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jeudi, 28 septembre 2006

Carnaval

La Fnac-Italie, littéralement envahie par les romans de la rentrée dite littéraire, gonflée à bloc d’inepties nombrilistes et d’immondices narratifs, a pris une initiative d’une audace folle. Les rayons (c’est vraiment beaucoup dire) de poésie, de théâtre, d’essais et biographies littéraires ont été déplacés de l’autre côté de l’alvéole dénommé « Littérature francophone », occupant désormais la place qui était jusque là dévolue au roman historique.

Tenez-vous bien, car c’est là que tout commence. Qu’est devenu le roman historique ? Je ne vous infligerai pas une insoutenable attente : il a été déplacé à l’endroit qu’occupaient encore il y a peu les rayons (c’est vraiment beaucoup dire) de poésie, de théâtre, d’essais et biographies littéraires. Non ? Si. Je n’invente rien. On mesure la folle modernité d’un pareil choix. Du jamais vu. Un risque professionnel et intellectuel qu’on ne peut que saluer. Franchement, on n’y aurait pas pensé.

Nous avions parlé de ce système – car c’en est un – dans l’ancien blog, à propos de la librairie Gibert qui danse, presque rituellement maintenant, cette valse dont les visées sont exclusivement commerciales. Il n’y a rien de neuf dans mon propos, sinon que c’est encore plus absurde, imbécile, calamiteux, dans cette Fnac de poche voire de gousset, où l’alcôve « Littérature francophone » est de toute manière si minuscule et si peu achalandée que rien ne sera apporté par ces grandes manœuvres, sinon des douleurs dans le dos pour les malheureux « libraires » (je n’ose vraiment pas employer ce terme) qui auront effectué le déménagement.

13:50 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

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