce qu'il avait vécu au nom de son pays. Beau cas de lecture au 1er degré, ce qui, venant de faiseurs d'images, en dit long sur la finesse de leur analyse.

Cela dit, Reagan avait gagné quand même...

Écrit par : Benoit | lundi, 16 octobre 2006

Tiens ? Grébert m'avait paru sympathique, il y a quelque temps, en raison des ennuis que lui faisait la municipalité à cause de ses opinions et certainement de son homosexualité. Je l'avais soutenu. S'il écrit des inepties pareilles, qu'il aille au diable.

Merci Benoît pour le rappel historique et l'ironie de cette situation reaganienne.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 16 octobre 2006

Vaut mieux en rire... sinon, on risquerait trop d'en pleurer de rage !
Puis c'est plus facile d'en rire, même jaune, que la note d'avant.

Écrit par : Fanny - RESF Bobigny | lundi, 16 octobre 2006

La note d'avant, en effet, n'a pas appelé de commentaires. C'est le droit des lecteurs, ma belle.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 16 octobre 2006

On pourrait faire une comparaison avec les chansons de footballeurs qui sont aussi des sommets de crétinisme (le fait que l'on ait recyclé Zidane en DSK dit beaucoup de choses...)

Écrit par : Dominique | lundi, 16 octobre 2006

C'est le drame de cette époque : tout vaut tout, tout se mélange à tout, tout s'adapte à tout. Il n'y a plus de critères (et Dieu sait si je me méfie des critères : quels sont-ils ? Qui les établit ? Pourquoi ?), plus d'échelle donc plus d'évaluation. Il n'est pas vraisemblable que des sportifs soient considérés comme des héros nationaux ni que la quasi totalité d'un pays s'enflamme pour une histoire de ballon.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 16 octobre 2006

Cependant, la chanson de Théodorakis est la moins mauvaise. Le commentateur écrit : "des chœurs qui sonnent très Armée rouge". Ce faisant, il se trompe. C'est bien plus près, en réalité, du chant des partisans grecs tel que l'avait utilisé Moustaki en 1969, pour la bande originale du film de Mocky, Solo (mais lui chantait à bouche fermée.)

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 16 octobre 2006

"C'est le drame de cette époque : tout vaut tout, tout se mélange à tout, tout s'adapte à tout. "

J'ai eu cette conversation avec mon père il y a peu. Comment nous faire croire en la politique, sujet si sérieux, avec de tels brouets? Comment restaurer une échelle de valeur(s), un tant soit peu, dans la musique ou le ciné, sans passer pour un moralisateur? Nous ne sommes pas au bout de nos peines.

Écrit par : Richard | mardi, 17 octobre 2006

Oh non ! je crois que nous sommes partis pour longtemps dans cette période de mélasse, de glu, de poix. On en sortira, c'est certain, puisque rien n'est jamais définitif, mais quand ? Je pense que nous ne le verrons pas. Il faut attendre l'émergence de nouvelles idées, d'idéaux neufs, mais lesquels ? Je ne peux répondre.

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 17 octobre 2006

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