jeudi, 11 décembre 2008
Produit et coproduit
Chacun aura remarqué, je suppose, combien les jingles sonores ou visuels s’accumulent désormais. On ne peut plus s’apprêter à regarder une émission de télévision, un film en DVD, sans que défilent, accompagnés en général d’une musique aussi laide qu’assourdissante, les logos des différentes sources de financement, des producteurs et coproducteurs. Or, ils sont toujours plus nombreux puisque le coût d’une réalisation ne cesse d’augmenter et qu’il faut multiplier les participations. Le malheureux spectateur doit donc supporter parfois trois ou quatre animations qui lui signalent que ce qu’il va voir, il le doit, heureux homme, à telle et telle maison de production. Le spectateur, bien évidemment, n’en a cure. Rien à faire, il aura droit à tout. Le pire est que ces avertissements publicitaires sont neuf fois sur dix d’une laideur repoussante, très souvent stupides et presque toujours graphiquement ratés. Bien sûr, il suffit de ne pas regarder, mais il est presque plus contraignant de devoir jeter un rapide coup d’œil de loin en loin pour voir si « c’est fini » ou non.
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vendredi, 05 décembre 2008
Immondices immondes
Au hasard des informations glanées sur la Toile, j’apprends que, durant les cinq dernières années, le nombre de sacs jetables distribués dans les magasins a été réduit de 80 %. Il s’agit uniquement du commerce alimentaire : rien n’est précisé des « autres secteurs de distribution », comme on dit aujourd’hui. De dix milliards en 2002, on serait passé à deux milliards en 2007. Dont acte. On a finalement décidé de supprimer, dans les trois ans qui viennent, ces fameux sacs dont la spécialité est de se retrouver dans les rues balayées de vent ou dans les cours d’eau. Cela concernera les grandes surfaces comme le petit commerce.
Parfait. Cette décision, il me semble, était autant attendue que nécessaire.
Pourquoi patienter trois ans ? Selon Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), il s’agit de « convaincre les clients de prévoir à l’avance un cabas ou un sac réutilisable ». Soit. Encore que cela suppose qu’on ne pourra plus effectuer de courses d’une façon impromptue (sauf à ne plus se déplacer sans cabas, comme le faisaient les petites vieilles des années 50 et 60) ou à transporter en permanence, plié dans sa poche… un sac de plastique.
Mais le même Bédier veut maintenir les sacs réservés aux fruits et légumes. Il argue que « les commerçants ont besoin de sacs pour vendre des fruits et des légumes ». Certes. « Il n’y a pas d’alternative », assure-t-il.
Si. Les fruitiers ont toujours vendu des légumes et des fruits – et même des œufs, parfois – dans de petits sachets de papier kraft qu’on peut détruire sans difficulté. Beaucoup le font encore. Pourquoi ne pas généraliser leur emploi ? Ce ne serait qu’un retour à ce qui s’était toujours fait avant l’apparition puis la généralisation du sac jetable, tellement entré dans les mœurs qu’on en est venu à l’appeler sakanplastic avant, l’usage fautif se généralisant, de le dénommer sakplastic.
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