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samedi, 07 janvier 2006

Baudelaire s’amuse

Voici des vers de circonstance de Baudelaire. Le poète s’excuse ici de ne pas accompagner à Namur son éditeur Poulet-Malassis, qui l’en avait prié.

 

 

 

 

Puisque vous allez vers la ville

Qui, bien qu’un fort mur l’encastrât,

Défraya la verve servile

Du fameux poëte castrat ;

 

Puisque vous allez en vacances

Goûter un plaisir recherché,

Usez toutes vos éloquences,

Mon bien cher Coco-Malperché,

 

(Comme je le ferais moi-même)

À dire là-bas combien j’aime

Ce tant folâtre monsieur Rops,

 

Qui n’est pas un grand prix de Rome,

Mais dont le talent est haut comme

La pyramide de Chéops !

Commentaires

La toute nouvelle édition des Fleurs du mal, illustrée de peintres symbolistes, comporte de nombreux croquis de Rops.

Écrit par : Guillaume | samedi, 07 janvier 2006

J'ai vu ça, c'est un gros volume luxueux, vendu très cher pour Noël.

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 07 janvier 2006

Aller jusqu'à Namur vous coûtera moins cher
Et quand vous reviendrez, vous pourrez être fier :

http://www.ciger.be/rops/musee/

Écrit par : Stéphane De Becker | samedi, 07 janvier 2006

Jacques > il nous a été offert par mes parents, et, très honnêtement (je prends des pincettes car je connais ton agacement à l'égard de ce genre de "beaux livres"), tant la maquette que la typographie sont admirables.

Le choix des peintres est plus inégal, mais toujours incitant à la curiosité ; je dois d'ailleurs avouer que j'y ai découvert les dessins et gravures d'Alfred Kubin, qui feront l'objet, prochainement, d'une note dans mon carnétoile.

Écrit par : Guillaume Cingal | samedi, 07 janvier 2006

Certes, ce n'est pas rien, ce Félicien Rops,
Que Charles fit, jadis, rimer avec Chéops...
Mais que nos tristes temps modernes,
Au néon passés, des lanternes,
Pourraient bien accorder avec tricératops,
Si ce n'est avec Choco Pops.

Écrit par : Guillaume Cingal | samedi, 07 janvier 2006

Guillaume : à tout prendre, je préfère encore ce genre de livre-boîte-de-chocolats à d'autres. Au moins, derrière l'opération commerciale, il reste un chef d'oeuvre universel, les Fleurs du mal.

Bravo Stéphane, le roi du poème de circonstance.

Écrit par : Jacques Layani | samedi, 07 janvier 2006

Guillaume - et tout le monde d'ailleurs : sur Kubin, je vous recommande vivement la note parue dans ce magnifique blog, la Boite à Images de KA
adresse : http://laboiteaimages.hautetfort.com/archive/2005/11/11/le-cabinet-des-epouvantes-d-alfred-kubin-1.html

Écrit par : fuligineuse | lundi, 09 janvier 2006

Fort bien ; je n'ai plus rien à dire ! La note de KA est remarquable d'exhaustivité, entre autres. Ces dessins ne sont-ils pas prodigieux ?

Écrit par : Guillaume | lundi, 09 janvier 2006

Très intéressant, en effet. Bravo et merci.

Euh, Guillaume... Que signifie réellement "exhaustivité, entre autres" ?

Écrit par : Jacques Layani | lundi, 09 janvier 2006

Je voulais dire que la note de KA est non seulement exhaustive, mais également : bien écrite, soignée dans sa présentation, judicieuse dans l'ordonnancement des images, etc. (Comme d'habitude, me dira-t-on...)

Écrit par : Guillaume | jeudi, 26 janvier 2006

Ah, je comprends mieux.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 26 janvier 2006

Les commentaires sont fermés.