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vendredi, 15 septembre 2006

Une stratégie élémentaire

Ce qui me dégoûte le plus, chez les hommes politiques, c’est qu’ils nous prennent systématiquement pour des imbéciles. C’est insupportable. Vraiment, cela me débecte.

Il y a quelques jours, Fillon fait une sortie à propos des régimes spéciaux de retraite. Toute la droite, comme un seul homme, se cache le visage et crie à l’importun : « Mais enfin, pourquoi parle-t-il de ça ? Ce n’est pas le moment. » La gauche ne fait pas mieux. Les syndicats disent qu’ils ne commenteront pas.

À qui fera-t-on croire que Fillon a fait une bourde incompréhensible ? Tout cela est voulu, planifié, orchestré. Là-dessus, Arc-au-Zizi, depuis les États-Unis où il joue au président, s’étonne : « Je ne comprends pas la polémique », dit-il. Eh, tiens !

Voilà comment on annonce officiellement ce qu’on va faire, lorsqu’on sera élu. On envoie le fidèle lieutenant Fillon au casse-pipe. Oh, pas énorme, le casse-pipe. En moins d’une semaine, l’indignation (feinte) a cessé. Arc-au-Zizi, bien au contraire, s’en tire avec tous les honneurs. Il passe pour un homme franc, qui annonce avant ce qu’il fera après, rompant ainsi avec la langue de bois, l’opacité, la démagogie.

Maintenant, il va y avoir des réactions. On parle de grève de la SNCF au mois d’octobre. C’était bien évident. C’est le deuxième ressort de la politique arc-au-zizienne. Il va faire supporter le poids du mécontentement par le gouvernement actuel, si bien que, lorsqu’il arrivera, lui, eh bien, toute l’agitation sera retombée et, résignés, les intéressés ne diront plus rien. Il vaut mieux mettre les pieds dans le plat tant qu’il est servi aux autres. Passez muscade.

Car au vrai, plus personne n’imagine un instant que les régimes spéciaux vont subsister. Ils sont les derniers. Après Balle-Dure en 1993, Gros-Couffin en 2003, à qui l’on a cédé, qui peut penser un instant qu’il demeurera quelques professions qui n’auront pas le même statut que les autres ? Surtout, qui voudra admettre que les conditions de travail des salariés de la Banque de France nécessitent un régime différent ? Ils ont déjà fait savoir qu’ils refusaient de passer au statut, disons commun. Qui va les soutenir, dans l’opinion ? Et qui les prendra au sérieux (ils sont 14 400 salariés.) Au total, cinq millions de personnes seulement (si j’ose écrire) sont concernées. Ils ne feront pas le poids.

Il y aura des barouds d’honneur, mais c’est perdu d’avance. Je me rappelle avec terreur les trois semaines de grève de la fin de l’année 1995, en France en général, à Paris en particulier. Plus de transports du tout, cinq à six heures quotidiennes au volant, à dix à l’heure dans le meilleur des cas. Je me rappelle le boulevard Diderot, un soir, coincé sur six files dont quatre à contre-sens. Heureusement, il ne s’était pas mis à neiger sur tout ça. C’eût été la retraite (!) de Russie. Ça va recommencer, peut-être à moindre échelle. Mais c’est perdu d’avance. Conduire des rames de métro toute sa vie est naturellement difficile et vivre la plus grande partie de son temps dans des tunnels n’est certainement pas sans répercussions sur la santé ou le psychisme. Qui admettra cependant que les salariés de la Comédie-Française, eux, exercent des fonctions plus pénibles que les autres ? Je ne nie pas leurs contraintes, celles des horaires, notamment, mais c’est le cas de toutes les personnes qui travaillent à l’heure où les autres ne travaillent plus. Ça ne vaut pas un régime de retraite particulier. En tout cas, l’opinion ne l’admettra pas.

Après les grèves qui s’annoncent, l’hiver passera et, au printemps, Arc-au-Zizi arrivera. Patience, mes amis, l’horrible reste à venir.

