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samedi, 04 mars 2017

Fou de rage

Et si, tout simplement, Fillon était devenu fou ? Fou de rage et de désespoir de voir le pouvoir – encore plus de pouvoir, encore plus d’argent et d’avantages – lui échapper ? On peut se le demander. En tout cas, son comportement est suicidaire. Cela étant, je ne vois aucun inconvénient à ce qu’il veuille se suicider.

Depuis que la politique est considérée comme une carrière et non plus comme un dévouement à la République, voire un sacerdoce (cela a-t-il seulement existé ?), les anciens Premiers ministres imaginent que devenir président de la République est un droit. Eh bien non, ce n’en est pas un, et il n’existe pas de carrière toute tracée. Tous les Premiers ministres, dans l’histoire de la Ve République, ont été battus lorsqu’ils se sont présentés à l’élection présidentielle. Sans exception. Pompidou fut élu, certes, mais après avoir cessé d’être Premier ministre et encore, ce fut à la suite de la démission du Général et en « surfant », comme on ne disait pas encore, sur la vague de son héritage (« le changement dans la continuité », avait-il pour slogan). Chirac le fut aussi, mais plusieurs années après avoir été Premier ministre de Giscard puis de Mitterrand. Et s’il fut réélu, ce fut avec les voix de ses adversaires. Pour chacun des deux hommes, ce fut affaire de circonstances, de contexte. Rien de tel aujourd’hui.

Il n’est pas de droit à devenir président de la République. Aucune obligation, aucune loi morale ou politique, aucune conséquence logique, inéluctable.

Dehors, le fou Fillon.

12:27 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

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