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jeudi, 28 juillet 2016

Caroff pris au flash

309113749.jpgJe commence à lire un nouveau Caroff publié, celui-là, sous le pseudonyme de Daib Flash, dans la collection « Espiomatic » du Fleuve Noir (collection que G. Morris-Dumoulin avait inaugurée avec son personnage Vic Saint-Val). Le livre date de 1975, c’est le troisième de la série – je ne possède pas les deux premiers. Il fallait alors renouveler le récit d’espionnage qui, depuis l’après-guerre, datait singulièrement et lassait, d’autant que la guerre froide était achevée et les problèmes géopolitiques totalement différents. Ce qui est frappant dans Flash sur Londres, c’est que les problèmes européens d’aujourd’hui, Caroff l’humaniste, européen convaincu, les anticipait, les décrivait déjà, y compris les tergiversations hypocrites des Anglais. Un autodidacte extraordinaire, vraiment. Pour le reste, Daib Flash est le personnage principal, on ne sait pas comment il se nomme réellement, et l’ambiance se veut sexuellement libérée, 1975 oblige. Pourtant, ce n’est pas grand-chose par rapport à aujourd’hui. On relève toujours des trouvailles impeccables : « Le silence avait l’épaisseur de la confiture d’oranges », « ne pas avoir les deux mains dans le même gant », etc. Finalement, c’est le graphisme et l’allure de la couverture qui ont le moins bien résisté au temps.

mardi, 26 juillet 2016

Caroff et les gros poissons

3971145708.jpgJ’ai terminé hier soir la lecture d’un Caroff de la série « Angoisse » du Fleuve Noir, Le Barracuda. Évidemment, l’auteur se moque bien des étiquettes et des classements. Il écrit ses livres, qui sont du pur Caroff, et Le Barracuda est dans ce cas. Il pourrait s’agir d’un roman de la collection « Spécial-Police », à cause de l’intrigue. Il la développe d’ailleurs de la même manière. Simplement, il étire un peu le temps et ce suspense, qui tranche avec son rythme nerveux habituel, est ce qui peut (ou pouvait en 1961) paraître angoissant. Rien de contraignant, donc, dans l’appellation de cette série, en tout cas en ce qui le concerne – et ça ne m’étonne nullement : il ne faut pas oublier qu’il fit paraître en « Spécial-Police » le roman Les Insurgés qui n’avait rigoureusement rien à voir avec la collection. Au total, un bon livre, assez peu vieilli, témoignant toujours de l’humanité profonde de l’auteur, comme de son évidente intelligence. Une forte connaissance des bateaux, de la navigation et de la pêche. Et aussi, un grand étonnement devant la maîtrise de Caroff, qui donnait là un de ses tout-premiers livres.