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14:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (19)

Commentaires

Cela dit, tout ça est gros comme un appartement de ministre...

Écrit par : Guillaume | vendredi, 15 septembre 2006

Il suffit de parler d'abolition des privilèges et nos révolutionnaires obtiennent l'adhésion populaire, surtout s'ils évoquent les clercs d'huissiers de justice (dont le régime remonte pour ces derniers à l'Ancien Régime puisque c'est toujours une charge vénale). C'est la nuit du 4 août revue et corrigée par celle des longs couteaux.

Écrit par : Dominique | vendredi, 15 septembre 2006

Oui, c'est exactement ça. C'est l'hypocrisie éclatante de la manoeuvre qui me donne envie de vomir. Pour qui nous prend-on ?

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 15 septembre 2006

Bonjour,

D'accord avec tout, sauf avec ce passage: "Je me rappelle avec terreur les trois semaines de grève de la fin de l’année 1995, en France en général, à Paris en particulier."

Moi, au contraire, j'ai adoré Paris à cette époque, avec cette ambiance particulière de fin du monde. Les gens étaient super gentils en général, vous prenaient en taxi dans leur voiture sans aucune difficulté. Il faut dire que je ne travaillais pas à l'époque, donc c'était peut-être plus facile à vivre.

Maintenant, le métro n'est jamais bloqué complètement, c'est bien triste. Et je continue d'aimer les jours de grève: comme ça à la gare, on peut prendre son temps, se griller une petite cigarette, se prendre un café et un croissant. Même si on arrive en retard, personne ne songe à vous engueuler, tout le monde vous plaint en tant que victime de la "dictature d'une minorité", alors qu'en fait, vous en avez bien profité.

"LE TEMPS PERDU

Devant la porte de l'usine
le travailleur soudain s'arrête
le beau temps l'a tiré par la veste
et comme il se retourne
et regarde le soleil
tout rouge tout rond
souriant dans son ciel de plomb
il cligne de l'œil
familièrement
Dis donc camarade Soleil
tu ne trouves pas
que c'est plutôt con
de donner une journée pareille
à un patron ? "

Jacques Prévert

Écrit par : gluglups | vendredi, 15 septembre 2006

"Même si on arrive en retard, personne ne songe à vous engueuler,"

Et si vous tentez de vous rendre dans une petite entreprise, vous disposez de plein de temps après votre licenciement.

Quant à la stratégie dont il est question, nos hommes politiques procèdent de plus en plus par sonde. Un dirigeant émet une proposition puis l'opinion publique (qui n'existe pas selon l'ami Bourdieu) est ausculté.

Écrit par : desavy | samedi, 16 septembre 2006

Je ne vois pas le rapport. Licencié pour être arrivé en retard à cause d'une grève?

Écrit par : gluglups | samedi, 16 septembre 2006

Oui, dans beaucoup de petites entreprises, on ne maîtrise pas trop bien la notion de grève.

Écrit par : desavy | samedi, 16 septembre 2006

Je précise, pour 1995. J'emmenais Martine à son travail, mes enfants en cours et moi, ensuite, à mon travail aussi. J'arrivais vers onze heures. Je repartais vers seize heures pour le circuit inverse. C'était terrible, épuisant.

Autrement, je n'ai rien contre la grève, évidemment. En 2003, j'ai fait je ne sais combien de jours de grève et au moins six manifestations consécutives, et des longues. En prime, je m'étais fait je ne sais quoi au pied, je ne pouvais plus marcher...

De Savy, dans cete histoire précisément, il y a manipulation évidente. Sarkofillon sait très bien ce qui va résulter de sa déclaration. Il met sciemment le bazar avant son arrivée. Tout se sera tassé lorsqu'il prendra le pouvoir. Vous ne pouvez pas ne pas le voir.

