lundi, 09 octobre 2006
Ne croyez pas les éditeurs
Gilles Schlesser publie ce mois-ci, chez l’Archipel, un ouvrage intitulé Le Cabaret rive gauche. Comme l’indique son titre, il s’agit d’une histoire de ces lieux parisiens qui ont accueilli de nombreux artistes, de l’après-guerre à la fin des années 60 environ. Je l’attends avec impatience.
Bien entendu, l’éditeur affirme qu’il s’agit du premier livre consacré à un tel sujet. Pour les éditeurs, c’est toujours la première étude, toujours. Les éditeurs ne doutent de rien, surtout quand ils ne s’y connaissent pas.
Le sujet a déjà été traité par Geneviève Latour dans un volume intitulé Le « cabaret-théâtre », 1945-1965, publié par la Bibliothèque historique de la ville de Paris en 1996. Il s’agissait d’un catalogue d’exposition, mais d’un catalogue comme on les conçoit depuis quelques années, c’est-à-dire un véritable livre, avec un texte important, solide. L’exposition, d’ailleurs, était passionnante.
15:50 Publié dans Édition | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
Je dirais que depuis quelque temps L'Archipel me ... pèle, mais alors archi... Entre le livre rose dragées pour les mères et les livres non relus, je me demande si leur dernier vrai livre n'a pas été le tien.
Mais je suis évidemment de parti-pris.
Écrit par : Martine Layani | lundi, 09 octobre 2006
N'exagérons pas, quand même.
Écrit par : Jacques Layani | lundi, 09 octobre 2006
Gilles Schlesser est le fils d'André Schlesser, fondateur du cabaret L'Ecluse, quai des Grands-Augustins. C'est dire qu'il doit avoir des choses à raconter, des archives. Du moins, je l'espère.
C'est l'attitude qui consiste à dire systématiquement : c'est le premier ouvrage consacré au sujet, qui m'agace prodigieusement. J'espère que Schlesser a lu le livre de Geneviève Latour.
Écrit par : Jacques Layani | lundi, 09 octobre 2006
Ah, s'il pouvait nous dire des choses qu'on ne sait pas encore...
Écrit par : Martine Layani | lundi, 09 octobre 2006
Le premier livre consacré à ce sujet ? C'est toujours faux.
Mais le premier livre « authentique » ... Ah !
Écrit par : Stéphane De Becker | lundi, 09 octobre 2006
Tiens, bonsoir Stéphane, je désespérais de vous revoir ou, plus exactement, de vous relire. Je suis ravi de votre retour. Puissiez-vous être entendu et ce livre, être authentique.
Écrit par : Jacques Layani | lundi, 09 octobre 2006
Ne croyez pas les éditeurs... oui, mais... ne tirez pas sur le pianiste...
...
Écrit par : MuMM | lundi, 09 octobre 2006
Keski raconte avec son K barré ?
Écrit par : Guillaume | lundi, 09 octobre 2006
Je dois à l'honnêteté de préciser que j'ai été un peu vite en besogne. Ce livre est excellent. C'est une somme de quelques six-cents pages, dont cent-cinquante d'annexes très détaillées (comme je les aime), rédigée avec conviction et s'appuyant sur une documentation très solide. Je n'ai lu pour le moment que cent-dix pages. Il s'agit de ce que je considère, par extension, comme des livres d'histoire contemporaine : plus précisément, de fragments d'histoire socio-culturelle. Par de nombreux aspects, ce travail représente ce que je veux trouver en librairie en tant que lecteur et ce que je tente de faire, dans d'autres domaines, en tant qu'auteur (en faisant davantage un effort d'écriture, tout de même, encore qu'ici, ce soit plutôt bien fait dans l'ensemble.) Par un hasard curieux, une simple question de calendriers éditoriaux, je lis cette histoire des cabarets juste après celle du disque dont je parlais dans la note "Il ne faut jamais remettre à plus tard". Ce sont des lectures complémentaires.
Dans la note "Rien de nouveau sous le soleil éditorial", j'évoquais la délicieuse secrétaire de l'Archipel, qui m'aimait bien et que j'aimais bien. C'est elle qui m'a envoyé un exemplaire de ce livre dès qu'il est arrivé aux éditions, alors qu'il n'est pas encore en librairie. J'ai donc, pour commencer à le lire, laissé de côté le Flaubert de la collection "Passion" que m'avait envoyé, avant sa sortie en librairie, la gentille iconographe des éditions Textuel. Je suis un homme d'un charme fou. Irrésistible.
Blague à part, je précise tout cela parce que je suis scrupuleusement sincère, mais n'allez pas croire que tout me parvienne ainsi gratuitement, en permanence. En règle générale, j'achète mes livres.
Écrit par : Jacques Layani | samedi, 14 octobre 2006
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