Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 30 juin 2006

À mes insomnies

Cela fait un bon quart de siècle que vous pourrissez mes heures noires, les cassant, les fragmentant, les asséchant. Vous êtes la grimace de la nuit, le programme du désespoir, la télévision de l’épuisement. Vous êtes la sécheresse des matins épuisés quand le réveil sonne, alors qu’enfin, je dors un peu, depuis pas très longtemps. Vous êtes d’étranges danseuses évoluant dans un théâtre où je ne désire pas me trouver, dans lequel on me force à entrer et à m’asseoir aux mauvaises places. J’ai bu aux bagues de vos patiences l’illusion des heures reposées. Au coin de l’œil brillant qui cisèle votre visage, j’ai vu la lune imaginer le serpentin d’une nuit longue et calme.

Commentaires

"J’ai bu aux bagues de vos patiences l’illusion des heures reposées." Extra !
Ainsi donc tes nuits sont grises... Le café? Le stress?

Écrit par : Richard | vendredi, 30 juin 2006

Non, il y a belle lurette que le café ne me fait plus rien, je veux dire : ne m'empêche pas de dormir. Je ne sais pas ce que c'est, ça dure depuis vingt-cinq ans, en gros. Un trop plein d'intelligence, sans aucun doute, me réveille régulièrement.

(C'est une plaisanterie, hein.)

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 30 juin 2006

Toujours un trop-plein, en tout cas : d'angoisse, d'intelligence, d'inquiétude, de repos, de fatigue. L'insomnie a horreur du vide.

Écrit par : Guillaume | samedi, 01 juillet 2006

C'est juste. Je n'avais jamais vu ça ainsi. Mais alors, il faudrait arriver au vide, pour la vaincre ? Quelle horreur. Le vide dans la tête ! Beurk.

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 01 juillet 2006

Vide relatif du sommeil, du laisser-aller...?

Écrit par : Guillaume | samedi, 01 juillet 2006

Non, je pense qu'effectivement, il faudrait, pour se rendormir, ne penser strictement à rien. C'est impossible.

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 01 juillet 2006

Les commentaires sont fermés.