Ce qui m'embête aussi, c'est qu'on désigne en quelque sorte les régimes spéciaux comme les responsables de ce qui ne va pas. Je n'aime pas qu'on montre du doigt. Je n'aime pas la politique du bouc émissaire. Cette histoire d'équité est une blague. Je comprends que les clercs d'huissiers n'aient pas à être mieux lotis que les autres, mais bof ! A qui fera-t-on croire que leur régime spécial est responsable du désastre ou, plus exactement, que sa suppresion permettra d'améliorer les choses ? Les 14 400 salariés de la Banque de France vont-ils, lorsqu'on les aura alignés sur les autres, redresser la situation ?

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 16 septembre 2006

De Savy : je comprends ce que vous voulez dire, bien sûr. Mais dans le cas de 1995, je ne sache pas que personne ait eu des ennuis à cause de ça. Le mouvement était si important, si dur et si long que personne ne pouvait l'ignorer. Je ne crois pas qu'un patron de petite entreprise ait pu en vouloir à ses employés de n'être pas à l'heure, sachant pertinemment qu'il n'y avait aucun moyen de l'être. Lui-même, d'ailleurs, ne l'était pas.

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 16 septembre 2006

Dans les régimes spéciaux, il y en a un qui peut retenir l'attention, c'est celui des mines. On va me dire qu'il n'existe plus de mines en France et que les conditions de travail ont beaucoup changé depuis Zola, mais l'espérance de vie d'un mineur n'était pas follichonne pour les derniers mineurs de charbon, de fer ou de potasse, mais on commence à rouvrir des mines en France. L'espérance de vie d'un ouvrier est déjà plus courte que celle d'un employé et d'un cadre, dans le cas d'un mineur c'était encore plus court. Cela pose la question de la pénibilité et surtout des risques sanitaires dus à une profession, c'est à cause de la manipulation du charbon que les personnels roulants des chemins de fer pouvaient partir plus tôt et pas simplement à cause de leurs obligations de service. Bien sûr, il est anormal que les ouvriers zingueurs, peintres, coffreurs n'aient pas bénéficié des mêmes protections, il suffit de songer aux ravages de l'amiante et du plomb, à la difficulté des familles pour obtenir des indemnités. Bien sûr, les risques ne sont plus les mêmes puisque de nouvelles normes ont été fixées, mais on ne pourra pas se passer d'une réflexion sur les métiers à risques afin de les redéfinir. Prôner une forme d'égalitarisme de tous devant la retraite, c'est un peu une tartufferie quand il n'y a pas d'égalité dans l'espérance de vie après la retraite. D'ailleurs, la CGT et la CFDT avancent cette question comme une condition nécessaire aux négociations, mais on fait la sourde oreille du côté du patronat parce que cela pose aussi la question de la responsabilité pénale des patrons.

Écrit par : Dominique | samedi, 16 septembre 2006

Bien sûr, je suis d'accord.

Autre chose.

"Les risques ne sont plus les mêmes puisque de nouvelles normes ont été fixées" : voici une information à ce sujet. Au centre commercial Italie-Galaxie, des travaux ont lieu sous le porche de l'entrée, côté avenue d'Italie. Les faux-plafonds ont été enlevés, l'amiante est à nu et à ciel ouvert. De gros moutons mêlés d'amiante couraient l'autre jour dans le hall. Surtout, des ouvriers travaillent dans ce faux-plafond, à mains nues, le nez dedans, sans la moindre protection. Tout le monde passe dessous, le voit, respire... Alors, les normes, malheureusement...

De toute façon, à la Fnac-Italie, il suffit de lever le nez. Au plafond, derrière une espèce de quadrillage métallique qui "fait" faux-plafond, on voit les tuyaux d'aération, de chauffage, de climatisation, et les fils électriques, tout ça. Et tout ça baigne joyeusement dans l'amiante.

L'interdiction de l'amiante dans les constructions neuves date de 1993. Mon immeuble a été livré à cette date mais, comme les plans dataient de bien avant, eh, eh, tout le parking souterrain est amianté...

Mais nous nous éloignons du sujet. Sarkozy tend un piège à ce gouvernement moribond. C'est sa dernière trahison envers Chirac. Je n'aime pas Chirac, mais j'exècre les traîtres.

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 16 septembre 2006

La fin de l'éditorial de Colombani, à propos de l'échec de la gauche suédoise:"cette stratégie de forte assistance sociale conduit trop souvent à décourager de travailler."

Je ne sais pas si c'est votre cas, mais je ressens de façon de plus en plus inquiète la façon dont évolue le discours des gens, y compris des gens censés être éclairés. Je donne en vrac quelques exemples de cette évolution:

- Les gens du type Robert Marchenoir qui dénoncent les "privilèges" des uns et des autres (les fonctionnaires, les bobos). Il y en a des tonnes sur les blogs et les forums, des pseudos qui se construisent un ethos là-dessus. Une sorte de forme de jalousie moralisante et culpabilisante, agressive. Cela me surprend toujours, parce que je ne me suis jamais posé ce genre de questions, sur ce que gagne le voisin, si c'est légitime ou pas: honnêtement, s'il s'en sort bien et mieux que moi, franchement, j'aurais plus tendance à l'admirer. Ce qui me scandalise, en revanche, c'est la vraie injustice (la pauvreté, les SDF, etc.).

- La dérive de la gauche, avec Ségolène Royal: bientôt, elle en sera à proposer un stage obligatoire de 4 semaines pour apprendre aux parents comment torcher leurs mômes. Cela me fait penser aux autocollants dans les bus de la RATP: faut dire bonjour au chauffeur, laisser sa place aux vieux, voilà la morale de la gauche de maintenant, etc. On en vient à regretter le didactisme brechtien à la Jospin.

-Les blogs littéraires et intellectuels (pas le vôtre): allez, on convoque les grands penseurs, Finkielkraut, Dantec, Steiner, tout ça. On s'engueule à base de Shoah, d'anticommunautarisme, de fascisme vert. Envie de vomir, en lisant la haine qui s'étale dans ce style ordurier. En lisant Stalker, cet après-midi, par exemple. Pas besoin d'aller chez Pierre Driout pour trouver du racisme. Maintenant, il y a l'anti anti-racisme.

-L'évolution glauque de l'extrême gauche: franchement, ils donnent raison aux Finkielkraut, Adler, tout ça: j'ai été frappé cet été par l'antisémitisme qui se manifestait assez ouvertement au sujet du Liban, de lire des trucs incroyables, dans les commentaires des internautes du Monde, du style Israël source de tous les problèmes, peuple raciste et tueur d'enfants, dominateur et arrogant. La conspiration américano-sioniste (qui aurait organisé les attentats du 11 septembre), l'axe des non alignés (de Chavez à Téhéran). Entendu Mermet, cet après midi: je le trouve insupportable de démagogie.

Bref, dégoût assez général, sentiment de nausée et d'inquiétude. Je ne sais pas si c'est ce qui se passe dans les blogs des autres pays ni s'il existe des gens plus classiques, comme moi, qui continuent d'apprécier un poème de Prévert.

Écrit par : gluglups | lundi, 18 septembre 2006

Les privilèges des fonctionnaires, c'est le sujet bateau, c'est récurrent, ça ne cessera jamais et ça permet, effectivement, de ne pas parler de ceux qu'on voit souffrir dans les rues. Je ne veux pas faire de démagogie, mais je travaille dans un quartier qui est d'une pauvreté, d'une misère frappantes. Le pire est qu'on ne s'en aperçoit pas en le traversant. Il faut y demeurer ou y travailler, bref, y passer du temps, des années, pour mesurer la réalité sociale de ce quartier de Paris.

Ségolène Royal n'est pas une femme de gauche. Les socialistes ne sont pas des gens de gauche, on le sait depuis longtemps maintenant. Depuis longtemps, je ne vote plus socialiste et je ne voterai pas pour elle cette fois-ci, même si elle est au deuxième tour, face à Arc-au-Zizi.

L'anti-anti-racisme est effectivement entré dans les moeurs, si j'ose dire. C'est une manière de penser, affectée, dont on reviendra. Malheureusement, il faudra du temps, beaucoup de temps.

L'extrême-gauche débloque aussi, oui. Tout le monde débloque.

Je suis désespéré quand je considère l'évolution de la société qui est la nôtre. J'ai peur qu'il y en ait pour des décennies avant que, Dieu sait comment, de nouvelles idées viennent gonfler nos voiles. Pour le moment, il y a des choses qui nous gonflent, oui, mais pas les voiles.

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 19 septembre 2006

Partout les binaires attaquent et les hémiplégiques se vantent, effectivement tout cela est gonflant...et épuisant.
Mais la rue Franklin continue et Cinématique est revenu : l'espoir refleurira !

Écrit par : Ludovic | mardi, 19 septembre 2006

Ah ah, revoici Ludovic, avec comme avatar le visage de Denis Lavant. Chic.

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 19 septembre 2006

Je ferai comme toi, Jacques, aux prochaines élections. Quand bien même je suis moins à gauche que toi, je crois qu'il nous faut réinventer le système. Ca peut commencer en leur montrant que nous voulons une autre manière de faire de la politique, sans esbroufe ni démagogie.

Écrit par : Richard | samedi, 23 septembre 2006

Sois entendu, Richard, sois entendu !

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 23 septembre 2006

Bonjour,

Un très beau spectacle (le plus beau, de loin) présenté à Avignon, dans le cadre du Festival "IN", et qui passe en ce moment à Paris, au Théâtre Paris-Villette, du 25 septembre au 28 octobre (tarif 21€, 16€30 pour les adhérents Fnac, 19h30 ou 21h30 selon les jours, durée 2 heures): Les Marchands, écrit et mis en scène par Joël Pommerat (né en 1963).

Ce spectacle n'est pas sans rapport avec le sujet (le travail, la mort du travail). Je le recommande aussi à tous ceux qui n'aiment pas trop le théâtre, a priori, ou qui n'y vont jamais.
On est pris par l'histoire un peu étrange, fantasmatique presque et par la beauté visuelle du spectacle (à la Hitchcock, à la David Lynch). Beaucoup d'émotion.

J'ai réuni ici quelques photos et articles de presse.

http://site.voila.fr/marchands/les_marchands.pdf

Toutes les critiques ont été positives et, fait rare à Avignon, personne ne s'est levé avant la fin du spectacle. J'ai lu des commentaires très justes sur les blogs des spectateurs, par exemple ceci:

"Au temps de la mondialisation du chômage, Pommerat mariait Brecht et Duras. A la fin, on était dépité, on avait du mal à applaudir, à revenir dans la lumière normale de la salle. On n'arrivait plus à croire que ça avait seulement été un spectacle, qu'il fallait applaudir au moins parce que c'était fini — parce qu'on savait bien que ce n'était pas fini, justement, que c'était comme ça, dehors. Et cependant, bien sûr, il fallait applaudir parce que ça avait été formidablement joué, joué au point d'en être étymologiquement formidable. D'une vérité qui fait peur."

Joël Pommerat, à 43 ans, dispose déjà d'un langage théâtral complet. Il parle très bien d'ailleurs du théâtre, de son idée du théâtre.

Je sais que Jacques s'intéresse au théâtre, alors cela me ferait plaisir qu'il aille à ce spectacle (avec Martine). Peut-être même en parlerait-il sur ce blog?

Écrit par : gluglups | lundi, 25 septembre 2006

Ma foi, pourquoi pas ? Ce n'est pas tous les jours que vous recommandez quelque chose. Si nous y allons, j'en parlerai certainement, oui. Merci pour le site spécial. A suivre.

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 25 septembre 2006

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